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Mes Univers
16 avril 2019

Jour de deuil, première partie :

X2Normalement, aujourd'hui, je me destinais à la pour suite de la rédaction de mes "Chroniques Personnelles". Cependant, du fait du drame que nous avons vécu hier soir en direct, et qui a bouleversé les parisiens, les français, le monde entier, je me devais de réagir. Cependant, au préalable, j'aimerai mettre un certain nombre de choses au point :

 
Je ne me sens plus véritablement à ma place sur Facebook. En effet, désormais, tous ceux et toutes celles qui me suivent, qui lisent plus ou moins régulièrement mes articles, savent qui je suis. Au travers de mes articles où je dévoile une fraction de moi-même, au travers de ceux que je rédige sur l'Histoire, la science, la philosophie, l'actualité, le devenir de l'Humanité, et tout un tas d'autres sujets, je tente modestement, humblement, d'apporter ma contribution à ce vaste édifice qu'est notre société, notre civilisation.
 
Ce n'est peut-être pas grand chose. Pour beaucoup, c'est peut-être ridicule, insignifiant. Pour beaucoup, ce n'est pas le rôle de Facebook ou des réseaux sociaux en général. Selon eux, là n'est pas l'endroit de texte élaborés, approfondis, qui cherchent à développer tous les aspects d'un sujet, d'un événement, d'une pensée, etc. Pire encore, je me rends malheureusement compte que la plupart des gens qui me lisent ne se rapportent qu'à un texte rédigé par moi - durant plusieurs heures avant de le diffuser - pour se faire une opinion ferme, définitivement arrêtée, sur ce que j'ai essayé d'exprimer.
 
J'ai beau expliquer que chaque récit que j'élabore et que je mets en ligne, n'est qu'un aspect de ma réflexion, de ma pensée, de ma vision, de mes connaissances, etc., rien n'y fait. J'ai beau dire que, pour en savoir davantage sur la totalité de ce que j'essaye de partage, il faut lire les nombreux autres articles antérieurs sur ce même sujet, pour en discerner les contours, les complexités, les diversités, les multiplicités, etc., peu importe. Ces gens ne veulent - ne peuvent - pas l'entendre, l'écouter, le prendre en considération.
 
Je ne suis pas capable d'endurer cette façon de se comporter. Que ce soit avec moi ou avec n'importe qui, ou vis-à-vis de n'importe quel thème que j'aborde. Je réalise que la grande majorité des gens y sont indifférents. Ils sont imperméables au reste de la communauté à laquelle ils appartiennent. Ils ne pensent qu'à leur "petite" vie, qu'à leurs "petits" soucis, qu'à leur "petit" quotidien, qu'à leur petit "métro-boulot-dodo", etc. Ils ne sont émus, peinés, touchés, heureux, amicaux, compatissants, j'en passe, que lorsque cela ne les concerne que de près, eux, leur famille, leurs proches.
 
La grande majorité de ces gens jugent, condamnent, réprouvent, assènent leurs vérités, leurs croyances, leur vision du monde ou de l'Humanité, comme si ce qu'ils disaient était la seule réalité, les seules valeurs, les seuls dogmes, qui sont à clamer, à diffuser, à inculquer. Ils préfèrent la haine, la violence, le ressentiment, à la raison, à la réflexion, à la science. Ils préfèrent se tourner vers les fakes-news, vers la simplicité et la facilité de la désinformation, des contre-vérités, de la manipulation dont ils sont l'objet, plutôt que de se référer à l'instruction, à l'humanisme, à la connaissance, aux faits avérés et vérifiés.
 
Ils préfèrent encore l'éphémère ou l'instantané, la précipitation et la légèreté, tout ce qui ne leur encombre pas l'esprit, qui ne les pousse pas à réfléchir ou à se remettre en question. Ils préfèrent montrer du doigt un soi-disant "ennemi" extérieur, étranger, différent, plutôt que de s'en prendre à eux-mêmes pour les difficultés auxquelles ils sont soumis. Ils préfèrent attendre qu'on les prenne en charge, qu'on fasse tous les efforts nécessaires à l'amélioration de leur situation à leur place, plutôt que de se remonter les manches et d'affronter les épreuves qui parsèment le cours de leur existence.
 
Les croyants, peu importe leur confession, eux, s'en remettent à Dieu. Comme si celui-ci allait déchirer le Ciel, apparaitre devant eux, pour venir à leur secours, pour les soulager de leurs tourments, des embuches dont ils sont victimes. Par contre, quand il s'agit de penser aux autres, à ceux et celles qui sont malades, handicapés, blessés, vieux, il n'y a presque plus personne. Quand il faut songer à ceux qui sont seuls, abandonnés, délaissés, qui meurent de faim, qui font face à la précarité, à la guerre, au froid, à la haine, à l'intolérance, à la violence, comme des rats, ils quittent le navire en train de couler. C'est chacun pour soi.
 
Ça me blesse, ça me meurtrit, ça me fait pleurer quotidiennement. Ça déchire mon âme et mon cœur. Mon âme est tourmentée, violentée - au sens "viol" -, par tout ce à quoi j'assiste. On me dit parfois : comme pour tout, il y a du bon et du mauvais. Ils y a des gens bien, il y a des gens qui ne le sont pas. Dans ce cas, une question : Est-ce moi qui attire ces personnes indifférentes, froides, sans émotions autres que la pitié, le mépris, l'insensibilité. Est-ce moi qui fait que la main que je leur tends, ils la refusent. Ils refusent mon amitié quand je souhaite la leur offrir en dehors de cet univers virtuel qui, à mes yeux, n'est qu'un premier pas vers la connaissance d'autrui. Qui n'est qu'une possibilité supplémentaire - mais pas unique - d'aller à la rencontre des autres, d'être curieux, ouvert, envers ce que nous ne sommes pas et qui peut tant nous enrichir réciproquement et humainement.
 
C'est insupportable, intolérable, j'en hurle, j'en pleure. Mais cela ne suscite rien d'autre que quelques commentaires me disant "j'habite trop loin", ou "je suis trop occupé", etc. C'est ça, cette humanité à laquelle j'appartiens. A laquelle j'offre tout ce que j'ai sans retenue, sans me préserver. Alors que je passe des heures, des journées entières, à écrire des posts pour tenter de montrer que, malgré mon handicap, malgré ma maladie, malgré les maux de ma compagne Vanessa, malgré le fait que je suis dans l'incapacité de me déplacer, j'en vaux autant la peine que ceux et celles qui se disent mes "amis Facebook", mais qui ne feront pas le moindre geste pour partager avec moi un peu de leur temps, de leur vie. Ainsi que je le fais moi-même.
 
Alors, également, que je m'épuise physiquement, moralement, nerveusement, jusqu'à l'overdose parfois, sans qu'ils ne s'en doutent un instant, évidemment. Et puis, de toute façon, ça ne le émeut, ça ne le touche, ça ne les intéresse pas. Je ne suis fascinant, remarquable, que dans la mesure où je demeure un anonyme. Dans la mesure où je n'interfère dans l'existence de quiconque. Parce qu'en tant qu'être humain isolé malgré lui du fait du handicap et de la maladie dont il est affligé, on ne veut pas le faire entrer dans son cercle familier. Du moins, pas dans la réalité concrète, matérielle.
 
Je sais déjà que rien ne sortira de ce long préambule avant d'entamer l'essentiel de ce que j'ai à dire aujourd'hui. C'est ainsi que les gens ont toujours réagi. Ils ne désirent pas de cette souillure, de cet homme "hors norme", à la sensibilité exacerbée, à l'intellect surdimensionné, à la culture générale démesurée, comparée à la majorité de ceux et de celles qui me suivent et me misent. Ce n'est pas moi qui le signifie. Combien de fois ai-je entendu ce genre de propos dans la bouche de ces gens. Sans que je ne leur demande par ailleurs.
 
Comme si, d'un coté, par mon handicap, j'étais inférieur à eux. Comme si, d'un autre coté, par ma culture livresque, je leur étais supérieur, pour me rapporter à leurs commentaires. Comme s'il fallait absolument me coller dans une case, dont je ne pourrais sortir ; dont la société ne veut pas me voir sortir. Et qu'eux également, se trouvaient dans d'autres cases, et que ces cases étaient inamovibles, prédéterminées, éternelles, hermétiques, j'en passe et des meilleures.
 
Non seulement, je n'aime cette catégorisation des individus. Mais, de plus, je ne veux pas que l'on me colle dans une case. Là encore, ça me meurtris profondément. Comme si, sur mon front, ou le front de celui ou celle auquel je m'adresse, était marqué sa place définitive dans la société. De par son statut social, son métier, son salaire ou sa fortune, le lieu où il est né, sa religion, ses valeurs, ses convictions, sa philosophie, son mode de vie, son éducation, etc.
 
Je refuse ça, je me bats contre ça. Parce que ça détruis les relations humaines, ça ne les construis pas, ça ne les enrichis pas. Ça n’incite pas à s'ouvrir aux autres, à accepter l'autre tel qu'il est, avec ce qu'il apporte avec lui. Ça me fait hurler de douleur. Ça m'oblige à me replier sur moi-même, à m'enfermer dans la solitude et le silence, d'y être confronté tous les jours depuis mon enfance, juste parce qu'en considérant ma physionomie, juste en lisant un de mes textes - parmi des tas d'autres -, on pouvait savoir qui je suis, d'où je viens, ce que je ressens, ce que je cherche en tentant d'approcher telle ou telle personne, etc.
 
Il y a des personnes que j'aimerai côtoyer dans la réalité, ici. Des femmes particulièrement. Non pas pour les "draguer", les "séduire", les "mettre dans mon lit", etc. J'ai trop d'estime, de respect, d'affection, de tendresse, pour elles. J'estime que les liens qui se construisent entre un homme et une femme n'ont pas forcément toujours des arrières-pensées "sexuelles". J'ai eu nombre d'amies femmes par le passé. J'ai même dormi avec quelques-unes d'entre elles. Sans que rien d'autre ne se passe, que dormir. Et pourtant, je m'en souviens d'une notamment, qui était une magnifique jeune femme, avec un corps de rêve. Je l'ai respecté, j'ai honoré mon engagement amical envers elle, alors que j'aurai pu essayer "d'aller plus loin"...
 
C'est hors de ma conception des relations humaines. Et ça me fait mal, extrêmement mal, à en hurler de douleur, d'imaginer qu'une femme que j'aimerai côtoyer, rencontrer, avec laquelle je souhaiterai discuter, échanger, pense que si je la contacte, c'est pour la mettre dans mon lit. C'est aussi pour ça que j'estime que ma place est de moins en moins sur Facebook.
 
C'est pour ces raisons - parmi d'autres - que vous tous, autant que vous êtes, chaque jour, vous me faites pleurer. Vous me broyez, vous me déchirez, vous m'écorchez vif. Vous me faites fuir ce réseau social. Vous me faites me replier sur moi-même. Je n'ai pas d'autre choix, si je ne veux pas que vous me détruisiez totalement par votre "non désir" de me voir entrer dans votre univers autrement que par le virtuel. Parce que ça me rends "fou de douleur", "fou" de détresse. Et que si je ne veux pas devenir "fou" tout court, ma seule issue et de retourner à mes écrits tels que "Chroniques Personnelles" ou "les Origines idéologiques et ésotériques du Nazisme" que nul ne lira jamais ici.
 
Ils sont ce qu'il me reste. Ils sont mon seul moyen de survivre à ce bannissement "humain" dont je suis l'objet...
 
Dominique Capo
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