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26 décembre 2017

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 984 à 985 / 1803 :

X1Iran, première moitié du XVIème siècle :

 

En 1500, le chah – « roi » - Isma’il rassemble des milliers de partisans d’origine turque convertis à la doctrine chiite ; avec eux, il réussit à prendre le contrôle de l’Iran et de l’Irak. Puis, il leur impose une forme particulière de chiisme, le « duodécimanisme » - ou attente du retour du douzième imam -. Il est le fondateur de la dynastie des Séfévides.

 

 

Empire Ottoman, première moitié du XVIème siècle :

 

Lorsque son père, Selim Ier, meurt subitement en 1520, Soliman lui succède sans difficultés. Descendant de Gengis Khan par sa mère – la fille du Khan de Crimée -, il gouverne depuis l’age de 15 ans une province de l’Empire. Il a aidé son père dans de nombreux conflits, l’a appuyé pour prendre le pouvoir à son grand-père. A son arrivée sur le trône, celui que les Occidentaux surnomment « le Magnifique » a 24 ans et possède donc déjà l’expérience du pouvoir.

 

Dès son avènement, Soliman s’acquitte du don rituel aux janissaires, les soldats de la garde. Il récompense ses partisans, fait libérer des prisonniers et indemniser des marchands spoliés. Il inaugure ainsi un règne de justice et de tolérance, qui lui vaut chez les musulmans, le surnom glorieux de « Kamuni » - « le Législateur » -.

 

Conduite par le sultan en personne, l’armée ottomane est l’héritière de la tradition guerrière de la tribu d’Osman. Disciplinés, bien entraînés, les soldats sont habitués à une vie frugale. Ils sont divisés en « spahis » - « cavaliers » - et en « janissaires » - gardes privés du sultan. Ces derniers sont recrutés parmi les esclaves chrétiens convertis à l’Islam, selon le système du desvirme – levée militaire -, qui fournit ses meilleurs fonctionnaires et soldats à la dynastie ottomane.

 

Soliman est entouré de 12 000 janissaires, redoutés pour leur obéissance fanatique à leur maître. Les cavaliers sont 6000, vêtus de soie et d’or ; ils portent une coiffure de coton bleu à plumes noires. Les janissaires ont des bonnets de feutre à plume unique.

 

Istanbul – ou Constantinople comme les Occidentaux la nomment encore – devient à cette date une ville très cosmopolite. Peuplée en majorité de Turcs, elle accueille aussi des Grecs, des Arméniens, des Juifs. Le faubourg de Galata, séparé d’Istanbul par la Corne d’Or, est un port franc, peuplé de chrétiens – Français, Anglais, Hollandais et Vénitiens – venus faire du commerce. La ville devient la capitale d’un Etat musulman.

 

Dès la conquête, la basilique Sainte-Sophie et la plupart des églises sont transformées en mosquées. Sous le règne de Soliman, les grandes mosquées d’Istanbul sont déjà construites. Au nombre de 300, elles sont, pour les plus importantes, au cœur de véritables « complexes », qui regroupent bibliothèques, hôpital et institutions charitables.

 

Bientôt, Soliman s’empresse de faire éliminer tous ses rivaux potentiels et envoie son armée réprimer les velléités d’indépendance de Ghazali, le gouverneur de Syrie. Le voilà donc seul à la tète d’un très grand Empire, qui regroupe tous les pays au Sud du Danube, l’Anatolie, la Syrie, l’Egypte. Soliman est aussi le protecteur des villes saintes de la Mecque et de Médine, car la maîtrise de l’Egypte lui donne les droits attachés à la succession des Mamelouks – sultans d’Egypte jusqu’en 1517 -.

 

Le souverain ottoman doit ainsi veiller à la protection et à l’extension de l’Islam sunnite. Soliman assume ce rôle de chef de la communauté musulmane et entend poursuivre l’œuvre de ses ancêtres : agrandir l’Empire. Les immenses possessions ottomanes, le contrôle des riches routes maritimes et terrestres vers les Indes et leur commerce lui assurent les moyens financiers de tous ses projets politiques.

 

Ses ambitions le mènent surtout en Europe. Charles Quint, Empereur depuis 1519, y appelle à la croisade contre les Turcs. Pour Soliman, c’est donc l’ennemi. Le sultan commence par affirmer sa position sur le Danube en prenant la Hongrie, en 1526, après la victoire de Mohacs. Les princes chrétiens, divisés, n’interviennent pas. Les Vénitiens préfèrent traiter avec les Ottomans pour obtenir des privilèges commerciaux, les souverains allemands sont trop occupés à réprimer « l’hérésie luthérienne ». Ils laissent la Hongrie tomber aux mains des Turcs, sans voir qu’elle est la porte vers l’Europe Occidentale.

 

En 1522, Soliman s’est emparée de Rhodes – île grecque gouvernée depuis 1309 par les Hospitaliers de Saint-Jean. Malgré ses promesses, le roi François Ier ne vient pas à leur secours car il est en train de combattre les Espagnols. En 1529, Soliman se lance à la conquête de Vienne. Le siège de la ville est un échec. En 1532, il entame une nouvelle campagne dans les pays danubiens. Mais, préoccupé par la situation en Perse, le sultan signe une trêve avec les Hasbourgs.

 

Charles Quint refuse de reconnaître cet accord, qu’a signé son propre frère. La rivalité avec Soliman continue donc. Mais elle se porte, à présent, sur la Méditerranée. Depuis Alger, le représentant des Ottomans, Khayr al-Din, surnommé Barberousse, combat la flotte de l’amiral génois Andréa Doria. Saisissant l’opportunité, François Ier signe un traité avec les Turcs, puis se sert de Barberousse pour attaquer les possessions de Charles Quint : c’est la bataille de Nice, en 1543.

 

La fin du règne de Soliman voit alterner les campagnes sur le Danube et la guerre en Perse. A sa mort, en 1566, il contrôle un territoire qui s’étend de la Géorgie au détroit de Gibraltar et de la mer Rouge à l’océan Indien et à la Méditerranée. Il est l’arbitre des conflits en Europe et en Asie.

 

A suivre...

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