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27 novembre 2017

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 956 à 957 / 1803

X1Malgré tout, Gilles de Rais jouit d’une étonnante impunité. D’autant Qu’ensuite, Blanchet – un de ses anciens compagnons d’armes toujours à son service – va en Italie sur son ordre ; là, celui-ci fait la connaissance d’un jeune clerc des Ordres Mineurs dénommé Franco Prelatti. Lequel lui révèle bientôt qu’il est capable de forcer un Démon appelé « Barrun » à lui obéir. Blanchet, de son coté, apprend à Franco Prelatti que son seigneur pratique et expérimente l’Esotérisme et la Magie. Il lui demande ensuite si il ne veut pas l’accompagner en France afin de le rencontrer. Franco Prelatti accepte immédiatement ; et ils se mettent tous deux en route en direction du comté de Gilles de Rais.

 

Un texte rédigé de la main même de Gilles de Rais explique alors ceci : « Lors d’une Messe Noire, Maitre François Prelatti parla à haute voix. Or, nos amis ne comprirent pas ce qu’il disait. Ensuite, nous entendîmes du bruit ; comme si un quadrupède marchait sur le toit et voulait entrer par une lucarne du château. Au cours des nuits suivantes, nous ne stoppâmes donc pas nos invocations. ».

 

Plus loin : « Je fis et je ferais tuer des enfants, car j’écris un grand Livre Magique avec le sang de mes victimes. Quand ce Livre sera terminé, je serai investi d’un tel pouvoir que, sur un seul geste, je pourrai m’emparer de toutes les forteresses du pays. ».

 

Pourtant, un jour de 1436, il va trop loin : il profane une église dans laquelle il entre à cheval. Devant le scandale, Charles VII exige du duc de Bretagne qu’il livre son vassal à la justice. Gilles de Rais est interrogé, soumis à la torture, puis jugé par l’Inquisition. Il avoue ainsi toutes sortes d’ignominies, tels que des centaines d’enlèvements, des pratiques sodomites sur de jeunes garçons. Il admet qu’il tuait ensuite ceux-ci selon un Rituel mystérieux au cours de commémorations blasphématoires. Finalement, en Septembre de la même année, il est condamné à être exécuté à Nantes, sur la place Bouffay, après avoir fait amende honorable. Et il est pendu au cœur de la cité le 26 Octobre suivant, à 11 heures du matin.

 

En 1436 également, Paris se rend au capitaine bourguignon Villiers de l’Isle Adam. Pourtant, pour battre les Anglais, il faut réorganiser le royaume. Charles VII commence par renforcer ses finances : dès 1436, les Etats de langue d’oïl acceptent de payer durant quatre ans des aides – impôt de 5 % sur les transactions nationales - ; les Etats de langue d’oc sont mis devant le fait accompli. En 1440, prenant prétexte de troubles civils, le roi se passe aussi du consentement des Etats pour lever l’impôt direct, la taille. Il est vrai que les nobles, exemptés puisqu’ils sont censés servir leur roi en combattant pour lui, ne s’y opposent pas, et que, surtout, le renouveau économique, sensible à partir de 1440, rend la pression fiscale moins intolérable. Les trêves ont ramené le calme, on remet en culture les terres abandonnées ; l’ordonnance de 1447 garantit le défricheur contre le retour de l’éventuel ancien tenancier.

 

L’argentier Jacques Cœur, de son coté, obtient un immense pouvoir à sa capacité de prêter de l’argent au roi comme aux princes. Il se rembourse ensuite – largement – sur l’argent public. Mais ce fils d’un pelletier de Bourges, dont la fortune devient peu à peu monumentale, est aussi le premier parmi les marchands français à prendre pied dans le grand commerce international. Il a aussi l’idée de créer une manufacture de soieries. Cette prodigieuse ascension lui vaut un anoblissement de la part de Charles VII.

 

Par ailleurs, les ports reçoivent des privilèges, les foires, et d’abord celle de Lyon, sont relancées. L’administration est réorganisée par la fusion des institutions parisiennes, dominées par les Bourguignons et les Anglais, avec celles créées à Bourges et à Poitiers par Charles VII. L’Eglise de France, divisée, se tourne vers le roi. Enfin, l’armée est réformée par l’ordonnance de 1445, qui jette les bases d’une armée permanente : quinze, puis dix-huit compagnies sont retenues en permanence et soldées par le roi. Elles comportent chacune 1500 – puis 1800 – lances. Une lance est composée d’un homme d’armes à cheval, avec son « coutilier » – soldat armé d’une coutille, ou dague courte – et deux archers, eux aussi à cheval. Le capitaine de chaque compagnie est choisi parmi les hommes qui ont la confiance du roi, ce qui ôte tout pouvoir aux princes. Les aventuriers, qui ont prospéré parmi les routiers et les écorcheurs, sont éliminés. Les paroisses ont à charge d’entretenir les « francs archers », une infanterie de réserve. Les frères Bureau, conseillers du roi, organisent une magnifique artillerie. L’armée de la reconquête est prête.

 

Bien conseillé par le connétable de Richemont, puis par l’Angevin Pierre de Brézé, soutenu par sa maîtresse, Agnès Sorel, Charles VII ne veut plus être le jouet des favori et des factions. En 1440, il étouffe la Praguerie, révolte de son fils – le futur Louis XI -, des ducs d’Alençon, de Bourbon, de Bretagne, des comtes d’Armagnac et de Dunois, et, en 1442, il déjoue un nouveau complot, dont l’auteur, le comte d’Armagnac voit ses domaines confisqués au profit du roi.

 

A suivre...

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