Brèves Philosophiques, pages 113 à 115 ; Internet, Facebook et Propagande, première partie :

Je ne suis pas surpris de constater que Facebook soit un lieu de propagande où se diffusent contre-vérités et textes, images, ou vidéos destinés à influencer les esprits faibles, naïfs et crédules dans un sens ou dans un autre.

En fait, ça fait longtemps que je suis au courant de ce genre de pratiques. Facebook, en tant que réseau social planétaire, est un moyen de communiquer ses idées, ses conceptions de la vie, de l'Homme, de l'Univers. C'est un moyen de partager sa manière de voir les traditions, la religion, la philosophie, son mode de pensée, ses réflexions personnelles sur tel ou tel sujet.

Mes exposés personnels, je serai hypocrite de ne pas l'avouer, sont issus de mon intellect, de mes observations, de mes connaissances, de mes convictions. En les rédigeant, je les partage avec ceux et celles qui les lisent. On peut être d'accord avec ce que j'y décris.. ou pas. Mais c'est un fait : écrire, puis, publier des textes où on se divulgue, est forcément une prise de position. Elle peut être respectueuse, intelligente, raisonnée, teintée de savoirs et de connaissances. Elle peut être vindicative, amère, fanatique, rétrograde, partielle. Mais, elle retranscrit forcément une part de l'individualité de celui ou de celle qui l'a rédigée. Et malgré tout ce que pourront affirmer les personnes qui s'insurgent contre ces propos, leurs textes – les miens – ne détiennent pas « LA VERITE » ou ne montrent pas « LA REALITE ». Ils dépeignent « LEUR VERITE » ou « LEUR REALITE ». Car, qu'ils le veuillent ou non, qu'ils l'acceptent ou non, ces personnes ne sont pas les propriétaires exclusifs de ce qui est vrai ou de ce qui est réel.

Comme je l'ai déjà expliqué dans un texte précédent datant de quelques mois déjà, il y a d'innombrables vérités et d'innombrables réalités. Certainement autant qu'il y a d'humains sur cette Terre. De plus, leurs visions de celles-ci dépendent de leurs origines, de leurs traditions, de leur religion… ou pas, de leur philosophie de vie, de leur environnement, de leur culture, de leur éducation, et j'en passe. De fait, ce qu'ils expriment est forcément, est naturellement, partial et partiel. Il n'y a que les fondamentalistes religieux ou idéologiques qui « CROIENT » détenir « LA VERITE ABSOLUE ». D'ailleurs, en poussant plus loin, comme le révèle la définition de ce mot, il ne s'agit que d'une croyance ; il ne s'agit pas d'une « REALITE ». Ou alors, uniquement de « LEUR REALITE ».

Là où je veux en venir avec cette distinction que bien des gens sur Facebook ne font pas, c'est qu'il est nécessaire, vital même, de juger par soi-même, avant d'adhérer aux thèses de tel ou à tel texte, image, vidéo.

J'ai depuis longtemps observé que beaucoup prenaient ce qu'ils y lisaient ou voyaient pour argent comptant. Comme si c'était « LA VERITE » indiscutable, inaltérable ; comme si elle était destinée à être gravée dans le marbre à tout jamais. Ces gens – et, tout comme mois, ils sont des centaines de millions à utiliser ce réseau social – ne se posent pas de questions. Ils adhèrent sans réfléchir à ce qui leur est proposé. Sans se rendre compte, plus souvent qu'ils ne se l'imaginent, qu'ils sont les réceptacles d'idéologies ou de fantasmes religieux, que l'on souhaite leur inculquer malgré eux.

Il y a un nom pour ce style de propagande : le « conditionnement subliminal ». Et celui-ci est souvent employé dans les publicités qui sont diffusées à la télévision ou sur Internet. Car elles suscitent le désir : vous voyez une réclame pour telle boisson passer quotidiennement à l'écran ; sans que vous en ayez conscience, la prochaine fois que vous irez faire vos courses, vous vous dirigerez plus facilement vers cette dernière que vers une autre.