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Mes Univers
9 janvier 2018

Quelle souffrance :

X1Il y a des douleurs pires que la pire des tortures. Il y a des douleurs qui vous hantent et vous broient toute votre vie. Elles vous lacèrent, elles vous morcellent, elles vous déchirent. Elles vous conduisent aux portes de la folie. Lentement, progressivement, insidieusement, mais irrémédiablement, elles vous mènent au sein d’un Univers qui n’est que peur et folie.

 

Ces douleurs, pour ceux et celles qui les ont déjà connues, sont pires que la mort. Parce qu’elles n’ont jamais de fin. Elles se renouvellent, elles se répandent dans votre chair, dans votre cœur, ou dans votre esprit, sous des aspects toujours inédits. Une fois que vous pensez leur avoir échappé, elles réapparaissent soudainement et sournoisement, sous une forme à laquelle vous n’auriez jamais songé. Alors que vous vous imaginiez vous en être, enfin, débarrassé, alors que vous espériez avoir tout ce qui était en votre pouvoir afin de vous en préserver, elles ressurgissent brutalement. Et telles une bourrasque que nul ou rien ne peut contrôler ou dévier, elles vous emportent avec elles. Et elles vous propulsent en enfer.

 

Rien n’est pire que ces douleurs psychiques qui vous harcèlent sans cesse. Elles ne vous laissent ni répit ni repos. Mème lorsque vous êtes à genoux, épuisé, seul, sur le point de succomber, elles ne vous lâchent pas. Elles vous meurtrissent ; leurs rires, leurs moqueries, leurs plaisirs de vous voir détruit, vous accompagnent jusqu’à ce que vous poussiez votre dernier soupir.

 

Mais, ne vous y trompez pas, cet ultime saut dans l’inconnu n’est pas une désespérance. C’est une délivrance. Quand votre corps, quand votre cœur, quand votre âme, sont damnés depuis votre naissance ; quand, après vous être battu contre cette adversité qui ne vous lâche pas – et ne vous quittera jamais -, elle est la bienvenue. Elle est l’ultime refuge au sein du quel vous avez la possibilité de vous protéger des affres de cette douleur. Des terreurs qui vous attendent le lendemain ; le jour d’après, le suivant ; éternellement. Des blessures sanguinolentes dont est constellé votre corps – ses soubresauts spasmodiques qui s’y déploient régulièrement ; ses écrasements dont les mains, les bras, les jambes, qui s’y discernent sont l’objet chaque jour ou chaque nuit que vous attendez alors avec angoisse et larmes de sang ; ses épuisements à force de hurler de désespoir ; ses supplications afin qu’il puisse enfin, même juste un bref instant, trouver la paix et la sérénité.

 

Tout cela vous est interdit. Vos prières sont ignorées. Vos cauchemars s’enchaînent à vous sans que vous ne puissiez jamais vous en libérer. Et ce, malgré toutes les tentatives que vous avez effectué en ce sens. Elles reviennent immanquablement. Elles vous abrutissent jusqu’à la sidération. Vous désirez que Dieu, le Destin – ou quoi que ce soit d’autre – vous oublie pour une fois. Qu’il ne fasse plus de vous sa cible privilégiée. Qu’il vous se désintéresse de vous. Tout en le questionnant : « mais pourquoi moi ? Qu’est-ce que je t’ai fait pour mériter de tels tourments ? Pourquoi m’en veux-tu tant ? Qu’est ce que j’ai de plus – ou de moins – pour devoir vivre chaque jour, chaque nuit surtout -, inconditionnellement de tels supplices ; Car, que vous me croyez ou non peu importe. Cependant, je vous le dis, ils n’ont aucun équivalent.

 

Pitié. Dieu, le Destin, le hasard, autre chose – je ne sais -, détournez-vous de moi. Je vous en serai éternellement reconnaissant...

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