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22 septembre 2017

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 899 à 901 / 1803

X1Chine, XIIIème siècle :

 

Mais, à cette époque, la politique de paix, achetée à des voisins toujours plus agressifs, ne peut résister aux offensives foudroyantes et répétées des troupes d’un nouvel Empire des steppes. Dirigées par le Mongol Gengis Khan, ces armées s’emparent de Pékin en 1215 et déferlent jusqu’aux portes de Vienne en 1241. De 1234 à 1279, les attaques contre les Song se multiplient à un rythme accéléré. Sous le commandement de Kubilay Khan, fils de Gengis, les armées prennent les Song à revers et soumettent d’immenses contrées allant du Nord de la Chine jusqu’au Vietnam, en passant par le Sichuan, le Tibet et le Yunnan.

 

Parallélement, les Mongols fondent une nouvelle Capitale : « Khanbalik » ; que les Chinois de souche préfèrent appeler « Dadu ». Ils commencent donc par y creuser une artère séparant la Cité en deux, et courant du Nord au Sud. Ils y excavent un ensemble de voies faisant ressembler la Ville à un damier. Ils y rajoutent, à intervalles réguliers, des rues secondaires, puis, les développent vers l’Est et vers l’Ouest. Ils y installent également de nombreux égouts. Ils y élèvent un Palais Impérial. Au plafond de celui-ci, ils y font dessiner les Mandalas des cinq Grands Bouddhas. Ils les font accompagner par des images des « Boddhisattvas des dix Directions », et par des effigies « des Gardiens des Quatre Cotés ». Ils entourent ensuite leur Château d’un mur de pierres dorées doté de quatre tours d’angle, et de Tableaux de Héros Mythologiques. Et, enfin, au centre de l’une de ses cours, ils bâtissent un édifice ressemblant à un « I », et dont les pièces situées au Nord et au Sud, sont reliées entre elles par un long couloir.

 

En 1276, les Mongols pénètrent dans Hangzhou, provoquant la fuite de la cour. Song Dibing, le dernier Empereur de la dynastie, se suicide en 1279. Les ultimes représentants de la famille royale sont tués trois ans plus tard au large de Canton. C’est alors l’occupation totale de la Chine et l’avènement d’une nouvelle lignée étrangère qui s’installe, et prend le nom de Yuan.

 

Pour la première fois, un Mongol règne sur la Chine entière. Kubilay demande aussi l’hommage des vassaux des Song. Pourtant, la domination mongole reste superficielle dans la péninsule indochinoise et en Indonésie.

 

Au sein même de son entourage, Kubilay est contesté par d’autres héritiers de l’Empire de Gengis Khan, car il prétend à la succession de tout l’héritage et demande l’hommage des chefs des différents khanats, de Perse et de Russie Méridionale.

 

Avec Kubilay, les Mongols de Chine adoptent une nouvelle culture. Abandonnant la capitale ancestrale de Karakorum, ils se sédentarisent et construisent Khanbalik, au Nord-Est de la ville chinoise, à partir de 1260. S’il se veut l’héritier de Gengis Khan, Kubilay se considère aussi comme un véritable Empereur chinois, un Fils du Ciel. Sa dynastie, les Yuan, succède naturellement, selon lui, aux 22 dynasties qui ont régné sur la Chine.

Kubilay n’est plus un chef de tribu mais un Empereur. Il ne s’entoure plus de compagnons d’armes mais de vassaux nantis de fiefs.

 

Les Mongols ne veulent pas détruire une Civilisation qu’ils admirent : Kubilay conserve l’administration chinoise et s’efforce de développer le pays. Il adopte les assignats chinois et en fait la principale monnaie de l’Empire. Il organise la lutte contre la famine, remet en état le Grand Canal qui relie la Chine du bas Yangzi à la région de Pékin. Les routes impériales sont plantées d’arbres et bientôt encombrées de marchands, de voyageurs et des émissaires rapides de la poste impériale. Kubilay professe une grande tolérance religieuse : il se converti au Lamaïsme, reçoit des reliques du Bouddha et respecte aussi les Evangiles.

 

 

Japon, XIIIème siècle :

 

A partir de cette époque, le Japon est gouverné par les shogun. A la mort de Yoritomo, en 1199, son fils aîné est nommé shogun, mais c’est la famille des Hojo qui assure la régence et conserve le pouvoir. Cette lignée prestigieuse a déjà fournie au Japon des généraux et des conseillers politiques. Les régents Hojo se succèdent rapidement, au rythme des complots. Aucun shogun ne se montre vraiment compétent et les Empereurs en profitent pour monter les factions les unes contre les autres. Ce sont les régents eux mêmes qui nomment et révoquent les shogun.

 

La capitale retrouve pourtant sa prééminence, les Fujiwara sont définitivement écartés des affaires de l’Etat. En s’installant à Kamakura, les régents Hojo perfectionnent l’administration du bakufu. Ils distribuent des terres à leurs vassaux, contrôlent les intendants des provinces. A partir de 1226, ils gouvernent avec l’aide d’un Conseil d’Etat. En 1232, ils font établir un recueil de règles à l’intention des juges, le « Formulaire de Joei ». Les Hojo apportent ainsi une stabilité nouvelle au Japon. Cependant, celle-ci est ébranlée par des menaces d’invasion.

 

Car, en 1259, Kubilay, petit-fils de Gengis Khan et grand Khan des Mongols, devient Empereur de Chine et fonde la dynastie des Yuan. Avide de conquête, il fait très vite occuper la Corée et, dès 1266, il ordonne aux Japonais de se soumettre. Le gouvernement du bakufu décide d’ignorer l’ordre, comptant sur ses vaillants guerriers pour défendre l’archipel. Kubilay renouvelle ses messages tandis que les Japonais se préparent à la guerre. Les Mongols lancent alors une première attaque en Novembre 1274.

 

Ceux-ci possèdent une véritable armée de conquête, de 20 000 chinois et mongols, et de presque 15 000 coréens. Leurs soldats obéissent à des signaux, marchent au son des gongs et des tambours qui terrorisent les chevaux des adversaires ; de plus, ils sont équipés de flèches empoisonnées, d’arbalètes et de poudre. Les Japonais, eux, en sont encore au combat singulier et n’ont pour se défendre que des arcs et des sabres.

 

Les Mongols rencontrent peu de résistance mais doivent rebrousser chemin par crainte d’une tempête risquant d’engloutir les navires et de couper toute retraite vers le Continent. Une seconde invasion à lieu en 1281 et ce sont encore une fois les éléments qui ont raison des Mongols : un « vent divin » - ou « kamikaze » - les fait fuir. Cet ouragan détruit les bateaux mongols et des milliers de soldats chinois et coréens sont engloutis par les flots. Le Japon est sauvé, mais il reste toutefois marqué par ces événements ; à tel point que pendant de nombreuses années, le gouvernement du bakufu fait entretenir les fortifications et organise un service de garde des cotes.

 

A suivre...

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