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26 novembre 2017

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 954 à 956 / 1803

X1Le roi sacré, il faut marcher sur Paris. Mais la majorité des conseillers de Charles VII pense qu’il faut traiter avec le duc de Bourgogne, Philippe le Bon. Seuls les Armagnacs, extrémistes, soutiennent Jeanne. L’échec est cuisant. L’année suivante, Jeanne est faite prisonnière en tentant de défendre Compiègne contre les Bourguignons.

 

A ce moment là, ceux-ci s’emparent immédiatement des trois anneaux de Saint-Jean l’Evangéliste qu’elle a en sa possession. Pourtant, curieusement, ces derniers ne sont pas remis à l’évêque Cauchon. Et une dizaine de jours plus tard, les ecclésiastiques acquis aux Bourguignons s’efforce de connaître de leur détenue leur provenance, ainsi que la traduction figurant sur leurs rebords intérieurs et extérieurs ; en vain. Dépités, les Bourguignons décident donc de la livrer aux Anglais ; lesquels entreprennent aussitôt contre elle un procès.

 

Mais, de Février à Mai 1431, la jeune fille tient tète à leurs meilleurs théologiens : en refusant l’autorité des docteurs, en ne prétendant se fier qu’à ses voix, Jeanne met en danger l’Eglise elle-même. Devant Pierre Cauchon, évêque de Beauvais, devant les docteurs de l’université de Paris, elle se défend avec bon sens. Sa présence d’esprit, son courage, éclatent face à des juges qui, si ils sont sincères, servent leurs propres intérêts : pour eux, la jeune fille, qui a ranimé la guerre, ne peut être qu’une sorcière. Par contre, étrangement, les anneaux qui pourraient prouver sa culpabilité, ne sont pas présentés comme pièces à conviction au cours des audiences. Et la rumeur prétend vite que le duc de Bourgogne ne veut pas se dessaisir d’eux au profit des Anglais. D’un autre coté, lorsqu’on interroge Jeanne à leur sujet, elle semble sincèrement ne plus se souvenir d’eux, de leurs marquages, ou de celui ou celle qui les lui a offerts. Certains commencent alors à murmurer en coulisses qu’ils doivent cacher de terribles Secrets. D’autres supposent que la Pucelle aurait fait vœu, après les avoir montré à Charles VII pour lui prouver qu’elle venait bien au nom du Roi du Monde, d’oublier leur existence. Quelques Initiés au cours des débats font même le rapprochement entre le « Possessio Mundi » qu’ils représentent et l’Ordre de la Toison d’Or du duc de Bourgogne, qui se réfère au même Symbolisme.

 

Jeanne résiste longtemps aux interrogatoires, jusqu’au jour où, malade, elle accepte de se rétracter. Elle se dédit aussitôt, mais est dès lors considérée comme relapse. Condamnée, elle est brûlée sur la place du Vieux Marché de Rouen, le 30 Mai 1431. Jeanne d’Arc montre ainsi comment il faut mourir, même si on est abandonné par tous, et plus particulièrement par ceux qui vous doivent tout. Ses cendres sont ensuite dispersées dans la Seine. Jeanne d’Arc est devenue une Martyre, mais grâce à elle, l’élan est maintenant du coté français.

 

Charles VII ne tente rien pour sauver Jeanne, à qui il doit pourtant tous ses succès. Les finances anglo-normandes sont épuisées ; Henri VI, sacré à Paris sans l’onction de l’huile contenue dans la sainte ampoule, n’a plus aucune légitimité ; les adversaires sont exgansues. Les capitaines français grignotent peu à peu du terrain, mais les manœuvres diplomatiques prennent le pas sur les armes. L’arbitre est le duc de Bourgogne, qui hésite à choisir son camps, car il a des attaches du coté anglais. A la cour de France, la Trémoille, le favori de Charles VII, hostile aux Bourguignons, est renvoyé en 1433.

 

Les négociations s’ouvrent à Arras. La mort du duc de Bedford, homme fort de la monarchie anglaise, laisse le pouvoir au cardinal Beaufort, qui apprécie mal la gravité de la situation militaire et se montre intransigeant ; Français et Bourguignons négocient alors entre eux. Le traité est signé le 21 Septembre 1435. Charles VII fait amende honorable pour le meurtre de Jean sans Peur, et promet de châtier les coupables. Il cède au duc de Bourgogne le Mâconnais et l’Auxerrois, lui donne en gage les villes de la Somme, qu’il ne pourra reprendre qu’en moyennant 400 000 écus, mais ne cède rien sur la souveraineté royale. Il a désormais les mains libres pour attaquer les Anglais, irrémédiablement isolés.

 

Fin 1435, Gilles de Rais, Maréchal de France, se rend à la prison du château d’Angers ; il y va pour rencontrer un chevalier qui y est détenu pour des pratiques sataniques. Gilles de Rais passe ainsi toute une nuit avec le captif. Ils ont une longue conversation ensemble sur des sujets tels que la Magie Noire ou l’Occultisme.

 

Mais, bientôt, de nombreuses rumeurs commencent à courir sur son compte. On dit que par l’intermédiaire de ses investigations, il cherche à assouvir des plaisirs pervers. On le soupçonne également de présider à des messes sataniques, d’enlever des enfants de la région, puis de les sacrifier lors de cérémonies monstrueuses. Et en effet, de plus en plus de garçonnets disparaissent à cette époque.

 

A suivre...

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