Mes figurines et De Deiteus Mythica :

Ce matin, le facteur a sonné à ma porte pour me céder le colis de Figurines et Collections que j'attendais avec une certaine impatience ; je l'avoue humblement. Car en effet, celui-ci contient les figurines King and Country que j'ai commandé à ce magasin pour le mois d'Octobre.

Je suis un fidèle client de ce magasin, auquel je commande régulièrement des figurines de l'éditeur spécialisé qu'est King and Country. Et, comme ces dernières ne sont que des séries limitées - un ou deux ans maximum -, je tente au mieux de suivre ces nouvelles collections évoquant les périodes historiques qui m'intéressent. C'est donc souvent une course contre la montre, les époques qui me passionnent étant nombreuses, diverses et variées.

En ce moment, je me concentre sur ses séries les plus récentes enrichissant ses précédentes sur l’Égypte Antique, sur les Croisades, sur le Premier Empire. Bien entendu, il y en a d'autres. Mais ce sont elles que j'alimente en priorité ; avant qu'elles ne disparaissent plus ou moins prochainement de la vente. De plus, ces figurines sont particulièrement belles. Elles contribuent à mon amour immodéré de l'Histoire.

En passant, j'avoue qu'ayant vu il y a peu un documentaire sur l'Affaire Dreyfus - 1894 - 1906 -, et tentant désespérément depuis des années de mettre la main le téléfilm de 3h d'Yves Boisset du début des années 90, avec Thierry Frémont, sans succès malheureusement, je me suis acheté un livre sur ce sujet. Je le lirai prochainement, entre deux autres issus de la montagne de romans de toutes sortes qui attendent que je les dévore.

Cet après-midi, je vais me replonger avec un immense plaisir dans la rédaction de la version définitive de De Deiteus Mythica. Je progresse lentement, mais à un rythme régulier. Plus de 3000 pages à analyser, à décortiquer, à réécrire en en ôtant les fautes d'orthographe, de grammaire, les lourdeurs, les répétitions, etc. J'en ai pour des mois, j'en suis conscient. Je lui consacre donc toute mon attention, toute ma concentration, tout mon savoir, tout mon intellect. Même si je sais qu'au final, peu de personnes achèteront ce livre monumental ; et encore moins le liront en entier.

Qui, aujourd'hui, si ce n'est de rares passionnés, prennent le temps, ont la concentration nécessaire, pour s'atteler à près de 2000 pages de texte - qu'il contiendra au final, je pense - ? A l'heure d'internet, des réseaux sociaux, de la médiocrité intellectuelle, de la pauvreté culturelle, dont la plupart des gens font preuve ? A l'heure du manque de curiosité face à la découverte de ce qu'ont été les grandes pages de l'histoire, de la religion, de la philosophie, des modèles de société, que sais-je encore, et ayant émaillé les destinées de notre civilisation de ses débuts à nos jours, qui oserait relever ce défi ?

Mais bon, je m'y emploie parce que je dois le faire. Envers et contre tout. En affrontant toutes les vicissitudes de l'existence. Tant pis si mon projet de toute une vie est regardé de haut, est considéré comme futile, négligeable. Tant pis si on se rit de lui. Tant pis si certain(e)s jugent que je devrais consacrer mon temps et mon énergie à quelque chose de plus substantiel, de plus rémunérateur.

Comme la remise au propre des 600 pages de mes Brèves Philosophiques d'ailleurs que j'ai également débuté ; mais à un rythme moins soutenu.

Tout ça, je m'en moque. Ça me laisse froid et indifférent. Parce que ce sera la marque de mon passage ici-bas. Peut-être inconsistante, peut-être futile, peur-être ridicule, aux yeux de la plupart des gens !!! Toutefois, ce sera la mienne, et j'en suis fier ; je la considère tout autant respectable et honorable que d'autres projets d'envergure auxquels s’attèlent les individus essayant d'apporter leur petite pierre à ce titanesque édifice qu'est l'histoire de l'Humanité.

Plutôt que ce "métro-boulot-dodo" insignifiant, quelconque dont se satisfont nombre de gens qui ne réfléchissent plus, Des individus, aussi, qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, nombrilistes, égoïstes, matérialistes au point de s'accrocher à un modèle de société sans avenir et suicidaire.

Rien que de songer à leur attitude, à leur mode de pensée, à leurs ambitions, nihilistes, j'en ai envie de vomir. Même quand je suis en famille, et que j'entends les uns et les autres parler de leur quotidien vide de sens, soporifique, je préfère me réfugier dans mes écrits. Eux, au moins, m'enrichissent l'âme.

Quand j'en vois, ici ou ailleurs, qui vouent un culte à l'éphémère, au superficiel, à l'apparence, etc., je me dis : dans quel monde de fous sommes nous, alors qu'il a perdu tous ses repères, alors que ses valeurs sont enchainées à la croyance et non à la raison. Quand je vois la violence, la haine, le culte de l'argent-roi, de l'élévation sociale par ce moyen qui est sur le point de péricliter, je suis heureux de ne pas en faire partie. Quand je vois l'étroitesse d'esprit, les certitudes, les a-priori, les peurs, les intolérances, les replis sur soi, le désir de briller à tout prix, le manque d'éducation, la détermination à écraser l'autre pour se hisser plus haut que lui, etc., j'ai honte d'appartenir à l'espèce humaine.

Bref, je suis seul peut-être. Tous ceux et toutes celles dont je souhaiterais être proche m'oublient, me négligent peut-être, rattrapés qu'ils ou elles sont par ce que j'ai décris ci-dessus. Prisonniers par obligation ou volontaires à cette voie sans issue, moi, j'ai décidé il y a longtemps, et pour de multiples raisons personnelles, de le fuir. J'ai décidé d'emprunter un autre chemin où je me sens moi-même, détendu, apaisé, serein.

Car je ne supporte plus tout ça. Ceux et celles qui le comprennent, qui l'acceptent, ils sont les bienvenu. Les autres, qu'ils trouvent leur bonheur par les moyens qui sont les leurs, c'est tout ce que je leur souhaite. Toutefois, à mes yeux, leur route ne mène nulle part, et qu'ils ne m'obligent pas à les y accompagner.

Je retourne donc maintenant à mes figurines et à mes écrits...