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6 septembre 2017

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 885 à 886 / 1803

X1« Roi de Paix », Louis IX se rapproche du roi d’Angleterre, Henri III – son beau-frère, puisqu’il a épousé Eléonore de Provence, sœur de Marguerite. Aux prises avec ses nobles, Henri III est prêt à renoncer à ses prétentions sur les territoires conquis par Philippe Auguste. Par le traité de Paris – 1259 -, Louis reconnaît donc Henri comme duc de Guyenne, et lui restitue des fiefs et des droits dans les diocèses de Cahors, Limoges et Périgueux ; en contrepartie, Henri se reconnaît vassal du roi de France pour toutes ses terres, y compris la Gascogne.

 

Louis doit aussi arbitrer le conflit entre Henri III et Simon de Montfort, fils de Simon IV de Montfort, chef de la croisade contre les Albigeois. Préoccupé de l’intégrité du pouvoir royal, le roi prononce, en 1264, « la mise » - arbitrage - d’Amiens en faveur du souverain anglais. S’appuyant sur cette décision, le futur Edouard Ier, fils d’Henri III, renforce l’armée royale, écrase les barons anglais et tue Simon de Montfort à la bataille d’Evesham, en 1265.

 

Mais, surtout, la prise par les Mamelouks des dernières places chrétiennes – Césarée en 1265, Safed, Jaffa et Beaufort en 1268 – oblige Louis à reprendre la croix dès 1267. Soutenu par ses frères, Alphonse de Poitiers et Charles d’Anjou – désormais roi de Sicile -, il obtient le concours d’Edouard Ier et ramène, par sa médiation, la paix entre les trois grandes cités maritimes italiennes, Pise, Gènes et Venise, dont les flottes sont nécessaires au succès de l’expédition.

 

La huitième croisade commence donc en 1270, mais avec une armée moins nombreuse qu’en 1248. Elle part d’abord pour Tunis, dans l’espoir d’obtenir le soutien de l’émir, qui est, croit t’on, prêt à se convertir. Cependant, le siège de la ville tourne au cauchemar. Une épidémie de peste ravage le camp croisé. Jean-Tristan, fils du roi, meurt. Louis IX succombe à son tour, le 25 Août 1270. Edouard poursuit seul jusqu'à Acre, tandis que Charles d’Anjou et le fils aîné de Louis, Philippe III, reviennent en France.

 

Mais le corps du roi de France est déjà celui d’un Saint. Des miracles se produisent sur son passage, et la papauté entame très vite le procès de canonisation. Louis IX devient « Saint Louis ».

 

En 1270, les seigneurs de Vaux abandonnent la Terre Sainte. Ils reviennent en France avec le corps de Louis IX. Mais, en même temps, ils ramènent un diadème d’or orné de pierres précieuses d’inestimable valeur qui porte en son sommet plusieurs lettres caldaïques reproduisant le signe de la croix. Pourtant, dans leur entourage, personne ne sait où ils l’ont trouvé.

 

De fait, d’après les Chroniques en langage hébraïque qu’ils ramènent aussi, cette Relique correspond à un « Dépôt Primordial ». Et désormais, eux seuls, en tant que Templiers, ont le droit de protéger celui-ci. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’unique détenteur de la Clef ouvrant la porte des souterrains où ils le cachent en rentrant chez eux, est le Grand Maitre de cet Ordre.

 

 

Germanie, première moitié du XIIIème siècle :

 

Frédéric Barberousse est le fils de l’Empereur d’Allemagne Henri VI de Hohenstaufen et héritier par sa mère du royaume de Sicile, Frédéric voit son destin déjà tout tracé lorsqu’il monte sur le trône. Mais la reconnaissance de son pouvoir par tous, de son sujet le plus humble au pape lui même, ne se fait pas sans luttes.

 

L’enfant se trouve à la tète de deux royaumes où personne ne souhaite sa présence. En Allemagne, deux hommes déjà se disputent le pouvoir : Philippe de Souabe, frère de l’Empereur défunt, et Otton de Brunswick. Quant à la Sicile, elle est encore marquée par le règne cruel et autoritaire d’Henri VI. Toutefois, c’est là que Frédéric passe son enfance. Placé sous la garde de Gautier de Paléar, le régent installé par Constance, et sous celle du pape Innocent III, Frédéric grandit dans le climat brillant, cosmopolite et stimulant de la cour de Sicile, terre de contact privilégiée entre Islam et Chrétienté.

 

Le jeune roi de Sicile prend le pouvoir en 1208. Ses terres ne se limitent pas à la seule île de la Méditerranée mais englobent aussi l’Italie du Sud. L’Italie du Nord, elle, fait partie intégrante du Saint Empire – sur lequel règne son oncle. Au milieu, les Etats pontificaux restent indépendants, craignant toutefois à tous moments d’être engloutis par l’une ou l’autre de ces puissances si jamais celles-ci étaient réunies.

 

Jusqu'à présent, la papauté a réussi avec habileté à éviter tout rapprochement entre l’Italie du Sud et l’Italie du Nord. Le pape Innocent III s’emploie à conserver de bonnes relations tant avec l’Empire allemand qu’avec le royaume de Sicile. Il s’attache particulièrement à Frédéric, dont il surveille étroitement l’éducation. De son coté, le jeune homme se montre déférent envers le pape, écoutant ses conseils et lui obéissant. Or, le pape fait bientôt appel à Frédéric : en Allemagne, Philippe de Souabe ayant été assassiné, c’est Otton IV qui se fait couronner Empereur. Aussitôt, il se tourne vers l’Italie malgré les engagements pris envers le pape de ne jamais étendre son pouvoir à toute la péninsule. Innocent III riposte en lui opposant un rival en qui il a toute confiance : Frédéric. Elu par une diète de princes en 1211, bénéficiant de la complicité des Génois et du roi de France Philippe Auguste, le jeune souverain entre bientôt à Francfort, où il est proclamé Empereur. Auparavant, il promet solennellement au pape d’abandonner la couronne de Sicile sitôt élu Empereur Germanique. Mais Otton étant écarté des affaires d’Etat et Innocent III disparaissant en 1216 plus rien ne s’oppose aux ambitions politiques de Frédéric : en 1220, il se fait couronner Empereur à Rome, tout en gardant le royaume de Sicile.

 

A suivre...

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