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29 juin 2017

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 824 à 826 / 1803 :

X1Deux personnalités incarnent alors l’idéal de l’intellectuel chinois : le poète Su Dongpo et l’Empereur Huizong. Tous deux excellents dans la pratique des vertus de « l’honnête homme » : la peinture, la poésie et la calligraphie. Su Dongpo est considéré comme le plus grand poète de l’époque. On lui attribue la paternité du courant philosophique et pictural de la « peinture des lettrés ». Il est l’un des quatre grands maîtres de la calligraphie Song, et il laisse de nombreuses pièces autographes derrière lui, dans lesquelles transparaît une personnalité libre, joyeuse et épanouie, emplie de sagesse et de tolérance.

 

Huizong, qui monte sur le trône l’année même de la mort de Su Dongpo, est un Empereur relativement indifférent à la vie politique de son pays, mais un ardent défenseur des arts, des lettres et des sciences pendant toute la durée de son règne à Kaifeng. Il conçoit une véritable passion pour la peinture et la calligraphie. Dans cette dernière discipline, il « invente » son propre style d’écriture : mince, élégante et vigoureuse, sa calligraphie est baptisée « l’écriture à l’allure d’or grêle ».

 

En outre, de nombreux progrès techniques sont réalisés : le charbon devient un combustible courant et sert à la fonte du fer ; de nouvelles mines de fer, de cuivre, de plomb et d’étain sont ouvertes. Les bateaux à roues actionnées par la force humaine sillonnent les fleuves et les mers : la Chine dispose à cette époque d’un réseau de plus de 50000 kilomètres de voies navigables naturelles et de canaux. Les industries du textile, du papier et de la porcelaine, les imprimeries et les fonderies occupent des milliers d’ouvriers à plein temps. Les premières formes de papier monnaie et de lettres de change sont mises en circulation. Marchands et grands propriétaires sont les premiers à profiter de cette prospérité, qui leur permet d’accumuler d’énormes fortunes. Les artisanats de luxe travaillent sans relâche, non plus pour le seul palais impérial, mais aussi pour les grandes familles installées en ville, qui cultivent un art raffiné. Les arts et les lettres connaissent une grande vitalité. La Chine est en paix ; riche d’une démographie en hausse, elle compte plus de cent millions d’habitants.

 

Par ailleurs, l’astronomie et la mesure du temps sont des sujets de recherche privilégiés. Encouragés par le pouvoir, des lettrés se mettent au travail. Su Song construit une horloge astronomique en bronze et en fer de 6 mètres de haut, indiquant à tout moment la position des constellations ; il en garde jalousement le secret car le Cycle des Temps et la fixation du calendrier sont du ressort de l’Empereur, et de lui seul. Peu après, le mathématicien Guo Shoujing fait construire une tour cadran solaire haute de 14 mètres, destinée à la prévision des Equinoxes et des Solstices.

 

La poudre à canon, quant à elle, « drogue de feu » en chinois, mélange de salpêtre, de soufre et de charbon de bois, apparaît. Son utilisation militaire – grenades, mortiers, canons – se généralise alors.

 

Les luttes de partis affaiblissent considérablement le pays, ce dont profitent ses proches voisins. Après avoir créé un Empire du nom de Jin en Mandchourie, les Djurtchets parviennent à prendre Kaifeng, la capitale des Song, en 1126. Ils s’emparent de l’Empereur Huizong, de son fils, et d’une partie de la cour, et repoussent les troupes chinoises jusqu’aux bords du Fleuve Bleu. Les fuyards sont obligés de se replier sur Lin’an, dans la province de Zhejiang.

 

 

Asie du Sud-Est, XIème siècle :

 

Vers 1002, après la mort de Jayavarman V, une nouvelle Dynastie prend le Pouvoir au cœur de l’Empire Khmer. En effet, Suryavarman Ier – ou, « Protégé du Soleil » - monte sur le trône. Très vite, il conquiert la Thaïlande et le Laos Méridionaux. Et, il fait restaurer de nombreux Monuments fondés par ses prédécesseurs les plus illustres.

 

Vers 1015, la religion joue un grand rôle de plus en plus grand au sein de l’Empire Khmer. La capitale, Angkor, fondée par le roi Yasovarman, se tourne toute entière vers le sacré : son site a autrefois été choisi pour des raisons astrologiques, le centre de la ville étant constitué par un temple construit sur une montagne, le Phnom Bakheng, et la royauté khmère est elle même divinisée. Les souverains qui s’y succèdent accumulent les constructions prestigieuses sur un même modèle : à un bassin à un usage rituel sont adjoints un temple aux ancêtres et un « temple-montagne ». Ce dernier comprend toujours plusieurs enceintes concentriques renfermant des sanctuaires secondaires et, au centre, une pyramide à cinq gradins. Cette architecture atteint d’ailleurs son apogée à « Angkor Vat » - « la ville qui est un tempe » - ; c’est l’édifice le plus vaste d’Angkor. Il s’étend sur 1500 mètres en longueur et 1200 mètres en largeur. Les douves qui entourent le complexe sont larges de 190 mètres.

 

Le sanctuaire, au plan cruciforme, comporte une pyramide centrale gardée par quatre tours d’angle, toutes affectant la forme d’un obus. Ces cinq sommets figurent traditionnellement la « Montagne Cosmique » : le Mont Méru, pivot du Monde et séjour de Civah. L’édifice est orné d’un foisonnement de sculptures : nymphes célestes, scènes mythologique et historiques animent ce temple funéraire.

 

S’inspirant des religions traditionnelles de l’Inde, les temples tels que celui d’Angkor Vat sont d’abord dédiés aux grandes divinités hindoues, avant d’être consacrées à la spiritualité bouddhique ; car la politique d’Angkor est rythmée par les questions religieuses. Quand les Khmers étendent leur Empire vers l’Ouest et le Nord du pays, ils ne se contentent pas d’y installer un système administratif très complet, mais entretiennent également des religieux qui veillent à l’observance des rites. En 1002, le roi Suryavarman Ier, qui usurpe le pouvoir, construit une nouvelle capitale près de la première, et, au centre de cette deuxième Angkor, un « temple-montagne » abrite les cendres du souverain.

 

Un nouvel Etat prend le nom de Dai-Viêt. Hanoi devient, dès 1010, la capitale de ce royaume de plus en plus centralisé, à l’administration unifiée. Les Ly, sa dynastie de souverains, réalisent de grands travaux hydrauliques pour développer l’agriculture. Ils se posent aussi en protecteurs du Bouddhisme.

 

Pourtant, ils doivent défendre le jeune Etat contre les tentatives d’hégémonie chinoises et créent pour cela une armée nationale. Le même élan « patriotique » pousse les « Vietnamiens à la conquête de nouvelles terres, au Sud, aux dépens du royaume de Champa.

 

Les pagodes construites alors s’intègrent harmonieusement dans le paysage : celle de Zien Huu, dite « du Pilier Unique » est une simple colonne de pierre au centre d’un plan d’eau, couronnée d’un pavillon de bois. Elle évoque la fleur de lotus sur sa tige, élément essentiel de décoration : les bouddhas sont assis sur des lotus, motif qui orne aussi les céramiques. Le dragon est un autre thème typique de l’art vietnamien de cette époque. Symbole du roi et ancêtre légendaire du peuple vietnamien, plus naturel que les animaux hiératiques et stylisés, il orne, par exemple, la pagode de Chuong Son.

 

Mais, la Civilisation Classique du Sud-Est Asiatique connaît d’autres types de développement que celui de la grande cité maîtresse d’un Empire. L’île indonésienne de Java est soumise à une grande instabilité politique au cours de cette période. Elle établit plusieurs royaumes prospères qui se succèdent dans la violence. Passé le règne de Shrivijaya, dont le royaume est détruit en 1023, elle ne parvient pas réellement à maintenir son unité. Cette instabilité ne l’empêche pourtant pas de développer sa propre Civilisation, fondée essentiellement sur la puissance maritime et commerciale. Car, déjà sous Shrivijaya, elle fournit toute l’Asie et le monde Arabe en épices, ivoires et bois précieux.

 

En 1038, les Tangouts, des pasteurs des monts Ordos, contrôlent les itinéraires de la soie. Ils installent leur capitale à Yinchuan, sur le fleuve Jaune, et proclament le royaume de Xixia. Ce royaume est composé de populations hétérogènes : Tangouts, Tibétains, Chinois, Turcs et Mongols.

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