Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
25 décembre 2017

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 983 à 984 / 1803 :

X1Afrique Noire, première moitié du XVIème siècle :

 

L’arrivée des Portugais au Congo produit une vive impression sur les gens de ce pays. Les premières relations entre les arrivants et les indigènes sont marquées par la méfiance. Le navigateur Diogo Cam envoie une ambassade à Nzinga Kouvou, qui est le roi du Congo à ce moment là. Celle-ci tardant à revenir, il repart, emportant sur son navire des chefs locaux pris en otage, qu’il a attiré par la ruse. L’émotion est grande au Congo. Elle l’est davantage lorsque Diogo Cam revient, deux ans plus tard, accompagné de ces mêmes chefs vêtus à la façon des Portugais et racontant tout ce qu’ils ont vu à Lisbonne.

 

Cependant, à partir de 1485, échange de politesses et cadeaux entre les souverains et envois d’émissaires témoignent de relations plus chaleureuses. Le mani Nzinga Kouvou s’intéresse rapidement au Christianisme : les chrétiens qui lui rendent visite n’affirment t’ils pas que l’eau du baptême assure la vie éternelle ? Le roi n’a t’il pas enfin trouvé le moyen d’échapper à la vieillesse et à la mort ?

 

La première mission s’installe au Congo en 1491 et baptise Nzinga Kouvou, qui prend le nom de Joao Ier. Cet exemple est suivi par les nobles qui réclament de partager avec le souverain le privilège du baptême. Dès lors, tout se passe comme si les dieux locaux ont voulu se venger de la trahison royale : le Congo entame irrésistiblement son déclin. Nzinga Kouvou et ses successeurs tombent progressivement sous la coupe des Portugais. Le commerce traditionnel se désorganise au profit des relations avec la côte de l’Europe. Des affrontements, qui dégénèrent en guerres, ont bientôt lieu entre les Congolais, soucieux de préserver leur indépendance, et les Européens. Enfin, en 1518, la colonisation de l’Amérique pousse les Portugais à venir chercher sur le Continent Africain la main-d’œuvre esclave nécessaire à l’exploitation des ressources du Continent Américain : la traite des Noirs commence, et, en dépeuplant le Continent, achève de détruire le grand royaume du Congo.

 

En 1520, c’est le Portugais itinérant Francisco Alvarez qui est le premier Clerc Européen à s’aventurer en Ethiopie à cette époque. Il débarque à Massoua, s’enfonce à l’intérieur du pays. Il rencontre bientôt l’Empereur Lebna Dengel, sur le trône d’Abyssinie depuis 1508. Il apprend de lui que l’un de ses compatriotes – un dénommé Pedro de Covilhan – est mort il y a longtemps dans l’une de ses prisons parce qu’il a tenté de lui dérober une Relique sacrée. Puis, il est mis au courant de la version éthiopienne de la vie de la reine de Saba, de la naissance de son fils Ménélik, et de la présence supposée de l’Arche d’Alliance au cœur de l’église Sainte Marie de Sion d’Aksoum.

 

Dès lors, Alvarez écrit à son propos : « L’église est très grande, et comprend cinq nefs dont les voûtes sont dissimulées par le plafond. Celui-ci, de même que les parois de l’édifice, est entièrement décoré de fresques peintes. Son architecture comporte également un chœur semblable à celui de nos monuments religieux. L’église possède enfin un vaste déambulatoire dont les dalles ressemblent à des pierres tombales, ainsi qu’une enceinte fermée par de hauts murs. ».

 

En 1535, soudain, les hordes du musulman fanatique Ahmed le Gragne – le Gaucher -, se mettent à envahir la Corne de l’Afrique. Elles attaquent tout d’abord Harrar. Elles prennent ensuite la direction de l’Est et pénètrent en Abyssinie. Elles approchent dangereusement du Tigré et d’Aksoum.

 

Dès lors, le souverain prend la décision de sortir l’Arche d’Alliance de son Sanctuaire. En effet, dix jours avant que les guerriers d’Ahmed le Gragne n’atteignent sa capitale, il la confie à plusieurs prêtres qui l’emmènent hors de portée des barbares. Un peu plus tard, ils sont informés du fait que leur métropole a été mise à sac, que son Temple a été incendié, puis rasé. Et ils sont mis au courant qu’Ahmed le Gragne a manqué d’anéantir le Christianisme Ethiopien en s’en étant pris à tous les religieux du pays. C’est pour cette raison que l’Arche d’Alliance est alors cachée dans l’île monastère de « Daga Stephanos » ; au centre du lac Tana.

 

De son coté, le souverain Ethiopien Lebna Dengel ne pouvant pas faire face seul à l’invasion, est contraint de surmonter sa répugnance vis à vis des Occidentaux : il envoie rapidement une délégation au Portugal afin de lui demander une assistance militaire. En 1541, un contingent de 450 mousquetaires débarque donc à Massoua. Celui-ci se met alors immédiatement en route vers la capitale. En chemin, il apporte régulièrement son soutien à une armée Ethiopienne partout vaincue et fort démoralisée. Jusqu’en 1542, son commandant, le Chevalier Christophe de Gama – le propre fils du fameux Vasco, et membre lui aussi de l’Ordre du Christ -, attaque en effet sans relâche les armées d’Ahmed le Gragne sur leur propre terrain. Mais, malheureusement, au cours d’une bataille où il doit affronter 10 000 hallebardiers, ce dernier est abandonné à son sort par les Abyssiniens ; et est fait prisonnier, puis est exécuté.

 

A suivre...

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 586
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité