Je retourne à mes écrits :

Et maintenant que je dispose de toute la documentation utile et nécessaire à la restitution de l'un des épisodes les plus marquants de mon existence début 1989, je retourne avec joie à sa retranscription au sein de mes Chroniques Personnelles. Sans peur, sans nostalgie, sans raviver les blessures indélébiles qui en sont issues, leur évocation au sein de mon livre retraçant mon parcours personnel de ma petite enfance à aujourd'hui, va me permettre de le solder définitivement.

Avant d'entamer la rédaction des précédents et des suivants, tous aussi plus ou moins marquants. Certains ont été heureux, beaucoup ont été malheureux. Mais chacun, à sa manière, constitue un fragment de ma personnalité, de mes expériences, de qui je suis ou ce que je suis. Chacun, à sa façon, évoque bien des aspects de mon caractère de mes possibilités ou de mes impossibilités, de mes capacités ou de mes incapacités, de mes forces ou de mes faiblesses, de mes victoires ou de mes défaites, etc. Et Dieu sait qu'il y en a, des choses à raconter...

Je m'y emploie le cœur léger, l'âme en paix. Parce que c'est avant tout à moi que je pense en me battant pour réaliser ce livre que nombre d'éditeurs auront le désir d'éditer ; je n'ai aucun doute à ce sujet. J'ai confiance. Car ce que j'ai à partager au travers de celui-ci n'a rien de commun avec les autobiographies aux extraits de temps en temps diffusés ici ou ailleurs sur le Net.

Ce livre qui sort des "normes" n'a rien de commun avec l'itinéraire de ces auteurs qui pensent avoir quelque chose d'extraordinaire à raconter. Alors qu'en fait, rien de "vraiment" spécial ne leur est arrivé. Je parle, évidemment, des "normaux", à la "vie normale" qui s'expriment sur Facebook ou autres réseaux sociaux, et qui, de voyeurs, se transforment aisément en gens exhibant leur médiocrité à la face de tous.

Ils ne savent pas vraiment ce qu'être "différent" signifie. Honte à eux de se prévaloir de ce terme, alors qu'ils ne savent rien de ce que veut dire être "anormal", depuis qu'ils sont enfant à l'heure où je vous parle. Ils n'ont aucune modestie, aucune humilité, aucun respect, envers ceux et celles qui doivent combattre ceux et celles qui leur ressemblent, cette masse de "moutons", qui se débarrassent, qui se moquent, qui rejettent, qui humilient, qui oublient, qui abandonnent, qui maltraitent, les gens qui sont véritablement différents. Le jour où ils connaitront vraiment cet Enfer, et tout ce qui va avec - pendant des mois, des années, une existence toute entière -, nous en reparlerons.

En attendant, serein, heureux de ne pas à avoir partager tout cela ici, avec des gens que ce genre qui n'ont jamais connu l'Enfer sous toutes ses formes, je retourne à la rédaction de cet ouvrage, et de cet épisode 1986 - 1989 si déterminant par certains aspects. Loin d'être le seul, hélas, durant lequel d'adolescent déjà différent que j'étais, a vécu des instants que nul ne devrait subir "normalement"...