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Mes Univers
20 février 2019

Femmes Fatales

X1Toi qui te trouve de l'autre coté de l'écran de cet ordinateur et qui me lit à chaque fois que tu as un instant à me consacrer ; sais tu que tu fait mon malheur, alors que je ne veux que ton bonheur ?

 
Sais-tu aussi que ta beauté me hante continuellement ? Sais-tu que ton charme et ta sensualité me font hurler de douleur parce qu'ils me brulent incessamment. Sais-tu qu'ils laissent des cicatrices indélébiles dans mon âme et sur mon corps ? Sais-tu encore que je pleurerai des larmes de sang pour t'admirer véritablement ; en dehors de limites imposées par cette virtualité qui nous sépare continuellement ?
 
Mais qui-suis je pour avoir de tels rêves ? Ils sont au-delà de mes capacités, de mes possibilités, de mes dérisoires moyens, c'est évident.
 
Je ne suis qu'un homme sans attraits. Je ne suis qu'un homme sans espoir, sans illusions. Je ne suis qu'un homme condamné à fantasmer sur une femme que je ne rencontrerai jamais. Une femme pour laquelle je ne suis qu'un fantôme demeurant dans l'obscurité et le silence. Un homme qui souhaiterait délaisser cette noirceur et cette indifférence, pour te rejoindre au sein de cette lumière éclatante. Je ne suis qu'un homme qui cherche a vivre pleinement sa vie à tes cotés.
 
Mais je n'en n'ai pas le droit. Toi, comme celles qui sont issues du même univers que le tien, se soucient peu - ou pas - d'un être tel que moi. Vous pensez que je ne suis là que pour vous divertir. Vous estimez que je ne suis qu'un jouet avec lequel vous pouvez amuser quand vous avez un peu de temps. Avant de s'en débarrasser au sommet d'un monticule poussiéreux et couverts de toiles d'araignées dégoutants. Car, à vos yeux, n'est-ce-pas là ma place, tout simplement ?
 
Alors, oui !!! Toi et tes semblables, jour après jour, semaine après semaine, moi après mois, vous me torturez ; vous me tourmentez assidument. Vous ne vous en rendez même pas compte, vous vous en moquez certainement - ce n'est pas votre problème, forcément -, mais pour moi, demeurer en Enfer pour le reste de l’Éternité serait un séjour plus agréable que ce que vous m'infligez inévitablement.
 
Car, pour toi et tes sœurs, je n'ai qu'un seul talent : savoir jongler avec les mots pour décrire ses plus intimes émotions. Tout le reste n'existe pas. Les sentiments que vous faites naitre en moi, ces saisissements dont je suis la proie, et dont j'aimerai draper votre cœur, votre âme, vos sensuelles courbes, ne sont rien. Ils n'ont aucune valeur.
 
Pire : songer qu'un homme tel que moi puisse vous désirer, puisse vouloir vous combler, est un affront à votre féminité. Ça cous salit, ça vous déshonore, ça vous diffame, ça vous dégrade. Alors que vous n'êtes que beauté, que charme, que noblesse, que magnificence. Imaginer qu'un homme aussi mal fait de sa personne, aussi hideux, aussi méprisable, que moi, ai l'audace de chercher à partager votre couche rien qu'une nuit, rien qu'un moment, est une offense à l'image que vous avez de vous. C'est un blasphème ; c'est un outrage à votre grandeur.
 
Je ne suis que mots - je ne suis que maux - ; vous êtes dans la réalité. Je ne suis que larmes, désespoir, regrets ; vous êtes rires, joie, ravissement. Je suis seul, oublié, abandonné. Vous êtes entourées, choyées, enviées. J'ambitionne en vain de vous aimer. Vos faveurs les plus intimes, vous les accordez aux amants qui ont le privilège d'avoir une esthétique respectable ; du moins, à vos yeux.
 
Donc, chacun à sa place. Chacun son monde ; ils sont hermétiques, liés à des "normes" qui ne se confondent pas. Et, de fait, tout est parfait dans le meilleur des mondes, n'est-il pas vrai ?
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