Replongée dans mes écrits.

Aujourd'hui, après en avoir terminé avec deux ou trois démarches administratives bénignes, je me replonge dans la rédaction du récit évoquant mon parcours personnel récent ou lointain.

Ce parcours qui a fait de moi l'homme que je suis. Ce parcours qui m'a conduit à me replier presque totalement sur moi-même. Ce parcours qui m'a amené à ne pratiquement plus quitter ce refuge qui est actuellement le mien. Ce parcours qui m'a détruit, humilié, blessé, torturé. Ce parcours qui m'a amené à aimer, à nouer des amitiés puissantes ; mais qu'exceptionnellement à la hauteur de mes attentes.

Et finalement, pour toutes ces raisons, et bien d'autres encore, m'exiler. Volontairement quitter ce monde, me murer dans une solitude et un silence qui, s'ils me font pleurer amèrement, sont bien moins sources de traumatismes et de meurtrissures, que tout ce que j'ai vécu jusqu’à maintenant. Et tenter plus ou moins illusoirement d'échapper à ces violences, à ces souffrances, à ces brutalités, à ces oublis, à ces désillusions, à ces blessures - événements et individus de toutes sortes - fatalement liés à l'extérieur de mon providentiel sanctuaire.