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8 décembre 2017

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 967 à 968 / 1803

X1Mais la richesse vive du duché réside surtout dans les provinces du Nord, beaucoup plus urbanisées que la Bourgogne : le centre de gravité économique et politique se déplace en conséquences. Textiles, cuivre, minerais de fer et hauts fourneaux contribuent à l’essor de l’Etat, tandis que l’activité portuaire de Bruges, puis d’Anvers à partir de 1460, assure les relations commerciales avec la Hanse, l’Angleterre, l’Espagne et l’Italie. Bruges devient une place bancaire internationale, où les Médicis, célèbre famille italienne de marchands et de banquiers, installent une succursale en 1420. La monnaie reste d’ailleurs stable de 1434 à 1474, et l’opulence se lit dans la magnificence des hôtels de ville et des échevinages.

 

Philippe le Bon se heurte cependant à des résistances de la part des villes, qui défendent leurs droits : Bruges se mutine en 1437, Gand refuse de payer la taxe sur le sel en 1453 ; de sévères amendes sont infligées à l’une et à l’autre. Les guerres, la naissance d’un prolétariat mécontent né de l’industrie drapière, la pression fiscale et la corruption de la cour affaiblissent l’Etat.

 

Charles le Téméraire succède à son père, Philippe le Bon, en 1467. Sous son règne, la puissance bourguignonne atteint son apogée, mais aussi ses limites. Autoritaire, violent, impétueux, le nouveau duc rêve de créer un royaume continu entre la France et l’Empire Germanique, en annexant la Champagne et la Lorraine. Mais Louis XI – fils et successeur de Charles VII à partir de 1461 – vient contrecarrer ce projet en organisant contre lui une coalition. Puis l’échec du siège de Neuss – archevêché de Cologne -, en 1474, révèle les faiblesses de l’armée ducale, pourtant dotée d’une excellente artillerie.

 

C’est sous les murs de Nancy, alors qu’il tente de prendre la Lorraine, que Charles trouve la mort en 1477. Après sa disparition, l’Etat bourguignon est démantelé : le duché revient à la France, tandis que les provinces belges et néerlandaises et la Franche-Comté sont transmises aux Hasbourgs par le mariage de Marie de Bourgogne, fille et unique héritière de Charles le Téméraire, avec l’Empereur Allemand Maximilien Ier. A partir de ce moment là, la richesse de Bruges décline au profit de celle d’Anvers.

 

A la fin du XVème siècle, La somptueuse cour de Dijon des ducs de Bourgogne accueille de nombreux artistes du Nord : des poètes – l’école des grands rhétoriqueurs -, des compositeurs – Johannes Ockeghem -, des sculpteurs – Claus Sluter – et des peintres – Van der Weyden -. Le mécénat des ducs renforce la gloire de la dynastie et son pouvoir politique. Les artistes reçoivent des commandes ; les notables, soucieux de leur prestige, font exécuter leur portrait. Jan Van Eyck est surnommé « prince des peintres de ce siècle » parce qu’il utilise d’une façon exceptionnelle la peinture à l’huile.

 

En fait, l’artiste emploie u mélange de blanc d’œuf et de poudre de couleur. Posée en glacis léger, la peinture prend de la transparence ; étalée en pâte épaisse, elle acquiert l’éclat de l’émail.

 

La peinture à l’huile est plus ancienne, mais Van Eyck améliore sa technique et devient le peintre officiel du duc de Bourgogne Philippe le Bon. De dix ans son cadet, Van der Weyden, lui, donne à la peinture religieuse un dépouillement et un accent tragiques ; tous deux portent à son apogée un art qui unit intimement le rendu naturaliste et un contenu symbolique. Les artistes Flamands qui leur succèdent – P. Christus, Th. Bouts, le Rhénan Memling, Hugo Van der Goes – jouissent bientôt, eux aussi, d’une renommée européenne.

 

A suivre...

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