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9 octobre 2017

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 920 à 922 / 1803

X1Dans les années 1385, la vague qui secoue les forteresses françaises – de Rouen à Paris -, elle, est surtout architecturale. Par exemple, le seigneur de Bricquebec décide de construire son château non loin du village du même nom. Mais avant, il fait creuser un certain nombre de souterrains. Il souhaite que ceux-ci servent de cryptes au futur édifice.

 

En même temps, à l’écart des autres salles cachées, le seigneur de Bricquebec fait percer une pièce spéciale : pourvue de voûtes, elle est soutenue par quatre rangées de piliers. En outre, un monolithe est couché sur le sol entre deux allées couvertes. Et des symboles étranges sont inscrits sur plusieurs de ses parois.

 

Dans les années 1390, beaucoup de rumeurs courent parmi les populations qui vont souvent voir les Mages habitant en Ile de France. L’une prétend que le Diable leur remet régulièrement une poudre noire servant à tuer es gens et à répandre des épidémies. Une autre révèle qu’une vieille Divinité – ainsi que d’autres Etres Mythiques – serait la protectrice de leurs réunions nocturnes. Une troisième explique qu’ils sont capables de déclencher des orages à volonté, de se métamorphoser en oiseaux, en chats, ou en loups garous, qu’ils vampirisent tous ceux qu’ils rencontrent sur leur route les nuits de pleine Lune, et qu’ils sont anthropophages.

 

Les femmes vivant seules à l’ombre des forêts sont également soupçonnées de maléfices. En effet, d’après les paysans, les ramasseuses d’herbes ont des Connaissances et des Pouvoirs étranges ; elles usent d’Astrologie et de Magie afin d’appliquer leur médecine curative. Elles cueillent d’abord leurs plantes en employant des Mots et des Rites obscurs. Elles guérissent parfois les malades en apposant leurs mains sur la partie du corps atteinte. Elles confectionnent des amulettes, ainsi que d’autres accessoires protecteurs ; elles prédisent souvent l’avenir, ce qui les rend d’autant plus suspectes.

 

 

Angleterre, XIVème siècle :

 

En 1312, un brillant maître d’Oxford, John Wycliffe, dénonce dans ses écrits la décadence de l’Eglise. Il affirme que tous ceux qui, comme le pape, prétendent tenir leur autorité de Dieu sont des imposteurs. La tâche du clergé, qui doit rester pauvre, est d’enseigner par la prédication la parole divine, à savoir la Bible. Et pour qu’elle soit accessible au plus grand nombre, il est nécessaire de la traduire.

 

A la mort de Wycliffe, le « wycliffisme » devient une hérésie populaire sans envergure, que la répression efface peu à peu.

 

En 1320, la disparition supposée des Templiers en Occident entraîne de grands bouleversements ; seules quelques unes de leurs Loges parviennent à survivre à l’hécatombe qui les frappe. Et ce n’est que grâce à la protection royale d’Edouard II que celles-ci réussissent finalement à se regrouper en Angleterre et en Ecosse. Elles deviennent de ce fait le nouveau centre de l’Ordre Templier ; tandis que leurs membres font peu à peu rapatrier sur l’île les Lois et les Doctrines accumulées par leurs ancêtres au cours siècles passés. Les Commanderies de France étant démantelées les unes après les autres, elles en deviennent les dépositaires.

 

Ce sont les nouveaux Hauts Gradés de l’Ordre qui sont les Gardiens des Secrets et des Connaissances Occultes Templières. Ce sont eux qui, désormais, vont se les transmettre de génération en génération ; ils les protégeront férocement.

 

En même temps, Edouard II doit de plus en plus faire face à une noblesse téméraire et belliqueuse ; en fait, il ne parvient pas à maintenir l’équilibre entre les groupes séditieux de l’aristocratie : dès 1322, il favorise outrageusement l’un d’eux, à la tète duquel se trouve son favori, Hugues le Despenser. Aussitôt, une faction rivale menée par des ennemis de Despenser, les Mortimer, se constitue, soutenue par la propre femme d’Edouard, Isabelle, dont Roger Mortimer est l’amant.

 

Or, Isabelle, fille du roi de France Philippe IV le Bel, se réfugie avec son fils à Paris, où elle trouve facilement de l’aide. Lorsqu’elle revient avec de l’argent et des troupes, Edouard II doit abdiquer, avant d’être emprisonné, en 1327. Edouard III devient roi sous la tutelle de sa mère et de Mortimer, qui sont les vrais dirigeants du pays. Mais, ambitieux et jaloux de son pouvoir, Edouard III fait arrêter et assassiner Mortimer en 1330 et renvoie sa mère de la cour.

 

Pourtant, quelques mois plus tard, Edouard II s’enfuit de prison, tuant un gardien dont le cadavre est enterré dans sa cellule. Il gagne ensuite l’Irlande, la France, puis Cologne, et enfin les Alpes italiennes. C’est là que sa trace disparaît.

 

Dès le début de son règne personnel, le jeune Edouard III est à la tète d’un pays qui connaît une situation difficile : les troubles politiques ont sapé l’autorité monarchique, et la crise économique rend difficile la levée des impôts. Edouard s’attache pourtant à redonner à la monarchie une dignité nouvelle, notamment en adoptant des positions plus fermes à l’extérieur. En Ecosse, il soutient les descendants dépossédés des adversaires de la nouvelle dynastie nationale des Bruce : la victoire du chef des « Déshérités », Edouard Baliol, à Halidon Hill, en 1333, est un succès retentissant pour l’Angleterre.

 

En ce qui concerne la France, le roi exige que ses prérogatives de duc d’Aquitaine soient respectées. En vain, car Paris n’a pas encore compris que le jeune prince anglais, réfugié à la cour de France quelques années plus tôt, est devenu un souverain avec lequel il faut désormais compter. Incapable de faire évoluer la position française sur le fond, Edouard, en 1337, décide de jouer son va tout : étant par sa mère l’héritier le plus proche du trône de France, il fait prévaloir son droit à la Couronne. Cette question de succession, ajoutée aux éternels problèmes des possessions anglaises sur le sol français, alimente dès lors les débuts de la Guerre de Cent Ans, qui, bien qu’entrecoupée de longues périodes de calme, n’est pas près de s’achever.

 

Mais une telle politique coûte cher, et Edouard doit faire face à d’insolubles problèmes de financement. Ses sujets sont peu disposés à consentir un nouvel effort fiscal pour des guerres offensives qui leur paraissent, une fois de plus, concerner le roi plus que le pays. Edouard compte surtout sur deux sources de revenus pour financer ses guerres : les douanes – donc la taxation des laines exportées vers la Flandre – et l’emprunt massif auprès des puissantes banques florentines, qui sont trop intéressées au financement du grand commerce de la laine pour oser résister à ses demandes. Les deux politiques peuvent réussir à court terme. Mais, malgré quelques succès, Edouard ne remporte pas de victoire décisive, et, en 1340, c’est la crise : les banques florentines sont au bord de la faillite, et la laine, trop chère, ne trouve plus preneur sur les marchés de Flandre, provoquant la ruine des marchands anglais, qui ont déjà avancé l’argent au roi, et le marasme de l’industrie flamande, privée de matière première. Edouard doit quitter la Flandre d’où il a mené les opérations, pour rentrer à Londres, où l’archevêque de Canterbury, John Stratford, auquel il a confié le gouvernement, refuse, appuyé par le Parlement, de lui envoyer de l’argent. Le génie politique d’Edouard III est de comprendre son erreur. Au lieu, comme l’a fait son père, de rechercher une vengeance, il cède et s’engage dans une autre politique : mener la guerre de façon moins dispendieuse, et surtout coopérer étroitement avec le Parlement.

 

Alors, Edouard III joue à fond le jeu de la concertation et du partenariat : son gouvernement écoute les griefs exposés par les lords – c’est à dire les nobles qui tiennent directement leur fief du roi -, des ecclésiastiques, des Communes – où siègent les représentants des comtés, élus par les membres de la petite aristocratie, ceux des villes, élus par les riches bourgeois -. Il prend en compte leurs pétitions et, après discussion, octroie les réformes demandées ; en contrepartie, les Communes votent l’impôt. Une vaste négociation politique se met ainsi peu à peu en place.

 

En 1346, Edouard III fonde l’Ordre de la Jarretière, placé sous l’invocation de Saint Georges. Ses membres, comme les chevaliers de la Table Ronde, sont douze. Ils se réunissent régulièrement à Windsor, dans le chœur de la chapelle Saint Georges.

 

La coopération avec le Parlement est encore plus étroite après la Peste noire de 1348 : le manque de main d’œuvre entraînant une hausse vertigineuse des salaires et poussant les paysans à la grève des redevances, Edouard III instaure les juges de la paix, appartenant à la petite aristocratie, qui exercent au nom de l’Etat le contrôle des salaires et de l’emploi, et le maintien de l’ordre local. Dès lors, il y a une véritable alliance entre le roi et le Parlement. Les triomphes anglais en France ne sont pas des coups de chance : ils traduisent simplement la supériorité du système politique anglais, qui assure au souverain de ce tout petit pays, quatre fois moins peuplé que la France, des revenus solides et une cohésion sociale que les victoires éclatantes de Crécy, Calais et Poitiers ne font que renforcer. Un traité de paix est signé à Brétigny : il accorde à l’Angleterre Calais, le Poitou, la Saintonge, l’Angoumois, le Limousin, l’Agenais, le Quercy, le Périgord ; en échange, Edouard III renonce à ses prétentions sur la Couronne de France.

 

A suivre...

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