J'écris :

Je me replonge avec joie dans la rédaction de la version définitive de mon œuvre titanesque qu'est De Deiteus Mythica. Résultat de vingt ans de recherches - dont plusieurs années à la Bibliothèque Nationale - en Histoire, Religion, Mythologie, Ésotérisme, Philosophie, j'en passe, j'utilise mes 3000 pages de notes liées à tous ces domaines - et à bien d'autres - pour en venir à bout. Pour ce faire, à une époque, j'ai dévoré jusqu'à trois livres par jour. J'ai quotidiennement étudié de 10h du matin à 23h le soir ; y compris le Dimanche. Ce n'est plus le cas aujourd'hui puisque le Dimanche est le seul jour de repos que je m'octroie. Mais toute mon âme, tout ce que j'ai en moi est tendu vers l'élaboration de ce projet.

Pour des raisons qui me sont personnelles, je ne sors plus de chez moi. Je n'ai pratiquement pas d'amis. Je ne vois presque personne du matin au soir. Il n'y a que ma maman et ma grand-mère, qui habitent à 300 km de chez moi, qui viennent me rendre visite de temps en temps durant quelques jours. Le silence et la solitude m'entourent donc quasi-continuellement. Si ce n'est ma compagne Vanessa, elle même atteinte de la sclérose en plaques - son état de santé - heureusement - est stable depuis des années. En fait, malgré mon propre état de santé fragile, je suis son aidant. De fait, mon univers est devenu celui des livres et de l'écriture.

Durant quelques années, j'ai un peu délaissé De Deiteus Mythica, après lui avoir offert toute mon attention, toute ma concentration, tout mon intellect, toutes mes connaissances. Je suis ressorti de cette période totalement épuisé mentalement. Mais aujourd'hui - depuis quelques mois en fait -, je suis prêt à m'investir pleinement dans la dernière phase de son élaboration.

Car, entre-temps, j'ai voulu passer à autre chose, comme mes Brèves Philosophiques - plus de 600 pages - qui attendent, elles aussi, que je les corrige, que je les raccourcisse ou les approfondisse, que j'en ôte les imperfections, les lourdeurs, les fautes d'orthographe ou de grammaire, etc. Je m'y emploierai une fois De Deiteus Mythica terminé, et publié chez un éditeur connu et reconnu, ayant pignon sur rue ; une fois cet ouvrage monumental disponible en librairie, sur les plate-formes de vente en ligne, etc.

Enfin, j'entamerai la rédaction, elle aussi définitive, de mes mémoires. Étant atteint de la maladie de Sturge-Weber depuis ma naissance, avec une tache de vin recouvrant une partie de mon visage, ainsi qu'une hémiplégie partielle du coté droit de mon corps, ma vie a été loin d'être un long fleuve tranquille. Moqué, humilié, rejeté, isolé, trahi amoureusement et amicalement, mon seul refuge a toujours été le monde de l'écriture et des livres. Ma famille ayant également enduré mille tourments - que je souhaite à personne de connaitre parce qu'à coté, l'Enfer n'est rien -, je possède 600 autres pages à retravailler pour les mettre définitivement en forme. Je m'y consacrerai une fois les deux précédentes œuvres de mon existence finies.

Voilà. Je ne me pleins pas. La vie brisé trop souvent, m'a détruit régulièrement. On m'a assez souvent rappelé que j'étais différent, et donc qu'on ne voulait pas de moi au sein de cette société ou l'individualisme, où la norme, où la loi de l'argent, où les plus faibles et les plus fragiles sont écrasés. J'en ai pris mon parti. "Dont acte".

J'espère juste qu'un jour un éditeur m'ouvrira les portes de sa maison d'édition pour me publier. J'espère qu'un jour, les médias, locaux, régionaux, nationaux, voire internationaux, se pencheront sur moi, et les textes que j'ai à partager avec le monde entier. Car j'aurai beaucoup à dire, et dans maints domaines, comme je l'ai succinctement spécifié ci-dessus.

En attendant, avec acharnement, doté d'une volonté de fer, appuyé par ma culture livresque que d'aucuns considèrent comme phénoménale ou hors norme, je retourne à la rédaction de la version définitive de De Deiteus Mythica...