Pensée du jour :

Aujourd'hui, c'est dimanche, je me repose donc un peu. Ma famille est là, donc, à midi, repas pantagruélique puisque la tradition le veut lorsque nous nous rassemblons autour de la même table ce jour-là. D'autant plus que c'est l'occasion de fêter ensemble mon anniversaire - un peu en avance ; normalement, c'est le 22 Octobre -, j'aurai alors 50 ans tout rond.

Mon Dieu, que le temps passe vite. Et j'ai encore tant à écrire, à lire, à apprendre, à découvrir, à développer. Tant de sujets sont encore susceptibles d'enrichir mon esprit et mon âme, sont susceptibles de la faire évoluer dans bien des domaines. J'ai tant de défi à relever, tant de choses à comprendre, tant de connaissances à acquérir. Je dois encore m'imprégner de tant de sagesse pour essayer de franchir les limites de ma condition humaine. Avec humilité, avec modestie, avec ce féroce désir de partager, de tendre la main, d'échanger, de dialoguer, avec tous ceux et toutes celles qui le souhaitent..

Bref, mon chemin de vie est loin d'être terminé. Je dois mener mes trois projets littéraires essentiels à terme : De Deiteus Mythica et ses 3000 pages de notes, à retranscrire, à remodeler, à corriger, à enlever les répétitions, les fautes d'inattention, d'orthographe, de grammaire... Je m'y emploie quotidiennement en usant de toute ma concentration, de toute mon attention, de tout mon savoir, de tout mon intellect, de toute ma raison... Un travail de titan dont presque aucune personne ici-bas ne connait l'ampleur, la démesure, la finalité. Sauf moi, évidemment. Il va me falloir dix ans, je pense, à m'y consacrer quelques heures chaque jour, avant d'en arriver à bout. Le même laps de temps qu'il m'a fallu pour rassembler l'ensemble de mes notes pendant et après mon séjour à la Bibliothèque Nationale. Avec un long intermède avant d'oser m'attaquer, désormais, à sa version définitive que j'ai débuté il y a un mois de cela.

Ensuite, mes Brèves Philosophiques et leurs 600 pages dont de nombreux extraits que j'ai publié rédigées grossièrement ici et ailleurs. Comme on dit dans le jargon littéraire : au kilomètre. Et que je dois, elles aussi, réécrire, remanier, réarranger, condenser - pour certaines parties -, approfondir - pour d'autres parties -, chapitrer, etc. Deux ans de travail à peu près.

Et enfin, mon autobiographie, et les 500 pages de son premier jet ; sans compter celles qui viendront s'y rajouter dans les années à venir, évidemment. Avec la même rigueur, précision, exactitude, honnêteté... en matière de relecture, de correction, et tout ce que j'ai déjà évoqué ci-dessus. Deux ans de plus, j'imagine, à m'y investir totalement.

Ce n'est qu'alors que je pourrais définitivement m'effacer. Que je pourrais définitivement m'éclipser, disparaitre de ce monde à tout jamais. Ma destinée sera accomplie. J'aurai fait ce pourquoi j'ai sué sang et eau, ce pourquoi j'ai vécu dans la solitude et le silence, la peur et la détresse, moqué et répudié, violenté physiquement et psychologiquement, humilié et blessé moralement, épuisé et détruit souvent.

Donc, il me reste beaucoup à faire. Mes 50 ans ne sont qu'une étape, qu'un palier, qu'un pas supplémentaire en avant, quoiqu'il advienne. Car je sais depuis presque toujours à quoi je suis destiné ; et je m'y voue, que l'on m'accompagne ou non, que l'on prenne la main que je tends à ceux et celle que j'aimerai connaitre ou pas, que l'on m'apprécie ou pas, que l'on m'entende ou m'écoute ou pas. Peu importe. Je fais ce pour quoi je suis né, et c'est là le plus important...