Soumis

Soumis à la volonté et au bon plaisir de ces dames sans en avoir le choix. Soumis pour ne pas perturber leur bien être, leur bonheur, leur sérénité ; tant pis si c'est à mes dépends.

A moi de m'incliner continuellement, à moi de souffrir et de pleurer parce que ce que je ressens, ce dont j'ai besoin n'est pas pris en compte.

Après tout, cela n'intéresse personne. Après tout, ce qui est le plus important, ce sont elles. Leur santé, leur prospérité, leur contentement, sont supérieurs aux miens. Combien de fois me l'ont-elles répété, m'ont-elles fustigé ? Combien de fois m'ont-elles culpabilisé de vouloir que les choses se passent autrement ? Après tout, je ne suis qu'un inférieur aux yeux de toutes ; y compris dans mon milieu familial.

Et tant pis si ce qu elles souhaitent, pensent être bon ou juste pour moi, me conduisent aux frontières de la démence. Mes avis, mes desseins, mes espoirs ; mes appels au secours, mes besoins de paix, de calme, de tranquillité, elles les piétinent assidument.

Puisqu'à leurs yeux je ne suis qu'un moins que rien. Puisque je ne suis qu'un soumis qui doit me taire, qui doit fléchir, ramper, s'humilier. Puisque je dois être condamné au silence et à l'obscurité, Puisqu'il n'y a pas d'autre moyen pour qu'elles puissent vivre pleinement leur existence...