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28 décembre 2017

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 987 à 988 / 1803 :

X1Dès les premières années du siècle, la découverte de voies nouvelles, vers les Indes occidentales et l’Inde orientale, entraîne une révolution économique. En 1503, Vasco de Gama rapporte à Lisbonne un chargement de poivre sans précédent : 30 000 quintaux. Deux hommes – bientôt rivaux – se partagent le monopole sur les épices : Francisco de Almeida et Alfonso de Albuquerque. Tous deux édifient l’Inde portugaise, mais Albuquerque éclipse son rival en le supplantant comme vice-roi des Indes en 1508. Il s’empare de Goa en 1510, base puissante qui permet aux Portugais de se rapprocher des îles aux épices et de Malacca. Lisbonne peut alors compter sur une livraison de 25 000 quintaux de poivre par an.

 

Dans les années qui suivent, Fernao Mendes Pinto, un marin, trafiquant et diplomate, passe vingt et un ans de sa vie en Asie. Il écrit une « Pérégrination », qui offre, en un récit pittoresque et enlevé, un riche témoignage sur la vie d’un aventurier et sur celle des négociants portugais dans les Indes ou à Melaka.

 

Arrivé en 1543 au Japon, pays alors dévasté par les guerres civiles, Pinto décrit l’étonnement des autochtones devant les armes à feu. Les Portugais contribuent d’ailleurs à bouleverser l’équilibre des forces dans l’archipel en vendant des arquebuses à certains chefs de guerre. Après plusieurs rencontres avec François Xavier, Pinto, touché par la grâce, devient jésuite. Pourtant, en 1556, alors que sa mission arrive au Japon, frère Fernao décide de rentrer au Portugal afin de retourner à la vie laïque.

 

 

Espagne, première moitié du XVIème siècle :

 

Le 7 Juin 1494, dans la petite ville de Tordesillas, les Rois Catholiques et Jean II du Portugal entérinent un traité avec la bénédiction du pape Alexandre VI. Ce dernier a en effet déjà pris acte des découvertes de Christophe Colomb par la bulle « Inter cætera » en Mai 1493. Mais cette fois, les souverains établissent une ligne de démarcation, de pôle à pôle, située à cent lieues à l’Ouest des Acores. Au-delà de cette limite, les expéditions ainsi que l’évangélisation des terres sont donc désormais réservées aux Espagnols, et, en deçà, aux Portugais.

 

Pourtant, un peu plus tard, Jean II, s’estimant lésé, obtient la révision du partage : grâce à un nouveau traité, la ligne est repoussée et portée à 370 lieues des îles du Cap-Vert.

 

Charles Ier d’Espagne naît à Gand en 1500. Elevé à Bruxelles par sa tante, Marguerite d’Autriche, il est confié à deux précepteurs : Guillaume de Chièvres, puis le doyen de Louvain, le futur pape Adrien VI. Ce dernier favorise chez Charles le développement d’une forte piété et l’initie à la pensée d’Erasme, le célèbre humaniste.

 

Fils de Philippe le Beau – souverain des Flandres -, petit-fils de Maximilien Ier – Empereur d’Autriche -, Charles est un Hasbourg. En 1506, il hérite de son père les Pays-Bas et la Franche-Comté, territoires de la maison de Bourgogne. Sa mère, Jeanne la Folle, a été écartée du pouvoir, mais, à la mort de son grand-père, Ferdinand d’Aragon, Charles reçoit le trône d’Espagne et les dépendances italiennes et américaines. A dix-sept ans, le voilà à la tète d’un territoire immense.

 

Les débuts du nouveau souverain sont difficiles. Il se heurte aux Castillans, partisans de sa mère et, mal conseillé par Chièvres, il suscite l’irritation populaire en distribuant maladroitement charges et emplois à des Flamands plutôt qu’à des Espagnols.

 

En 1519, à la mort de son grand-père paternel, Maximilien, deux candidats se disputent l’élection du trône de l’Empire Germanique : François Ier et Charles. Le pape Léon X appuie le roi de France, maître d’u pays riche, capable de contenir l’avance Turque. Redoutant la trop grande puissance du Hasbourg, cinq des sept Electeurs semblent acquis à François Ier. Mais les banquiers jouent un rôle décisif : Jacob Fugger prête à Charles plus de 500 000 florins, les Welser près de 150 000 et des banques italiennes 150 000. Le 28 Juin 1519, Charles est élu à l’unanimité. Pour parer à toute éventualité, Marguerite d’Autriche, sa tante, a réuni 25 000 soldats autour de Francfort.

 

En 1519 également, le cardinal Jiménez de Cisneros, franciscain de la stricte Observance, commande une édition de la Bible en plusieurs langues. C’est Antonio de Nebrija, auteur de la première grammaire castillane, qui se charge de l’élaboration de l’ouvrage : les versions en latin, en grec et dans les langues originales sont disposées en colonnes. Le Nouveau Testament est publié en premier, avec un lexique grec, hébreu et araméen. L’Ancien Testament, dont le texte a été confié à des juifs convertis, paraît ensuite.

 

A ce moment là encore, les banquiers, tels les Fugger ou les Welser, sont des hommes riches et puissants. Jacob II Fugger – « le Riche » - est un homme d’affaires doué. Avec le cuivre et l’argent des mines qu’ils possède, il fait fabriquer canons et arquebuses, gère les revenus des Ordres espagnols de chevalerie, finance les expéditions en Amérique, participe aux affaires qui s’y traitent. Les Fugger émettent des obligations à court terme, négociables en bourse.

 

Mais l’avance turque met en péril leurs mines de Hongrie, et surtout, l’Empereur est insolvable : on compte plus de cent prêts à la Couronne d’Espagne.

 

Anton Fugger, neveu et successeur de Jacob, frôle la faillite. Les dépenses des Etats étant de plus en plus lourdes, des banques publiques se constituent bientôt en Espagne comme en France, pour suppléer les capitaux privés.

 

A suivre...

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