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3 août 2017

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 853 à 854 / 1803

X1Pour administrer l’Empire Plantagenêt, Henri II s’appuie sur un texte qui est signé « dans la prairie de Runnymede, entre Windsor et Staines ». Si l’article 39 interdit les arrestations arbitraires et si l’article 42 garantit la liberté de circulation, la première disposition fixe les modalités de l’élection des évêques, et le deuxième article, quant à lui, garantit les droits à l’héritage du successeur d’un vassal. En fait, les seigneurs anglais renforcent la féodalité : l’article 61, qui semble déclarer légitime une insurrection contre le roi, ne fait qu’énoncer une ancienne disposition envers un suzerain félon. Certes la levée de l’impôt est soumise à l’approbation d’un Grand Conseil, mais celui-ci n’est composé que de Grands Vassaux.

 

Henri II établit aussi une administration locale efficace. Désormais, les guerres privées sont interdites et les tournois très surveillés. Le roi peut compter sur ses shérifs, mis au pas en 1170, qui le représentent dans les comtés et assurent le bon fonctionnement de ceux-ci en l’absence du souverain. Les tribunaux locaux assurent le développement de la « Common Law », droit commun à tout le pays. Au-dessus des comtés, la « Curia regis » - « la Cour du roi » -, met peu à peu en place une bureaucratie monarchique.

Les cours générales sont convoquées irrégulièrement sous Henri II, mais à la faveur des troubles, les rois suivants doivent les réunir plus souvent, donnant ainsi naissance au Parlement.

 

Par ailleurs, sous Henri II, les institutions deviennent sédentaires. La principale administration financière est l’Echiquier, ainsi appelé à cause du damier qui sert à poser les multiplications. Il est installé à Westminster, bientôt rejoint par la Chancellerie, chargée de la justice. Les archives sont organisées, et un « Justicier », membre de la famille royale, surveille tous ces rouages en l’absence du roi. Ainsi, celui-ci peut t’ils souvent se consacrer à ses fiefs continentaux, aussi importants et plus riches que son royaume d’Angleterre. Très en avance sur ce qui existe ailleurs en Europe, elles imposent à tout le pays la loi et la pais du roi.

 

Dans le domaine religieux, l’archevêque de Canterbury, primat d’Angleterre, a pour rôle de défendre le prestige et l’autorité de l’Eglise. Pour Henri II, il faut à ce poste un homme de confiance. Il croit l’avoir trouvé en Thomas Becket. Fils d’un marchand de Londres, Becket a étudié à Paris, avant d’entrer au service de l’archevêque de Canterbury, et ses brillantes qualités lui valent d’être nommé archidiacre : Henri II le remarque alors et en fait son chancelier. Thomas le sert admirablement, n’hésitant pas à taxer lourdement l’Eglise.

 

Mais, lorsque Henri II le fait élire archevêque de Canterbury, Thomas Becket change du tout au tout, préférant l’Eglise à son roi. Le roi publie les Constitutions de Clarendon, qui soumettent les clercs aux tribunaux laïques. Becket s’exile et fait condamner ce texte par le pape Alexandre III. Il rentre en Angleterre sans avoir obtenu gain de cause. La haine qui oppose le roi à l’archevêque est évidente. Le roi dépêche à Canterbury quatre chevaliers, qui assassinent Thomas Becket dans sa cathédrale.

 

Thomas, considéré comme un martyr, est alors canonisé. Des miracles ont lieu sur sa tombe, qui devient un lieu de pèlerinage très populaire, assurant la fortune de Canterbury. Sentant l’opinion se dresser contre lui, Henri II fait publiquement pénitence.

 

Cependant, Aliénor n’est pas plus heureuse avec Henri II Plantagenêt qu’elle ne l’a été avec Louis VII. Infidèle avec le premier, qui l’a répudiée, elle souffre désormais des nombreuses aventures du second. Si elle n’a pas donné d’héritier mâle au roi de France, en revanche, elle a plusieurs fils avec son second mari, dont Geoffroy, Richard Cœur de Lion – 1157 – 1199 – et Jean sans Terre – 1167 – 1216 -. La reine trouve dans l’intrigue politique et la conspiration les moyens de se venger de son époux volage.

 

La coalition qu’elle mène bientôt contre lui en compagnie de Richard et de Jean en 1173 ravage de nombreux territoires sur le Continent et en Angleterre. S’appuyant en effet sur les forteresses des comtes de Leicester, de Chester, de Norfolk, sur celles de l’évêque de Durham, elle obtient e outre l’aide du roi d’Ecosse. Mais la révolte n’est pas largement suivie. La rigueur et l’efficacité de l’administration des Plantagenêts est satisfaisante pour la majorité des habitants du pays. Les barons, récemment dotés par Henri II, défendent les prérogatives de leur souverain face à l’aristocratie anglo-normande. De retour en Angleterre, le roi, vainqueur sur le Continent, pardonne à son peuple. Seule, Aliénor, est enfermée dans un couvent jusqu’au décès de son époux et l’avènement de Richard Cœur de Lion, en 1189.

 

Car, à la mort de Geoffroy, Richard devient l’héritier au trône, et roi en 1189. Participant à la troisième croisade, il fait assaut d’exploits et de courtoisie avec Saladin. Mais, le roi de France Philippe Auguste, le premier à rembarquer, en profite pour attaquer la Normandie. Richard se résigne à rentrer mais, capturé par le duc Léopold d’Autriche au cours de son voyage, il est livré à l’Empereur Henri VI et enfermé dans un donjon germanique, tandis que son frère Jean sans Terre et le roi de France s’emparent de ses domaines. Il n’est libéré qu’en Février 1194, après avoir payé une forte rançon. Il retrouve alors son royaume mais doit de nouveau le quitter pour lutter contre Philippe Auguste, qui soulève ses vassaux contre lui. Il meurt en 1199 en tentant de prendre le château de Châlus, près de Limoges.

 

A suivre, si ce texte vous intéresse...

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