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Mes Univers
5 juillet 2017

Pour en finir avec mes illusions féminines

X3Pour en terminer définitivement avec cette parenthèse « féminine » débutée il y a quelques jours, je voudrais dire ceci : il semble que mon texte d'hier soir dans lequel je tentais d'approfondir ma réflexion quant à mes démarches envers les personnes susnommées n'ait pas été compris. Tant pis.

Est-ce que je leur en veux ? Je mentirai si je disais « non ». Mais pas plus que ça, en vérité. Cette démarche auprès d'elle était une tentative. J'étais à peu près persuadé que celle-ci n'aboutirait pas. A force de côtoyer virtuellement des personnes issues d'horizons divers et variés, de milieux socio-professionnels, d'éducation, de philosophie, de culture, de régions, hétéroclites, le constat que je retire de ce genre d'initiative de ma part est exceptionnellement différent de celui-ci. Parmi les centaines, les milliers, de lecteurs et de lectrices qui me suivent, rarissimes ont été – sont – ceux et celles qui voient en ce moyen de communication autre chose qu'un divertissement.

Il l'est, bien entendu. Mais pas uniquement ; du moins à mes yeux. Il est aussi un outil permettant de croiser des gens que l'on n'aurait jamais l'occasion de croiser dans la vie réelle. Il est un moyen de partager ses centres d’intérêts, ses passions, ses réflexions, ses connaissances, etc. Tel est – tel a toujours été – ma démarche ici. Je publie régulièrement des textes qui vont dans ce sens. Quand je publie des textes où ce sont mes ressentis, mon existence personnelle, mes épreuves, mes joies, mes douleurs, etc., je le fais en toute connaissance de cause.

Je n'ai pas honte, je n'ai pas à rougir, à cacher, la multiplicité des facettes de l'homme que je suis. Je n'ai pas à dissimuler la dureté des événements auxquels je suis confronté – depuis longtemps ou plus récemment. Pourquoi devrai-je les garder dans l'ombre puisqu'ils font parti de moi ; puisqu'ils ont forgé ma personnalité, mon caractère, mon itinéraire de vie ? Ce n'est pas de l'exhibition, un manque de pudeur de ma part, comme certains et certaines peuvent éventuellement s'en offusquer. Ma pudeur, mon intimité, ce qui est au plus profond de ma conscience, de mon cœur, de mon âme, se situent ailleurs. Enfin, en ce qui me concerne. Chacun a ses propres critères en la matière, ses propres façons de les manifester – ou pas. Certains ou certaines diront aussi que ces textes où je décris mes souffrances, mes blessures, mes visions de moi-même et des autres, sont des « pleurnicheries », des moyens de susciter la « pitié » afin d'approcher les gens que je souhaiterai côtoyer en dehors de Facebook.

C'est leur façon de voir. Ce n'est pas la mienne. Si je le fais, c'est par franchise, sincérité, honnêteté envers ceux et celles qui me lisent. C'est par respect envers eux et elles, puisqu'ils m'accordent leur confiance en me suivant. C'est parce que ces lecteurs et lectrices ont le droit de savoir où un écrivain – comme moi ou d'autres – puise ses idées, son inventivité, ses connaissances dans tel ou tel domaine qui lui est cher. Car, s'il y a quelque chose qui est vrai pour n'importe quel auteur, c'est que ce qu'il retranscrit sur le papier vient du plus profond de lui-même. Toujours. Parfois, ce sont via des aspects positifs, heureux. Le plus souvent pourtant, c'est via sa douleur, son amertume, son désespoir, sa colère, ses émotions les plus éprouvantes, épuisantes – nerveusement, moralement, psychologiquement. C'est une constante reconnue.

Pour ma part – et pas que moi, une fois encore -, j'ai écris les plus belles pages de mon œuvre, celles où le lecteur ressentais en profondeur ce que j'y décrivais au travers de mes mots – maux -, dans des périodes d'affliction intense. Il y a longtemps que je ne sais pratiquement plus pleurer. C'est quelque chose d’extrêmement rare. Généralement lors de conflits familiaux où l'incompréhension de ma famille à mon égard est flagrante. La plupart du temps, comme je l'expliquais hier à une spécialiste de la sclérose en plaques qui s'occupe du cas de la personne de ma famille dont j'ai la charge quotidiennement, ma détresse se perçoit d'une autre manière. Comme dit ma mère : « Dominique, tu fais une gueule longue comme ça. ». Et c'est vrai. Dans ces circonstances, mon visage prend une expression qui en dit long. Et malgré tous mes efforts, malgré les injonctions de ma maman pour « faire bonne figure » devant le reste de la maisonnée, je n'y parviens pas.

En fait, dans ces cas là, mème si je n'ai pas de larmes visibles, intérieurement, je pleure toutes les larmes de mon corps. Un peu comme cela a été le cas ces derniers jours à la suite de ce fossé entre ces femmes sollicitées et moi. Tout en sachant à 90 % avant de l'entreprendre, qu'elle serait sûrement vouée à l'échec.

Les personnes – hommes ou femmes – qui acceptent la main que je leur tend, sont extrêmement rares. Pratiquement uniques, comme je l'ai déjà mentionné dans mes textes précédents. Ça me rend très malheureux, profondément blessé. L'écrire est ma façon de m'exprimer à ce sujet. Il est vrai qu'en tant qu'écrivain, c'est ainsi que j'évacue nombre de mes émotions. C'est compris ou pas, c'est accepté ou pas, c'est choquant ou pas, etc. Chacun a son propre ressenti vis-à-vis de cela. Moi, c'est ma manière de l'expliquer, et aussi – et presque surtout -, c'est ma manière de l'évacuer. A chaque fois que je termine une session d'écriture où je détaille tout ce que je ressens, équivaut presque à une séance de thérapie. Je plonge en moi pour en ressortir ce qui me blesse, ce qui m'humilie, ce qui me perturbe, ce qui me terrorise, etc. C'est moins cher qu'un passage devant un psychiatre ou un psychologue, il faut le convenir, lol. En mème temps, j'y analyse la complexité et les paradoxes de la personne que je suis. Je m'attache à certains aspects de celle-ci ; du moins momentanément. Car, encore une fois, ce serait une erreur de considérer que ces aspects sont prédominants, uniques, et représentatifs de qui je suis dans ma globalité.

Ces aspects n'apparaissent que dans certaines circonstances telles que celles que j'ai relaté au cours de ces derniers jours, ou lors des désaccords que j'ai avec ma famille. En même temps, je suis conscient que je suis un homme particulièrement sensible, beaucoup plus que la moyenne. Et sur certains cotés davantage que sur d'autres. Toutefois, nous sommes tous pareils à ce niveau. Il y a des choses qui nous touchent, qui nous émeuvent, qui nous blessent, qui nous attristent, etc. plus que d'autres.

Ces femmes que j'ai susmentionné m'ont fait beaucoup de mal. Ce n'était pas leur intention, j'en suis convaincu. Mais le fait est que leurs silences, que leurs non-acceptation de la main que je leur ai tendue, m'a profondément meurtri. J'ai alors réagi aussi intensément que le mal qu'elles m'ont fait. Je sais que je les ai également heurté, blessé, par les mots que j'ai employé à leur égard dans mes texte. Ce qui est fait est fait, je ne peux pas revenir en arrière. Je m'excuse de mes maladresses. J suis souvent maladroit, je le sais. J'essaye de m'améliorer, mais c'est facile de le dire, c'est moins facile de le faire, y compris avec toute la bonne volonté du monde. Lorsqu'on est programmé à agir ou à régir de telle manière depuis longtemps, votre raison a beau vous expliquer que ce n'est pas la bonne façon de faire, vous le faites quand mème. C'est de l'ordre de l'automatisme, de l'inconscient.

Ça se travaille, j'y travaille, mais il faut des années pour évoluer. Et encore, je pense avoir fait quelques progrès au cours de ces derniers mois. Je parviens plus facilement à verbaliser ce que je ressens. D'abord, face à mes proches. Ensuite, par rapport aux difficultés quotidiennes auxquelles je dois faire face dans le cadre de la prise en charge de cette personne de ma famille ayant la sclérose en plaques, et dont je m'occupe. Car la pression qui est la mienne, du fait de mes proches autant que de moi-même, est phénoménale. Depuis que j'échange régulièrement avec cette professionnelle de la sclérose en plaque qui la suit, et avec laquelle je décortique les multitudes de poids familiaux, relationnels, etc. qui sont les miens, j'y vois plus clair. Je comprends mieux, j'accepte mieux combien c'est compliqué, combien c'est dur. Je suis donc plus serein.

Le fait, également, que cette personnalité publique que tout le monde connaît, mais dont je tais le nom par souci de discrétion, et parce qu'elle désire garder l'anonymat sur les réseaux sociaux – ce qui est compréhensible. Elle a en effet une page officielle gérée par des professionnels. Je m'y rends de temps en temps, par curiosité, et je vois les réactions, les demandes, quasi-irrationnelles parfois, de certains fans -, elle préfère demeurer dans l'ombre.

Le hasard a fait que nous nous sommes un jour croisé sur Facebook. Comme je l'ai tenté avec ces femmes susnommées, je lui ai tendu la main. Elle l'a pris, malgré ses obligations personnelles, familiales, professionnelles. Nous sommes, au fil du temps, devenus amis. Nous nous envoyons des SMS chaque jour. Hier c'était à propos de l'allocution d’Édouard Philippe qu'elle a suivi dans le cadre de sa profession. Aujourd'hui, c'était pour l'hommage national à Simone Veil. Son fils m'a envoyé une carte postale de son lieu de villégiature de ce week-end, à elle, à lui, et au reste de sa famille. Cette initiative m'a émue. Quand elle en a la possibilité – en ce moment, ce n'est pas le cas -, elle vient sur sa page Facebook. Nous avons alors de longues et riches conversations sur les sujets qui nous sont communs, qui nous passionnent, qui nous intéressent. L'actualité, les écrits que je publie, qu'elle aime beaucoup, et qu'elle lit à chaque fois que son emploi du temps le lui permet, la musique, les émissions qu'elle présente, le métier qu'elle exerce. Étant curieux de nature, je lui pose beaucoup de questions sur les dessous de sa profession, et elle m'en explique les rouages. Nous dissertons de ses observations politiques en fonction de l'actualité du moment, et des personnages publics qu'elle côtoie au gré de ses reportages. C'est passionnant.

C'est un univers qui est à la fois éloigné et proche du mien. Éloigné parce que si le hasard ne me l'avait pas fait connaître, puis devenir ami avec elle, jamais je n'aurai eu l'occasion de le découvrir. Jamais je n'aurai écrit d'articles sur l'Actualité, comme je l'ai fais régulièrement au cours de ces derniers mois, pour les élections présidentielles aux États-Unis, en France, pour d'autres événements qu'il me semblait important d'aborder. C'est aussi un univers assez proche, parce que, comme je le lui ai déjà dit, elle, traite les sujets bruts, dans l'immédiat, lorsqu'ils sont sous le feu des projecteurs, lorsque je les examine, lorsque je les creuse, lorsque je les dissèque, nos points de vue sur eux sont souvent convergents.

Evidemment, en public, elle n'a pas le droit d'en exprimer ses opinions personnelles. D'autres l'ont fait plus ou moins récemment dans les médias. Mal leur en a pris, comme l'actualité l'a évoqué. Par contre, lorsque nous discutons ensemble, et que nous échangeons à leur propos, elle me donne son avis, je lui donne le mien. Elle apprécie d'ailleurs énormément mes articles sur l'actualité quand j'en produis un. Elle me pousse à persévérer. Elle me pousse à publier. Elle croit en mon talent. Elle est même admirative de mon sens de l'analyse – là, c'est la professionnelle qui parle, le plus souvent, lol -. Elle n'a qu'un seul désir, c'est de me voir édité chez un grand éditeur. Je sais qu'elle me soutient de toutes ses forces.

Quand j'ai des baisses de moral, elle est présente, malgré qu'elle soit surbookée. Elle m'envoie SMS, vient sur Facebook entre deux activités. Nous échangeons. Elle m'écoute, comme je l'écoute lorsqu'il s'agit de périodes particulièrement pénibles pour elle. Il y a quelques mois de cela, elle a ouvert son amitié à deux hommes passionnés comme elle de musique. Ils lui ont ensuite nuit parce qu'elle n'était pas exclusivement « leur amie ». Dès lors, ils ont hacké son mur, celui de son papa, ils ont changé son mot de passe. Au point qu'elle a quitté Facebook quelques semaines. Puis, son mari voyant que ses échanges avec moi étaient importants à ses yeux, lui a rouvert un autre compte. Désormais, elle n'accepte plus personne. Juste moi et deux autres gens en qui elle a toute confiance. Durant ces moments pénibles pour elle, ou elle était en larmes, désespérée, triste, blessée, j'ai en permanence été là. Par SMS, bien sur. Et quand ces hackers ont sévi sur son premier compte, à chaque fois qu'elle a eu besoin que je la soutienne moralement, que je l'aide a essayer de les bloquer ; y compris très tard le soir à une ou deux reprises.

Bref, tout cela pour souligner que l'on peut faire de très belles rencontres par l'intermédiaire de Facebook, comme dans la vie réelle, si on s'en donne les opportunités. Si on ne tente pas de justifier son refus du contact avec l'autre par son manque de temps, par son activité professionnelles, par ses obligations personnelles ou familiales. C'est vrai dans la vie réelle, c'est vrai également sur le Web. Ce sont de fausses justifications, uniquement destinées à s'autopersuader que ce n'est pas possible, que ce n'est pas faisable. Si cette personnalité me l'a prouvé, me le prouve chaque jour, quelques autres exceptions par le passé me l'ont aussi démontré. A la Bibliothèque Nationale, à Laval, à l’Éducation Nationale. Dans les lieux et les situations les plus improbables.

Ce n'est pas une question de différence de milieu, d'emploi, de centres d’intérêts, etc. Pour ma part, j'ai autant fréquenté des chefs d'entreprises, des avocats, des sportifs – et pourtant je n'aime pas le sport -, des étudiants, des homosexuels, des chômeurs, des personnes de cités chaudes, des fêtards, des intellectuels ou des manuels, j'en passe. Mon Dieu, rien que d'y songer, j'ai l'impression en écrivant ces mots d'avoir vécu mille vie tellement les gens que j'ai croisé – que je croise – dans ma vie, sont disparates.

Que ce soit sur le Web ou dans la réalité, c'est ce qui m'enrichis. C'est parce que je suis différent de tous ces gens croisés – certains plus, certains moins, c'est évident -, que je me suis ouvert dans des proportions quasi-illimités, au monde, aux autres. La richesse vient de la différence ; de culture, de milieu, de profession, d'idéologie, de philosophie. C'est ce que je tente à chaque fois de faire passer comme message dans bon nombre de mes textes. Et si j'ai tant de gens dans mes contacts, dans ceux et celles qui suivent mon fil d'actualité, si ailleurs sur le Web, j'ai des milliers de gens qui me suivent sur LinkedIn, sur Atramenta, sur Twitter, sur mon blog, etc., c'est pour cette raison. Tous ces gens viennent des quatre coins de France ou du monde. Et alors ? Je n'en suis que plus heureux, que plus satisfait de pouvoir contribuer à mon modeste niveau, à mon humble niveau, d'être un lien commun entre toutes ces personnes. D'être un lien au travers de ce que j'écris, de ce que je diffuse, de ce que je publie, ici et ailleurs.

Un écrivain, c'est ce à quoi il aspire. Être un vecteur qui permet aux gens de s'ouvrir sur des horizons auxquels ils n'auraient songé avant de se plonger dans ses textes. Quand je publie sur Facebook, c'est ce à quoi j'aspire également. Je suis heureux quand des gens qui n'auraient jamais dû se croiser en d'autres circonstances, le font grâce à ce que j'y édite. C'est une satisfaction comparable à nulle autre. C'est ainsi que j'ai toujours procédé lorsque ma vie sociale se situait dans la « vie réelle ». Nombre de personnes qui m'ont connues quand j'habitais Laval ou Paris pourraient le confirmer. L'extrait de mes « Mémoire » publié hier en est un concentré. Mais il n'est qu'un exemple. Lorsque je faisais des soirées de jeux de rôles alors qje logeais dans mon appartement de la Porte des Lilas, à Paris, celui-ci était un lieu de passage, de rencontres. Pareil lorsque je me rendais aux quatre coins de la capitale pour participer à d'autres séances. Les jeux de rôles étaient souvent un prétexte dans le but de côtoyer des personnes que je n'aurai jamais connu si je m'étais contenté du petit cercle habituel qui était le mien.

Au fur et à mesure de la rédaction de ce texte, nombre d'images remontant à la surface effleurent mon esprit. Ces copains « hardos », mes colocataires, cette amie si chère à mon cœur de la Bibliothèque Nationale qui m'a accompagné dans certaines investigations sur l'Histoire, les Mythes, la Religion, etc. Cette autre amie à Laval, chère à mon cœur également, qui avait passé une petite annonce dans le journal local afin de trouver l'amour. Ce n'est pas moi qu'elle a choisi – j'en ai été très affligé sur le moment -, mais nous sommes devenus de grands amis. Une fois par mois, nous avions notre soirée à nous. Nous dînions ensemble au restaurant. Nous étions si différents ; elle se trouvait quelconque, sa vie sans attraits. Moi, sa présence m'illuminait, nos discussions m'enchantaient. A la mort de mon petit frère Aymeric le 25 Juillet 1998, c'est une des premières qui s'est manifesté. Que dire de cette amie de Perpignan, que j'ai connu par hasard, et habitant Perpignan. Une franc-maçonne ; c'est elle qui, la première, m'a incité à entreprendre des démarches auprès de cet Ordre, au vu de mes particularités intellectuelles et de mes connaissances poussées dans certains thèmes. Je repense encore à cet homme, vendeur dans une boutique, que j'ai connu à la suite d'un stage en entreprise, à Bill, mon ami et correspondant de Miami, auprès duquel je commande des figurines historiques régulièrement. Je pense à Olivier, mon ami parisien, à Jérémy, connu sur Facebook et avec lequel j'ai de longues conversations par téléphone ; durant des heures chaque fois. Je pense toujours à Isabelle, que j'avais croisé à la FNAC un jour, que j'avais abordé, à Hélène, la compagne d'un homme d'affaires ; il lui manquait une main, mais était d'une beauté époustouflante, sculpturale. Un jour que son compagnon était absent, n'ayant pas l'habitude de dormir seule, elle m'a demande de venir le week-end chez eux, pour lui tenir compagnie. J'ai dormi avec elle, mais en tout bien tout honneur ; je savais quelles limites imposait notre amitié, je ne les ai jamais dépassé. Je respectais trop notre amitié pour profiter de la situation. Nous sortions souvent ensemble, faisions des virées parisiennes. Quels moments quand j'y repense. Et combien d'autres personnes ici ou là, que j'ai croisées.

Plus j'écris, plus ces souvenirs me remontent ; ils m'émeuvent, me touchent. Car ce sont tous et toutes des personnes d'une qualité exceptionnelle. Leur diversité est une richesse dans mon cœur que nul ne pourra m’ôter. Et à ceux et à celles qui pensent qu'il y a de l'exagération, des fantasmes, des irréalités, qu'ils croient ce qu'ils veulent. J'ai ma conscience pour moi, je sais ce que j'ai vécu ou pas.

C'est pour tout cela que je suis triste, blessé, lorsque je constate les réactions, les rejets, les silences, le dédain, les refus d'accepter mon amitié de ces personnes nommées hier. Parce que, par expérience, et en dépit des barrières qui nous séparent, en dépit de nos obligations personnelles, professionnelles, familiales, etc., c'est possible, c'est faisable. Ce sont de faux prétexte afin de se contenter de son petit cercle habituel, des gens que l'on connaît dans le cadre de ce qui est conventionnel. C'est ça qui me blesse à chaque fois, que ce soit sur le Web ou dans la réalité. Car, pour tous les exemples heureux, riches, vivifiants, exaltants, enrichissants – autant pour moi pour que ceux et celles qui ont eu l'audace de se jouer des conventions pour entrer dans ma vie, et moi entrer dans la leur, combien m'ont repoussé ? Combien ont fait comme si j'étais invisible ? Combien ont estimé qu'elles n'avaient aucun lien à tisser avec moi alors que je leur ouvrais la porte.

Bien sûr, on ne peut pas forcer les gens à vous apprécier, à vouloir venir vers soi. Non, on ne peut pas. Toutefois, on peut essayer. Je peux essayer de dépasser ces certitudes qui font croire que c'est ainsi et pas autrement. Qui font que l'on se contente de ce qui est. Qui font que l'on doit rester dans les petites cases qu'on nous a assigné.

Je ne m'y résout pas, et je ne m'y résoudrai jamais. Mon handicap, ma tache de naissance, les moqueries, les rejets, etc, dont j'ai été victime, dont je suis victime – que ce soit consciemment ou inconsciemment de la part de ceux et celles qui repoussent mes offres d'amitié – ne m’empêcheront pas à persévérer. Trop longtemps, durant ma jeunesse, je n'ai pas osé, par peur du regard des autres. Ce regard qui m'a fait tant de mal, qui m'a écorché vif, qui m'a si souvent muré dans le silence et la solitude. Avec la mort de mon petit frère, j'ai réalisé que la vie était courte, bien plus courte qu'on se l'imaginait. Demain, tout peut s’arrêter. Comme ce jour où Aymeric est décédé dans un accident de voiture, alors qu'il avait une multitude de projets, de rêves, d'ambitions. Et hop, du jour au lendemain, tout est fini !

Alors, il vaut mieux tenter sa chance auprès des personnes que l'on désire apprendre à découvrir, à connaître. Plutôt que de regretter ensuite toute sa vie de ne pas l'avoir fait. En se disant, si j'avais osé, peut-être que ma vie serait différente, plus heureuse, plus épanouie dans certains domaines, qu'elle ne l'est. J'aurai pu vivre d'autres expériences, d'autres événements, qui m'auraient enrichi, qui auraient enrichi cette personne également. Non, je préfère être triste d'avoir échoué – un moment -, avant de tenter avec quelqu'un d'autre, par d'autres moyens, dans d'autres directions. Et au moins, avoir essayé, ne pas avoir de remords en me disant « si j'avais su, j'aurai osé. ».

Et le Web, Facebook, dans ce domaine, offre des possibilités insoupçonnées, insoupçonnables, donne l'accès à des voix que nous n'aurions jamais croisé sans lui. Alors, pourquoi s'en empêcher ? Pourquoi demeurer dans son petit coin ? Pourquoi se contenter des quelques dizaines d'amis habituels que l'on fréquente ? Alors que tant de richesses humaines s'offrent à nous ? Non, j'ai trop d'estime de moi et des autres pour négliger ce que je peux leur apporter, et ce qu'ils peuvent m'apporter ; cet enrichissement continuel et mutuel renversant les barrières doctrinales, territoriales, philosophiques, sociales. Renversant les statuts sociaux, de l'emploi, des revenus, etc. Tous ces conformismes qui nous éloignent les uns des autres, au lieu de nous rapprocher.

C'est une extraordinaire opportunité. Je la saisis à pleines mains au travers de mes textes. Au travers de ce que j'offre à mes lecteurs et lectrices, de moi-même lorsqu'il s'agit d'articles concernant ma vie, ma personnalité, mes forces, mes faiblesses, mes fêlures, mes réflexions, mes connaissances, mes points de vue. Je les offre, de bon cœur, avec une exigence d’honnêteté, de franchise, de sincérité. Tant pis si c'est déstabilisant, si ce n'est pas commun, si parfois je suis perclus de doutes, de blessures, de peurs, etc. Je me dévoile tel que je suis. Et s'il y a une chose qui me rends heureux, c'est quand il y a des personnes qui, en me lisant, autant que moi, osent dépasser ces clivages.

Encore une chose avant de terminer. Il y a un fait que j'ai remarqué à propos de ces personnes – femmes – rétives au fait qu'on ose les solliciter pour nouer un lien amical en dehors des limites de Facebook. Il est révélateur. Toutes sont des femmes aux attraits physiques avantageux. Elles sont belles. En tout cas, à mes yeux. Toutes ont des myriades de contacts, d'admirateurs. Toutes ont des fans, mème si celles-ci ne sont pas des personnalités connues du grand public. Je suis convaincu qu'elles en sont flatté ; qui ne le serait pas. Moi, je le suis, du fait des multitudes de lecteurs que j'ai, ici ou ailleurs sur le Web. Elles ont des métiers communs, empreints de quotidienneté – tout comme je suis moi-même empreint de quotidienneté. De ce fait, elles estiment avoir une vie assez riche, assez épanouie, assez enrichissante, du fait de ce qu'elles ont. Une sorte de contentement de soi d'être ce qu'elles sont, sans chercher à en découvrir d'autres aspects que ceux qu'elles reflètent sur leurs murs.

Se contenter de cela. C'est simple, facile. Ça ne nécessite aucun effort, aucun engagement. Leurs admirateurs leur suffisent, du moment qu'ils ne viennent pas empiéter dans leur réalité.

Eh bien, c'est ce qui nous différencie justement. Un, parce que leur plastique, aussi attrayante soit-elle, ne me suffit pas. Cette personnalité dont je suis l'ami, est pleine de charme, belle. Bref, esthétiquement, elle est comparable à elles. Elle aussi est entourée, a des admirateurs qui ne demandent qu'à la connaître, qu'à la côtoyer. La pauvre, quand je pense à tout ce qu'elle doit endurer à ce propos ! Mais, contrairement à elles, elle ne se limite pas à cela. Contrairement à elles, je vois plus loin que leur plastique. Ce qui me motive, c'est leur personnalité, c'est leurs passions, c'est qui elles sont véritablement. Quand j'ai appris à découvrir et à connaître cette personnalité, je le lui ai expliqué. Et justement, contrairement à ces personnes susnommées, elle a vu ce trait qui me différenciait des autres comme une qualité, et non comme un défaut. Et grâce à cette interprétation différente de sa part, nous avons pu commencer à construire ensemble cette amitié unique qui nous lie, et qui est un véritable trésor pour chacun de nous deux. Une amitié qui ne ressemble à aucune autre, parce que hors des règles communément érigées. Ces lois immuables que je dénonce depuis toujours.

Ces lois qui rapetissent les êtres, plutôt que de les grandir. Qui enchaînent les gens, les éloignent des possibilités incroyables qui sont à portée de main, plutôt que d'abattre les obstacles, et les rapprochent les uns des autres. La beauté, oui, comme point de départ. Elle n'est pas une finalité en soi, elle est ce qui me donne l'audace de franchir la frontière qui nous sépare.

D'autant que, comme je l'ai déjà spécifié, la notion de beauté est différente, là aussi, pour chacun. Une personne en trouvera une autre belle, alors que ce ne sera pas le cas pour le voisin de la première. La beauté est une notion fluctuante, en fonction de beaucoup de critères, et qui changent en fonction des civilisations, des sociétés, des traditions, etc. La beauté est mon propre regard de l'autre, est aussi le propre regard que j'ai face à moi mème ; un miroir, comme me l'a souligné un de mes contacts récemment.

En tout état de cause, ces femmes sollicités n'ont pas discerné ce que j'essayais de leur faire passer comme message au travers de mes sollicitations. Il est vrai que tout le monde n'en n'est pas capable. C'est dommage ; plus pour elles que pour moi. Car j'aurai tenté d'abattre des barrières qu'elles n'auront pas voulu – pu ? - franchir. Je m'y suis brulé les ailes, ce ne sera pas la première fois, ni la dernière. Je m'en remettrai. Ce n'est pas pour autant que je baisserai les bras, que je me résignerai à cette condition. D'autres, plus réceptives, plus ouvertes au message qui est le mien – tolérance, acceptation, bonheur de dépasser ce qui paraît indépassable, etc. voguent sur Facebook et plus largement sur le Net. Je supposais qu'elles le verraient, qu'elles l’apprécieraient, tant pis. Leur beauté, si elle est une de leur qualité, ne leur autorise pas à dévoiler les autres ; et en particulier, cette part d'Humanité que j'aurai souhaité déceler en elles. J'en suis blessé, j'en suis triste. Mais c'est la vie…

D'autres horizons m'attendent, désormais...

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