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Mes Univers
22 août 2017

Brèves Philosophiques, pages 197 à 198 ; Dieu quelle hypocrisie, quatrième partie :

X3

Or, que découvre t-on depuis des années que les révélations se multiplient : que ce genre de comportement est couvert ; qu'une chape de silence et d'hypocrisie camoufle ceux qui profitent de leur autorité pour briser l'innocence de nos enfants. Non seulement cela. Mais, de plus, tant que leurs ignominie ne sont pas portées au grand jour, ils nient farouchement en être les auteurs. Éventuellement, leur hiérarchie les change d'établissement pour qu'ils s'y fassent oublier.

C'est alors l'occasion rêvée pour eux d'y prendre de nouvelles proies dans leurs filets. Des années durant, ils recommencent à y outrepasser leurs fonctions. Finalement, lorsqu'ils sont démasqués, ils jurent leurs grands dieux qu'il y a longtemps qu'ils ne s'adonnent plus à leurs perversions. L’Éducation Nationale et l’Église, plutôt que d'en informer immédiatement les autorités compétentes – police et justice – minimisent les faits. Elles se transmettent administrativement le dossier de la personne incriminée en expliquant qu'elles n'étaient au courant de rien ; que jamais elles n'auraient pu imaginer que tel instituteur, ou quel tel prêtre, pouvait être un pédophile.

On apprend souvent ensuite que ce n'était pas la première fois. Mais que comme « c'était il y a des années, voire davantage, il n'y avait plus lieu de le destituer. ». Le principal étant, bien entendu, de ne pas éclabousser, ni l’Église, ni l’Éducation Nationale, avec des scandales supplémentaires.

C'est véritablement hypocrite et ignoble. C'est rajouter de la douleur à la douleur des victimes. C'est ne pas les reconnaître en tant que telles. C'est transformer les bourreaux en enfants de chœur, en pauvres malheureux que l'on jette en pâture à la vindicte populaire. C'est mettre en doute la parole de l'enfant qui a subi ces atrocités ; et qui les gardera en lui toute son existence. C'est nier le besoin de justice et de vérité de celui-ci ; afin qu'il puisse se reconstruire.

Comment peut-on se regarder dans un miroir le matin sans ressentir honte et malaise, tandis que des dossiers de cette sorte défilent devant soi ? Comment peut-on ne pas rougir de remord et de regret, comment peut-on ne pas s'excuser des erreurs d'une administration à laquelle on appartient, et qui, par son inaction, ses silences, encourage ces tortionnaires ?

Cela montre bien – si besoin était – que l’Église ou l’Éducation Nationale sont sclérosées par le poids de leur propre institution ; par les lenteurs et les béances qui émanent d'elles ; par les lourdeurs traditionnelles et réglementaires qu'elles traînent derrière elles. Tandis que j'écris ces mots, me revient à l'esprit les images de cette émission que j'ai visionnée il y a deux ou trois jours : un journaliste questionnait les paroissiens d'une église qui avait été le théâtre d'actes pédophiles de la part de son clerc. Et quelle a été leur réaction « naturelle », immédiate, instinctive ? Excuser et pardonner ses errements monstrueux. Minimiser ses agissements, mettre en doute la paroles des enfants qui avaient vécu ces outrages.

 

A suivre...

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