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Mes Univers
21 avril 2019

Coup de gueule :

X1Aujourd'hui, à-priori, c'est mon jour de repos. Normalement, le Dimanche, je n'écris que peu ou pas du tout. Cependant, cette fois encore, je ne peux rester sans réagir.

 
Hier a eu lieu l'acte 23 des Gilets Jaunes. J'ai déjà écrit pas le passé sur ce mouvement de contestation qui dure depuis le mois de Novembre. Ce mouvement qui, à l'origine, était porteur d'espoir, était empreint d'initiative populaire, de volonté de changer la façon de faire de la politique, qui souhaitait infléchir la politique d'Emmanuel Macron et de son gouvernement quant aux priorités auxquelles il devait se consacrer, selon la plupart des français.
 
Davantage de pouvoir d'achat, moins d’impôts pour les plus fragiles et les plus précaires d'entre nous. Plus de justice sociale, plus de services publics dans les territoires en voie de désertification de la part des services publics. Moins d'impunité envers les plus riches qui échappent à l’impôt en faisant de l'optimisation fiscale à l'étranger... Il y a tant der thèmes sur lesquels travailler pour améliorer la situation des français alors que la Crise ne cesse de mettre en difficulté de plus en plus de ménages ; alors qu'il y a tant de gens qui ont de plus en plus à boucler leurs fins de mois...
 
Ce combat pour cette cause est louable, honorable. Je suis de tout cœur avec ceux et celles dont le but est de participer d'une façon ou d'une autre à cette œuvre collective, nécessaire, vitale. J'ai déjà rédigé tellement d'articles sur les aspects divers et variés de ce défi qui se présente à nous. Leur complexité, leur hétérogénéité, la multitude des motifs et des conséquences, des sources et des éléments qui font que nous en sommes arrivés là.
 
Cette Crise n'a pas débuté avec l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République. Elle remonte bien plus loin. Ses racines sont profondes, diverses et variées. Personnellement, j'estime que les solutions apportées actuellement par Emmanuel Macron pour redresser l'état de la France ne sont pas les bonnes. Je ne suis ni un sympathisant de son parti ; ni d'aucun autre d'ailleurs.Que ce soit à Gauche ou à Droite, ils ont tous échoués lorsqu'ils ont été au Pouvoir. Ils ont, à Droite comme à Gauche, toujours utilisé les mêmes ressorts, les mèmes solutions, pour tenter de sortir notre pays de l'impasse dans lequel il se trouve depuis plus de quarante ans.
 
Emmanuel Macron n'a pas aggravé la situation. Il n'est pas mieux, pas pire que les autres. Il fait partie de l'élite, celle qui gouverne notre pays depuis des générations. D'autres, avant lui, ont appartenu à de grandes institutions, à des multinationales, n'ont vécu que par, pour, avec, la politique, et en ambitionnant aux plus hautes fonctions de l’État. Il n'est pas le premier, il ne sera pas le dernier. Ceux et celles qui s'imaginent qu'en le renversant, qu'en l'obligeant à renoncer à ses fonctions, cela changera quelque chose, sont naïfs.
 
Il en a toujours été ainsi, quelle que soit la forme de gouvernement, quelles que soient les institutions, qui ont dirigé la France ; ou n'importe quelle autre nation du globe, d'ailleurs : république, démocratie, royauté, empire, dictature, communisme, etc. De toutes, la démocratie est "la moins pire de toutes". Elle n'est pas parfaite, loin de là. Elle peut toujours être améliorée, révisée, amendée. C'est évidemment ce que nous souhaitons tous et toutes. Cependant, que ceux et celles qui croient qu'un jour nous vivrons dans "le meilleur des mondes", où l'égalité régnera, ou il n'y aura plus ni riche ni pauvres, ou tout le monde aura un toit sur la tète, mangera à sa faim, aura un emploi qui lui plaira, où il n'y aura plus de fins de mois difficiles, où il n'y aura plus de maladies, où le changement climatique ne sera plus qu'un mauvais souvenir, etc. se bercent d'illusions
 
Comment peut-on s'imaginer cela ? Comment peut-on être crédules à ce point ? Pire, ceux et celles qui s'imaginent que, parce qu'ils sont quelques dizaines de milliers - parfois un peu plus, parfois un peu moins - à manifester chaque samedi dans les rues de nos grandes villes, ils vont contraindre Emmanuel Macron à changer de politique, sont crédules. Ceux et celles qui croient que c'est ainsi qu'ils vont l'obliger à démissionner, divaguent. Ceux et celles qui croient qu'ils vont changer nos institutions de cette manière, se dupent eux-mêmes.
 
Au contraire, plus ils se radicalisent, plus ils se mettent ceux et celles qui les soutenaient jusqu'alors à dos. Mème si leurs rangs gonflent parfois - comme hier -, ce n'est qu'une illusion. Même s'ils cassent, crient, vitupèrent, usent de violence, etc. pour tenter de se faire entendre, c'est en vain. Qu'ils aient envie de l'entendre ou non, qu'ils soient capables de l'entendre u pas - je n'en suis même pas sûr -, qu'ils l'acceptent ou non, n'a pas d'importance. La réalité des faits est là.
 
Cela fait 23 semaines qu'ils manifestent, pour quel résultat ? Presque rien en ce qui concerne leurs revendications. Si non, on en aurait déjà vu les effets.
 
De toute façon, je gage que même si celles-ci leur étaient accordées, ils en trouveraient d'autres pour continuer à déambuler dans nos rues pour s'élever contre tout et n'importe quoi. Ils ne sont plus là, chaque samedi, pour tenter de trouver des moyens d'améliorer le sort des français, et forcément d'eux-mêmes. Ils sont là pour déverser leur haine de l'autre, leur violence, leur ressentiment, sur le pavé parisien.
 
Ces casseurs, ces barbares vitupérants n'ont aucune chance d'ébranler les fondations de notre démocratie, de notre république, de nos institutions. Ils n'apportent même pas de solutions de remplacement. Ils ne sont là que pour hurler, mettre le feu aux magasins, aux rues, aux voitures. Beau projet de société en vérité. Un avenir plein d'espoir, constructif, à n'en pas douter. S'indigner des méfaits du capitalisme dont ils sont les victimes ne le fera pas évoluer, devenir plus humain, plus équitable. Le renverser ? Par quoi, comment ? La mondialisation et ses dérives ? Évidemment, comme tout système, il a ses abus, ses limites. Peut-on le briser ? Bien-sûr que non. C'est comme si l'on cherchait à modifier le cours de l'Histoire.
 
Alors que faire ? Rien !!! Demeurer un mouton toute sa vie ? Mais, ce qu'ils n'ont pas compris, ces casseurs qui se prétendent Gilets Jaunes, mais qui, en fait, sont issus des extrêmes - Extrème-Droite, Extrème-Gauche -, ils font le lit de ceux qui, dans l'ombre, les manipulent. Ces partis extrémistes qui cherchent à déstabiliser le pays pour s'emparer du pouvoir... et ne plus le lâcher. On a vu ce que ça a donné avec Vichy. Moi qui ai étudié cette période de notre passé pas si lointain, je sais quelles monstruosités, quelles barbaries, il peut en naitre. Et Vichy, si il a collaboré avec le régime Nazi, est une émanation bien française d'Extrème-Droite, voire d'Ultra-Droite. Ce n'est pas l'Allemagne d'Hitler qui l'a voulue. C'est à ce genre de Système que ceux et celles qui rêvent de remplacer la République et la Démocratie souhaitent que l'on revienne ?
 
Sans se rendre compte qu'ils en seraient eux-mêmes les premières victimes. En effet, les fauteurs de troubles qu'ils sont en manifestant chaque samedi ainsi, seraient immédiatement mis en prison, mis au secret, torturés, tués, etc. Leurs familles, leurs proches, leurs amis, en faisant également les frais. Leur liberté de s'exprimer, dont ils usent et abusent actuellement à l'envie, leur serait ôtée. Elle serait supprimée. La moindre velléité de rébellion, de contestation, ils seraient incarcérés. Évidemment, tout ça, et tout le reste dont je n'ai pas la place de parler, ou d'approfondir ici, ils n'y ont jamais songé. Tout ce à quoi ils s'intéressent, c'est à eux, ici, maintenant. Les autres qui souffrent autant qu'eux des maux de notre société, ça ne les émeut pas, ça ne les intéresse pas.
 
Il y a une chose, qui outre ces généralités, m'a profondément heurté, qui m'a scandalisé hier, c'est cette phrase : "policiers suicidez-vous". Mais comment peut-on proférer de tels propos. Comment peut-on tomber aussi bas. Comment peut-on propager une telle haine, une telle violence. C'est indigne de la part d'humanité dont ils sont dotés. Je me demande d'ailleurs, s'ils en ont encore, une fraction d'humanité. Quand je constate de telles barbaries, de telle ignominies, je me le demande. C'est là où l'on se rend compte des ravages de l'effet de groupe lors de telle manifestations. C'est là où l'on se rends compte que leurs revendications ne sont qu'un grossier prétexte à la diffusion de la violence et de la haine dont ils sont emplis. Elles n'ont plus rien à voir avec leur désir originel de faire évoluer notre société vers plus d'équité, vers plus de respect, vers plus de pouvoir d'achat, etc.
 
C'est à ce moment-là que le masque tombe et que l'on découvre ce qui se cache derrière. Une bête vorace, inhumaine, odieuse, terrible. Une bête qui, telle une vague apocalyptique, emporte tout sur son passage ; une vague qui les transforme en créatures sauvages, dénuées de sentiments, de raison, d'intelligence ; qui se laissent uniquement submerger par leurs émotions les plus indignes, hideuses, repoussantes.
 
Je suis un humaniste. Donc, si j'approuve la recherche continuelle pour une meilleure existence, pour un partage plus équitable, pour moins de pauvreté, pour moins de précarité, pour plus de respect des gens qui triment dur chaque jour de leur vie pour gagner un salaire qui mériterais d'être amélioré, je n'adhère pas à cette barbarie. Je ne suis pas ces "moutons" qui se croient libres, mais qui, en fait, se jettent dans un vide abyssal sur le point de les avaler.
 
Ah, ils sont beaux, ces casseurs, ces blacks-blocs, ces incendiaires, ces haineux. Ils applaudissent la police, les pompiers, les infirmiers, etc. quand ils ont besoin d'eux. Au lendemain des attentats du 13 Novembre, toute la nation était derrière eux. Au lendemain de la coupe du monde de football remportée par la France, ils les embrassaient autant que le reste de la population française. Lundi dernier, quand Notre-Dame de Paris brulait, ils les encourageaient. Ils les remerciaient d'avoir pu en préserver l'essentiel.
 
Par contre, quand ces mêmes policier, pompiers, ambulanciers, tentent de faire respecter l'ordre à la suite de leurs violences, de leurs outrages aux magasins, aux bâtiments - publics ou non - sur lesquels ils se déchainent, là, ils ne sont plus d'accords. Quand ces mêmes représentants de l'autorité publique vont dans les cités pour démanteler les réseaux de drogues, quand ils enquêtent, mettent fin à leurs organisations criminelles, là, ils s'indignent à l'encontre le l'impétuosité des forces de police. Sans réfléchir que la première violence, que la pire des violences qui est, c'est de profiter du désespoir et de la misère des accrocs à leurs substances, pour leur soutirer des milliers, des dizaines de milliers d'euros, quotidiennement. Et ainsi enrichir des cartels qui ne voient en eux que des pions aisément remplaçables s'ils se font emprisonner.
 
J'estime pour ma part, que ceux et celles qui s'en prennent aux forces de l'ordre, quelle que soit le lieu, la situation, la motivation, etc. sont ceux qui ont quelque chose à se reprocher. Ils n'ont pas la conscience tranquille, s'ils agissent ainsi. Même les personnes qui se disent Gilets Jaunes, et qui se radicalisent, qui se laissent emporter par la violence, sont vampirisés par l'effet de masse. Par cette transformation en moutons parce qu'ils se retrouvent au milieu de gens ultra-violents qui cassent tout, qui brulent tout, qui détestent tout. Un peu, une fois encore, comme ces hooligans dans les stades de football, qui sont prêts à se battre contre leurs adversaires d'une soirée, peu importe si leur équipe a gagné ou perdu le match.
 
A ce propos, une réflexion m'est venue à l'esprit ce matin. Depuis deux jours, certains et certaines s'indignent contre le milliard offert pour la réhabilitation de Notre-Dame de Paris. Ils montrent du doigt les grandes fortunes qui offrent 100, 200 millions d'euros dans ce but. Par contre, ces mêmes mécontents de voir tout cet argent employé pour cette cause, ne disent rien quand des joueurs de football gagnent les mêmes sommes annuellement pour courir derrière le ballon rond. Quand les clubs de football dépensent des sommes astronomiques lors de transferts de joueurs. Ou, quand ces mêmes milliardaires achètent des clubs de football à coup de centaines de millions d'euros afin de les faire remporter la prochaine coupe du monde.
 
Évidemment, deux poids, deux mesures. Comme ce que j'ai mentionné précédemment dans cet article pour les policiers, il en est de même vis-à-vis de Notre-Dame. Il est facile, simple, de s'en tenir à des raisonnements tronqués, orientés. Des vues sur la complexité, sur la multiplicité des aspects de chaque sujet sur lequel on débat, réduits à leur plus simple expression. Sans se préoccuper des causes, des conséquences, du pourquoi, du comment, du ou, du qui, etc. Quelle honte, quelle bêtise, quel manque d'intelligence. Se montrer si peu informé - ou alors, de fake-news -, si peu éclairé, si peu érudit, si peu instruit, de ces thèmes. Et se prononcer juge, critique, arbitre, voire révolutionnaire, parce qu'on se regarde le nombril et qu'on estime avoir le droit à tout juste parce qu'on existe, juste parce qu'on est là, juste parce que la vie ne nous a pas gâté...
 
Et maintenant, je vais me reposer. Écrire tout cela - j'aurai pu développer davantage encore - m'a épuisé...;
 
Dominique Capo
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