Bientot...

Des nains aux rêves, aux projets, aux espoirs, de nains, face à des défis de Titans, il est évident qu'une société, qu'une civilisation, ne peut progresser ou évoluer dans ces conditions.

Aujourd'hui, un nouvel épisode caniculaire débute. Il se propage à la France, à l'Europe entière. Le monde dans son ensemble en subit les conséquences. Et pourtant, à l'heure où l'eau - ce bien le plus précieux car source de vie - se fait de plus en plus rare, ces nains continuent de faire comme si de rien n'était. A l'heure où les glaces des pôles, des sommets aux neiges autrefois éternelles, disparaissent de plus en plus vite, on en use et en abuse comme si elle était inépuisable. Pire, les industriels, les agriculteurs, les quidams du commun la gaspillent effrontément.

Un jour prochain, dans dix, vingt ou trente ans, cette période caniculaire que nous vivons actuellement, ne sera plus une exception. Il sera l'habituel. En hiver, terminé, les vacances au ski dans les stations de basse ou de moyenne altitude. La neige ne couvrira que les sommets les plus hauts et les moins accessibles. Moins de neige, donc au printemps, moins de fonte.

Moins de fonte, donc, moins de ruisseaux ou de rivières alimentés par eux. Moins d'eau pour cultiver la terre en abondance. Moins d'eau pour approvisionner les grandes villes ou les petits villages. Les coupures d'eau plus ou moins longues seront quelque chose de fréquent. La chaleur étouffante, elle - plus de trente ou de quarante degrés -, sera le lot quotidien de chacun. Les terres du sud de la France seront aussi arides et désertiques que celles du nord de l'Afrique.

Adieu les séjours à la plage sur la cote d'Azur. Adieu les vacances l’Été en Provence. Il y fera trop chaud pour prendre des bains de Soleil. L'eau y sera régulièrement trop peu abondante pour satisfaire à l'estivale surpopulation. La chaleur sera même tellement forte épisodiquement qu'elle contraindra les populations à demeurer enfermées chez elles. Car son intensité sera propice à développer des cancers de la peau, ou autre fléaux du même genre. Elle sera trop écrasante pour que l'on puisse se déplacer, travailler, se promener tout simplement, durant certaines heures de la journée.

Évidemment, il y aura de la pluie. Mais ses apparitions seront souvent brutales, violentes, sans concession. Elle ravagera, emportera, tout sur son passage. Les vents qui l'accompagneront, les phénomènes climatiques soudains dont elle sera l'un des éléments, dévastera rue, voies, maisons, champs, bétail, cultures, etc.

Il ne s'agit là que de quelques petits exemples de ce qui nous attend. Dans dix, vingt, trente, nous en observons les prémisses aujourd'hui. Ils sont de plus en plus prononcés. Ils sont de plus en plus destructeurs. Alors, imaginez demain, d'ici une petite cinquantaine d'années, lorsqu'ils seront multipliés par cinq o par dix.

Et pendant ce temps, les nains poursuivent leur œuvre. Le suicide collectif se poursuit dans l'indifférence générale. Ils polluent, ils usent et abusent des ressources en eau qu'ils ont à leur disposition. Ils choisissent le court terme, ils préfèrent la rentabilité économique plutôt que d'en préserver ce qu'ils peuvent. Demain pourtant, ils se maudiront de ne pas avoir été assez prévoyants. Demain, lorsque les morts dus à ces fléaux qui s'annoncent se compteront par dizaines ou centaines de milliers, quand il n'y aura pas assez d'eau pour tout le monde, et que des révoltes récurrentes à ce propos se diffuseront, ils se détesteront d'avoir été négligents. Ou plutôt, ils s'en prendront aux autorités qui les obligeront aux régulières restrictions. Et que dire de leurs enfants qui réprouveront leurs parents parce qu'ils les auront conduit à cette situation.

Et je ne parle que de l'eau, que de brefs exemples la concernant. Alors songez à tous les autres aspects de la vie sur Terre, de la vie humaine, de notre civilisation, qui n'ont rien à voir avec l'eau, mais qui seront impactés de la même façon. Nains médiocres et inconséquents que vous êtes, que nous sommes. Pauvres fous inconscients...

Dominique Capo