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Mes Univers
5 mai 2019

Ce que je tenais à dire :

X1Aujourd'hui, je me repose. Je suis fatigué de voir les gens se déchirer en permanence, tout en s'accrochant à leurs certitudes, à leurs a-priori, à leurs idéologies. Je suis fatigué de toute cette haine et de toute cette violence, que ce soit en France au travers des événements que nous vivons actuellement, et que l'actualité nous rappelle sans cesse.

 
Je suis aussi fatigué de voir ces dissensions, ces jugements de l'autre, parce qu'il ne pense pas de la même façon, parce que ses valeurs, ses points de vue, ses analyses de faits, ne vont pas dans le sens de l'idéologie de certains ou certaines qui les lisent, qui les commentent. Je suis fatigué de cette barbarie, de ce mépris, de ce désir d'écraser l'autre de ses propos, de ses véhémences, etc.
 
J'ai le sentiment d'être dans une jungle où la loi du plus fort règne, où nul n'écoute, n'accepte, ne comprends, ne réfléchit - un minimum - sur les arguments avancés par son contradicteur. C'est à celui qui hurlera le plus fort pour se faire entendre, pour attirer le plus l'attention. C'est à celui qui fera taire l'autre du fait de ce qu'il partage. C'est un combat de chien, sans respect ni honneur. C'est ce que je constate à chaque fois que j'écris sur des thèmes de l'actualité la plus brulante.
 
Ceux et celles qui s'imaginent que je ne désirent pas, moi aussi, un monde meilleur, se trompent lourdement. S'ils savaient quelle a été mon existence jusqu’à aujourd'hui, comprendraient que mon but est d'aller de l'avant. Pas cette régression jusqu’à l'état sauvage, primitif, bestial, comme ce à quoi j'assiste au travers des mots de ceux et celles qui croient aux valeurs prônées par les extrémistes de tous poils, par les Black-Blocks, par les Gilets Jaunes radicalisés. Je n''y adhère pas, au vu de leurs paroles outrancières, haineuses, du fait de leur violence constance, de leur manque de respect envers quiconque ne dit pas comme eux.
 
Je suis un humaniste, un intellectuel. J'ai toujours prôné la concorde, le dialogue, l'échange, la sagesse. J'ai toujours prôné la connaissance, la richesse de part sa différence - territoriale, ethnique, religieuse, culturelle, éducative, etc. C'est de là que vient notre force d'affronter les épreuves de l'existence. Peu importe le niveau de revenu de celui ou de celle qui est en face de nous. Peu importe qu'il soit privilégié ou non. Peu importe qu'il soit en bonne santé ou non. Personnellement, je m'en fous royalement. Personnellement, là n'est pas le plus important, le plus essentiel. Personnellement, de Droite, de Gauche, Macroniste ou non, du moment que l'autre est tolérant, ouvert, respectueux, à l'écoute, etc., même s'il n'est pas d'accord avec moi, il est le ou la bienvenu
 
Hélas, ce n'est pas ce que je vois ou entends de la part des gens qui se disent partisans des Gilets Jaunes sur les réseaux sociaux, depuis des semaines, des mois. Au contraire, plus le temps passe, plus leurs mots sont outranciers, haineux violents. Et si j'étais de leur coté jusqu'au mois de Janvier, quand je me suis rendu compte que leurs valeurs, que leurs paroles, étaient de plus en plus en désaccord avec les valeurs auxquelles je tiens - notamment la République et la Démocratie, mais pas seulement, comme je l'ai expliqué plus haut -, je ne pouvais plus les suivre dans leur combat. Au fil des mois suivants, au fur et à mesure qu'ils se sont davantage radicalisés, que des Black-Blocs, que des extrémistes se sont agglomérés à leurs mouvement, le fossé entre eux et moi s'est encore plus creusé. Car, s'il y a quelque chose que je combat de toutes mes forces, c'est l'extrémisme ; il mène au chaos, à la division, à la haine, à la violence, à la peur de l'autre, de manière institutionnalisée, quand il est au pouvoir. Et ça, pour moi, jamais.
 
Quant à ceux et celles qui douteraient de moi. Peu importe qu'ils croient que je suis Macroniste mème si je ne cesse de répéter que e n'est pas le cas. Je ne crois pas en les bienfaits de la haute finance, de la prééminence du marché sur l'individu, de l'entreprise sur l'homme, du pouvoir de l'argent sur l'humanité. Ce sont des notions que je combats depuis toujours. Ceux et celles qui ont lu d'anciens articles écrits par moi il y a des mois, voire des années, le savent. Il suffit de chercher un peu sur le Net, de se renseigner sur les nombreux textes évoquant tous ses sujets, pour s'en rendre compte. Hélas, l'immense majorité des gens, je le répète aussi une fois de plus, se contentent de lire un seul texte de moi, en un instant T, en des circonstances particulières, face à des événements particuliers, pour s'imaginer que ce dernier reflète la totalité de ma pensée. C'est vrai que c'est tellement plus facile, tellement plus simple. Ça évite de trop se creuser les neurones et de faire montre d'objectivité.
 
Par ailleurs, j'ai souvent remarqué que mes contradicteurs les plus violents, les plus virulents, à l'encontre de l'article qu'ils ont lu - partiel vis à vis de ma pensée, je le souligne et le resouligne - eux, n'écrivent pas d'articles. Ils se contentent de vidéos, d'images, d'extraits de textes choisis en fonction du message qu'ils veulent faire passer. Souvent, ces publications sont sorties de leur contexte, altérées, tronquées, etc. Au moins, même si ce que je partage ne plait pas à tout le monde, il a le mérite d'être écrit de ma main. Il a le mérite que j'y ai consacré 1h, 2h, davantage parfois, avant de le publier ici ou ailleurs. On ne peux pas en dire autant de ces personnes haineuses et vindicatives à mon égard.
 
Enfin, je le redis - que c'est épuisant, à force - pour ceux et celles qui croient que si les propos que j'énonce sont liés au fait que je suis un privilégié -, eh bien, ils ont tout faux. C'est juste que mes valeurs, ma façon d'envisager la manière de faire face à la crise que notre nation, notre peuple, traverse en ce moment, est différente.
 
En effet, je suis une personne handicapée. J'ai une hémiplégie du coté droit. Un angiome interne et partiellement externe sur une partie de mon visage. On nomme cette maladie la maladie de Sturge-Weber. Elle entraine des crises de convulsions parfois, surtout en période d'angoisse, de stress, de souffrance, etc. Je ne travaille pas depuis 2002. Enfin, un travail "normal". C'est entre autres - mais pas seulement - pour cette raison que j'ai décidé de devenir écrivain à part entière à cette époque. En effet, auparavant, je travaillais à l’Éducation Nationale. J'ai passé le concours pour y être admis. Je devais y avoir un poste spécial pour les personnes handicapées. Ce n'a pas été le cas ; il en a résulté un burm-out. Je ne m'en suis jamais véritablement remis. Je suis toujours fragile. Plus tôt dans ma vie encore, du fait de mon handicap, on m'a souvent moqué, rejeté, mis à l'écart, violenté, humilié. Un enfer que je ne souhaite à personne. J'ai connu la misère, les dettes, les fins de mois que je ne pouvais terminer.
 
Aujourd'hui, je vis avec ma compagne. Ca fait quinze ans que nous sommes ensemble. Elle a une légère atrophie du cervelet. En 2012, nous avons découvert qu'elle est atteinte de la sclérose en plaques. Elle non plus, vu son état, ne peut travailler. Donc, comme moi, elle vit des minima sociaux. Sa famille, très protectrice, a vu notre couple d'un mauvais œil. Pour celle-ci, la sclérose en plaques de ma compagne est de ma faute. Ses parents m'ont molesté, maltraité, tyrannisé, pendant des années. Et nos avons dû couper les ponts avec eux afin de pouvoir vivre notre vie de couple heureux, sereins, apaisés.
 
Et nous vivons donc isolés, coupés du monde, solitaires, du moins physiquement. Nous ne voyons jamais personne, nous ne parlons jamais a personne. Du fait de notre handicap, nous n'avons pas de moyen de locomotion. Donc, nous ne pouvons ni aller à la rencontre de qui que soit, même dans la ville ou nous habitons, ni nous déplacer. Pourtant, nous avons tout tenté pour changer cela. Ma seule ouverture vers les autres est Internet, Facebook. C'est le seul moyen que j'ai de diffuser un peu de ce que je suis, de mes connaissances, de mes lectures innombrables, diverses et variées, de mes réflexions sur tout un tas de sujets. En effet, comme mon handicap m’empêche d’être physiquement "normal", et intégré à la communauté, mon seul moyen d'exister est via mon intellect.
 
Cet intellect que tant de gens ici critiquent tant, dont ils se moquent, qu'ils méprisent, qu'ils haïssent même. Eh bien, pour moi, ça a été, c'est, mon seul moyen de survie dans ce monde qui ne veut pas de moi. Mes livres que je dévore, mes écrits, que je rédige avec tant de ferveur. Qui sont trop longs pour certains et certaines, mes réflexions sur l'Histoire, la Religion, la Philosophie, le Devenir de l'Humanité, sur les sciences, sur l'actualité, etc, sont mes seuls moyens de m'exprimer tel que je suis réellement. Bien que chaque texte ne montre qu'un fragment extrêmement parcellaire de qui je suis un réalité.
 
Il ne s'agit là, bien évidemment, que de quelques-unes des épreuves que j'ai vécu tout le long de ma vie. C'est parce que les expériences que j'ai endurées depuis naissance peuvent servir d'exemple, peuvent éventuellement venir en aide à d'autres, que je rédige actuellement mes Chroniques Personnelles relatant en détails et le plus complétement possible quel a été mon itinéraire de vie. Ce livre auquel j'emploie une partie de mon temps chaque jour, sauf le Dimanche.
 
Alors que celui ou celle qui s'aventure a dire que je suis un privilégié, qui ne sait pas de quoi il parle dans ses écrits, notamment ceux concernant les difficultés que vivent les Gilets Jaunes, je leur donne volontiers ma place et je prends la leur. Nous verrons s'ils trouveront que je suis un privilégiée, un "intello a deux balles" qui ne connait rien des duretés de la vie, qui ne sait rien des épreuves endurées, des souffrances, etc.
 
Pour autant, je me bats, je ne renonce pas. Mais, en même temps, je ne m'abandonne pas à la violence, à la haine, à la remise en cause de nos institutions, de notre Démocratie, de notre République, et de leurs valeurs universelles et humanistes. Chaque système à ses défauts, celui-ci comme les autres. Mais celui-ci est le moins pire que ceux qui lui ont précédé. Je n'aime pas Macron, le monde qu'il incarne, le chemin qu'il veut faire prendre à la France. Mais, je ne me transformerais jamais en casseur, en extrémiste, en Black-Bloc, pour défendre mes idéaux de justice sociale, de mon désir de davantage de bonheur.
 
Ce combat, permanent, avec toutes les capacités et les possibilités dont je suis le détenteur, avec toute ma passion, avec toute ma ferveur, nécessitant toute mon attention, toute ma force d'âme et de cœur, c'est avec les mots que je le même. Pour l'avoir subie a de multiples reprises, je sais que la violence ne mène à rien. Pire, elle alimente la haine, elle accentue les fractures, les divisions. Elle ne rapproche pas les gens, elle les divise. Moi qui ai étudié l'Histoire, maintes périodes de l'Histoire de France ou du monde en témoignent. Et ce n'est pas ce que je veux pour mon pays. Il est déjà en proie à une Crise assez grave, et ce que nous voyons au travers des ultimes soubresauts du mouvement des Gilets Jaunes gangréné par les extrémistes de tous poils, par les Black-Blocs, etc. n'est pas la solution. Elle alimente le mal dont notre nation souffre.
D'autres solutions, plus humaines, plus efficaces, davantage susceptibles d'être entendues, écoutées, prises en compte par les grands de ce monde, existent. De nombreux exemples plus productifs, plus riches d'enseignements, sont a mettre en avant. Evidemment, elles sont plus longues, elles sont plus difficiles a mettre en oeuvre, elles demandent plus de sacrifices, elles exigent plus de remises en question sur notre mode de fonctionnement individuel ou collectif. Elles engendrent des bouleversements profonds de notre mode de consommation, de notre rapport à notre environnement, de notre rapport à l'autre. Ces solutions sont exigeantes, diverses, multiples, remettent en question beaucoup de nos acquis, de nos espoirs, de nos projets - individuels ou collectifs -. Et ce que je constate au travers de tout ça, c'est que tout ça n'est pas pris en compte, voire refusé, et par les uns, et par les autres.
 
Et ça me rends triste, malheureux, ça me blesse, ça me violente, de voir que ceux qui s'y emploient ne s'en rendent pas compte. Mais qu'en plus, ça les transforme en bêtes sauvages, dénuées de raisonnement, avec des œillères, arc-boutés sur leurs certitudes qu'ils vont réussir a changer le gouvernement de la France, alors que tout indique que ce ne sera jamais le cas. Comment peut t'on être aveugles à ce point. Je ne les suivrais pas dans leur aveuglement pour les raisons que j'ai maintes fois répétées dans mes articles précédents. Il y a d'autres moyens, plus efficaces, plus humains. Et ce n'est pas parce que l'on considère que son adversaire - le Gouvernement, la police, peu importe - est violent, que l'on doit se montrer aussi violent que lui, voire davantage. C'est de la bêtise à l'état pur...
 
Voila ce que j'avais à dire, aujourd'hui. Maintenant, puisque c'est Dimanche, et que l'heure entre 12h et 13h, est largement dépassée - il est 14h20 -, je vais me reposer. Je n'ai pas encore mangé. Ma compagne m'attends. Mais je désirais, avant d'aller me changer les idées, revenir sur tout ça parce que ça me tenais vraiment à cœur. Peut-être certains ou certaines comprendrons le sens de mes propos, peut-être que d'autres ne le comprendront pas. Ce n'est pas grave. J'ai écris ce texte en toute conscience. Tel que je suis, comme d'habitude.
 
Et maintenant, je vais aller visionner un documentaire sur les origines du Christianisme. Ensuite, je vais visionner la suite du dernier "retour en terre inconnue", une émission humaniste qui reflète parfaitement le sens de mes valeurs. Ensuite encore, un film peut-être, ou ce soir, avant de poursuivre, à partir de 22h30 ou 23h, la lecture d'un roman de Michael Conelly - un maitre du polar dont j'ai pratiquement lu tous les ouvrages - passionnant. En 3 jours, j'en ai dévoré la moitié des près de 600 pages.
 
Bon repos dominical à vous tous et à vous toutes. Sincèrement et amicalement votre.
 
Dominique Capo
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