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Mes Univers
30 octobre 2017

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 932 à 934 / 1803

X1Les Aztèques possèdent un nombre illimité de divinités. Ils ont ainsi quatre cents dieux pour le pulque, sève fermentée de l’agave, auquel ils attribuent un pouvoir dissolvant. Le nombre de quatre cents symbolise en effet l’infini. Les Mexicas intègrent en outre dans son panthéon les dieux des peuples conquis, au prix de quelques « adaptations ». Tlaloc, le dieu de la Pluie, est le plus important d’entre eux. Représenté avec des crocs à la mâchoire et aux yeux en forme de « lunettes » de serpent, il rivalise en importance avec Huitzilopochtli, qui est le Seigneur irrité du Tonnerre. Ce dernier commande les « tlaloque », des dieux de la Pluie vivant au sommet nuageux des montagnes, et règne sur le « Tlalocan », l’Au-delà paradisiaque des morts qu’il a choisi.

 

Le « Codex Vaticanus », un de leurs livres saints explique le Commencement des Temps et la naissance des hommes sur la Terre. La pierre du Soleil d’Axaycatl – le sixième Empereur de la dynastie royale – comporte une série de cercles concentriques sur lesquels sont gravés des formules symboliques. Celles-ci contiennent la chronologie sacrée du Monde. Car en effet, quatre Mondes ont disparu avant celui des Aztèques, entraînant chaque fois une Humanité dans leur anéantissement ; et chacun étant dominé par une grande divinité.

 

Voici ce que dit cet ouvrage : « Le premier Soleil, Matlactli Atl, fut d’abord dirigé par Tezcatlipoca, le dieu de l’Etoile du Soir – Vénus – et le fondateur des Civilisations. A cette époque, des Géants créés par les Dieux vécurent sur la Terre ; ils mangèrent du maïs d’eau. Mais un jour, au bout de 4008 années d’existence, les divinités leur envoyèrent des jaguars. Sous la conduite du Dieu Ocelonatiuh, ceux-ci les assaillirent et les dévorèrent. Il n’y eut que sept couples qui échappèrent à l’anéantissement. Finalement, le premier Soleil fut détruit ; Tezcatlipoca devint dès lors le dieu de l’Obscurité et de la Nuit.

 

Les survivants se cachèrent alors dans une grotte pour attendre la fin de la catastrophe. Puis, ils repeuplèrent le Monde et furent adorés comme des Dieux par les nations qu’ils gouvernèrent. C’est à leur suite que naquit le deuxième Soleil, Ehecoatl. Son règne dura 4000 ans. Avec lui apparut Quetzalcóatl, le Serpent à plumes. Les peuples de la race humaine qui existèrent à ce moment là mangèrent des fruits sauvages appelés Acotzintli. Mais, hélas, une fois de plus, leur temps se termina ; des ouragans où se mêlèrent les Quatre Vents et le Serpent monstrueux, détruisirent le Monde. Ils transformèrent les hommes en singes. Seuls un homme et une femme réfugiés dans un arbre enraciné sur un rocher furent sauvés.

 

Puis, le Dieu de la pluie, Tlaloc, rendit bientôt la lumière à la Terre et à ses habitants : ce fut la naissance du troisième Soleil, Tlequiyahuillo. Celui-ci régna 4801 ans. Au cours de cette nouvelle Ere, les descendants du couple rescapé de la seconde fin du Monde mangèrent un fruit nommé Tzincoacoc. Et à leur tour, ceux-ci furent noyés sous d’immenses pluies de feu céleste. Des incendies et un Déluge de lave ravagèrent l’ensemble de la planète. Toutes les maisons furent brûlées ; et les hommes se changèrent en oiseaux pour survivre au désastre.

 

L’épouse de Tlequiyahuillo, Chalchiticos – la déesse de l’Eau – succéda à son mari au cours des 5042 années que dura le quatrième Soleil : Tzonlilic. Pendant son règne, l’Humanité souffrit de famine. A la fin de ce dernier, vint un Déluge – formé de pluies torrentielles et d’inondations - nommé Apachiohualiztli. Beaucoup d’hommes moururent quand il engloutit entièrement le Monde et qu’il fit disparaître du Ciel la lumière du Soleil. ».

 

Mais, dit la Légende : « A ce moment là, la déesse Chalchiticos décida d’accorder la vie à un certain Coxcoxtli. Chalchiticos l’avertit en effet du Cataclysme peu de temps avant son déclenchement.

 

Coxcoxtli, sa femme Xochiquetzal et ses enfants, construisirent un bateau. Ils y embarquèrent un grand nombre d’animaux, ainsi que des réserves de graines et les semences dont la conservation étaient essentielles à la survie future de la race humaine. Ils s’enfermèrent à l’intérieur quand le fléau débuta. Puis, les montagnes disparurent et les hommes furent transformés en poissons.

 

A la fin du Déluge, Chalchiticos ordonna le reflux des eaux et leur vaisseau alla s’échouer sur le sommet d’une montagne. Voulant savoir si i pouvait désormais débarquer en toute sécurité, Coxcoxtli dépêcha un vautour qui, se nourrissant des carcasses dont la terre était jonchée, ne revint pas. L’homme libéra dès lors d’autres oiseaux, parmi lesquels seul l’oiseau-mouche revint, une branche feuillue dans le bec. Ainsi assuré que la Terre avait recommencé à vivre, Coxcoxtli et sa famille sortirent de leur arche. Ils eurent bientôt de nombreux enfants. Mais ces derniers restèrent muets jusqu'à ce qu’une colombe juchée sur le faite d’un arbre leur communique le don des langues.

 

Ces langues différèrent tant les unes des autres que les enfants ne purent se comprendre mutuellement. ».

 

C’est le Cinquième Age qui apparaît au temps des Aztèques. Pour eux, il a débuté en 751 avant J.C. Il est sous le contrôle du Dieu Soleil Tonatiuh. Il a redonné vie aux os desséchés des morts en les arrosant de son propre sang.

 

Quant à Xolotl, le dieu à la tète de chien fondateur de l’Humanité actuelle, il est issu du pays de l’Atzan ; ce dernier étant situé à l’Est, beaucoup plus loin que le Yucatan. La légende dit que « c’est une île très distante et merveilleuse. Quetzalcóatl, un homme barbu né au cours de la deuxième Ere, y a vécu. Celui-ci est venu au Yucatan pour y porter la civilisation. Puis, après cela, il est retourné sur son continent afin de faire périr ses habitants dans un grand feu. Avant de partir, il a prédit que ce Monde allait s’achever au cours d’un nouvel Apocalypse. ».

 

Comme les autres, le cinquième Age doit se conclure par des tremblements de terre et des grands mouvements océaniques détruisant tout sur leur passage ; et son extinction est proche.

 

Hélas, les Aztèques ont depuis longtemps oublié la méthode de calcul pour prévenir la catastrophe annoncée. Donc, en l’absence de cette information essentielle pour leur survie, ils pratiquent de nombreux sacrifices humains dans l’espoir de la retarder. Convaincus d’être chargés de cette mission sacrée, ils partent régulièrement affronter les provinces voisines de leur Empire. Ils offrent ensuite le sang de leurs prisonniers à Tonatiuh en pensant que ces immolations nourrissent l’astre ; il y puise son énergie dans le cœur et le sang – « l’eau précieuse » - des hommes. Non seulement ils pensent que ces sacrifices permettent de reculer l’échéance du cinquième Soleil, mais que cette mort honorifique assure aux victimes un Au-delà de félicité.

 

Les Aztèques expliquent que beaucoup de choses se réaliseront pendant les derniers temps du cinquième Soleil. Tout d’abord, prétendent t’ils, ce sera la troisième lunaison d’une série de six. La Lune sera en effet vieille de huit jours. Puis, toue une série de Cataclysmes engloutiront cet Univers aussi sûrement que celui d’avant le Déluge.

 

Quand Chimalpopoca meurt, assassiné à l’instigation des Tépanèques, les Mexicas gagnent leur indépendance les armes à la mains, sous le règne d’Itzcoatl. Une alliance se noue alors entre les trois cités lu lac, Tlapocan, Texcoco et Tenochtitlan, qui s’associent après la chute de la dynastie Tépanèque. Le souverain Mexica devient rapidement le chef de plus important de cette ligue. Puis, à l’origine égalitaire, la société aztèque est peu à peu placée sous une double tutelle, sacerdotale et laïque.

 

La domination progressive de Tenochtitlan sur les cités environnantes s’accompagne d’escarmouches et de fréquents troubles politiques. Pourtant, la pacification croissante de la région permet l’expansion du commerce au loin. Et seule Tlaxcala résiste à cette emprise des Aztèques.

 

Malgré tout, il se développe alors sous l’impulsion de grands négociants aventureux, les « pochtecas ». Leurs caravanes apportent des cotes Atlantiques et Pacifiques des matières premières – obsidienne, herbes, coquillages et plumes exotiques -, ouvragées ensuite dans la capitale. Les Aztèques participent à l’épanouissement d’un mode de vie raffiné.

 

A suivre...

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