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6 janvier 2018

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 997 à 998 / 1803 :

X1France, première moitié du XVIème siècle :

 

En 1505, Guillaume Budé publie des « Annotationes » - commentaires sur le droit romain – et un traité de mesure des monnaies, tandis que le théologien Lefèvre d’Etaples, vicaire général de Meaux, travaille à promouvoir le grec, donne des « Commentaires sur les Epîtres de Saint Paul », et corrige la Vulgate – traduction officielle en latin de la Bible. Comme Erasme, Lefèvre d’Etaples n’épargne pas la société. Porté par l’exigence d’une religion moins soumise aux dogmes et aux rites, il affirme que la vraie piété dépend de la diffusion des Ecritures en langue « vulgaire ».

 

En 1510, c’est avec la publication du « Marteau aux Maléfices » que commencent les premières véritables persécutions de Mages en France. On découvre en effet à ce moment là avec stupéfaction que les crises de possession ne sont pas rares dans les couvents de femmes proches des lieux où ils ont élus domicile. Et on se met à les pourchasser et à les brûler à tout va.

 

Fils de Charles d’Orléans et de Louise de Savoie, François Ier est âgé de vingt et un ans lorsqu’il succède à son cousin Louis XII. Personnage chevaleresque et prodigue, il poursuit avec courage et énergie l’entreprise de ses prédécesseurs en Italie.

 

Le début de son règne est marqué, en Septembre 1515, par la brillante victoire, à Marignan, des Français sur les Suisses, alliés de la Sainte Ligue, qui a chassé Louis XII d’Italie : les Français sont de nouveau maîtres de Milan, de Parme et de Plaisance. Le jeune roi d’Espagne, Charles Ier – futur Charles Quint -, qui succède à Ferdinand d’Aragon, reconnaît dès 1516 la domination française. Le pape Léon X s’y résigne et conclut avec la France le concordat de Bologne. L’équilibre des forces est néanmoins fragile.

 

Dès lors, les techniques guerrières se transforment, et l’artillerie française, en particulier, modifie les conditions du combat. François Ier dispose d’une armée de 30 000 fantassins, de 10 000 cavaliers et de 72 canons. Cette batterie de canons, suivie d’une ligne d’arquebusiers et de piquiers, assure de nouvelles techniques d’affrontement.

 

En 1518, Claude de Seyssel publie « la Grand’ Monarchie de France », un essai qui tente d’établir et de rationaliser les bases théoriques de la monarchie. D’une certaine façon, tous les Etats sont violents, dès que le prince veut « durer » et parvenir à infléchir le cours de la « fortune ».

 

En architecture, François Ier agrandit Amboise, puis, jeune roi, vit à Blois – demeure d’enfance de sa femme Claude de France -, où il fait ajouter au vieux château de Charles d’Orléans une aile dont la décoration est confiée à l’italien Domenico de Cortone. Mais c’est à Chambord que le roi donne libre cours à son goût du faste : les travaux, commencés en 1519, y durent vingt ans. Relais de chasse et cadre somptueux de fêtes, le château garde un plan gothique, avec son donjon quadrangulaire cantonné de quatre tours et flanqué d’une enceinte. Son toit se hérisse de lucarnes, de cheminées et de pignons à l’italienne. Un escalier à double vis, inspiré par Léonard de Vinci, déroule ses deux rampes indépendantes mais entrelacées.

 

Imitant le roi, les grands serviteurs de l’Etat embellissent ou construisent à leur tour des demeures princières, comme Azay-le-Rideau ou Chenonceaux. De Gien à Angers, cet ensemble d’architecture civile reflète l’art de l’époque : les ornements italiens – pilastres, corniches et arcatures – ne sont qu’un décor ajouté à une structure gothique. Dans un second temps, le goût évolue vers un style gréco-latin plus pur, qui triomphe dans le classicisme du Louvre. Cependant, le roi délaisse bientôt Chambord et la Loire pour Fontainebleau. C’est d’ailleurs là que s’établissent – pour le décorer – les plus grands artistes. Le Rosso, peintre florentin, le Primatice, venu de Bologne, le célèbre orfèvre et sculpteur Benvenuto Cellini, y sont réunis. La galerie de François Ier, décorée par le Rosso, la chambre de la duchesse d’Etampes – dont les peintures sont consacrées à la vie d’Alexandre le Grand – et d’autres pièces du château sont là pour en témoigner.

 

Un peu plus tard, le roi embellit encore le palais dans le style de la Renaissance classique en accordant une place importante à la sculpture décorative, aux guirlandes de fleurs et de fruits, aux pilastres et aux figures peintes où se mêlent des enfants, des satyres et des corps de femmes et d’athlètes.

 

A suivre...

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