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Mes Univers
6 novembre 2019

Mercredi 06/11/2019 :

X1

Chaque jour apporte son lot de douleur et de terreurs, son lot d'épuisements physique et mental, son lot de larmes et de sang, son lot de solitude et de silence. A chaque fois que je crois qu'une épreuve est terminée, une autre surgit immédiatement ; de là où je ne l'attends pas. A chaque fois que je mets toutes mes forces pour l'éradiquer, la suivante me mets à genoux aussi immuablement que la précédente.
 
J'ai beau puiser mes forces aux tréfonds de mon âme, de mon cœur, de mon désir de franchir chaque obstacle, inlassablement, je n'ai aucun répit, aucun repos. Je cherche partout, continuellement, comment arrêter ce mécanisme infernal qui me détruit, me submerge, me vide de mon énergie vitale, je n'en vois aucun. Je dois tout endurer tout le temps. Je dois courir après le temps ; être en mille endroits, à mille activités immédiates et nécessaires, en même temps.
 
Même quand je n'en puis plus, même quand je demande grâce, même quand je dis "pitié, laissez moi un moment pour reprendre mes forces, il n'y a personne qui me réponds. Il n'y a personne qui me soulage. Au contraire, on exige de moi, sans compassion ni indulgence, que j'en fasse toujours davantage. Et on trouve cela normal, naturel.
 
Tant pis si moi-même je suis handicapé, malade. Tant pis si je suis isolé, tant pis si mes capacités dans certains domaines sont déficientes. Tout le monde me regarde, mais nul ne me secoure. Nul ne me secourra jamais. Y compris le jour où, définitivement brisé, vidé, je ne pourrais plus faire face. Jusqu'au jour où ce poids que je porte depuis ma naissance sur les épaules m'écrasera tellement que je ne pourrais plus me relever.
 
Que me dira-t-on alors à cet instant précis : j'entends déjà les mots de mes proches - comme à l'accoutumée - : "Allez Dominique, arrête de te lamenter. Arrête de t'apitoyer sur toi-même. Montre toi fort, de toute façon, tu n'as pas le choix. Il y a personne pour faire les choses à ta place. Nous, nous ne pouvons rien pour toi. Nous sommes trop loin, nous sommes vieux, nous avons nos propres préoccupations, nos propres épreuves et difficultés. Tu es seul, et tu dois te débrouiller seul. D'ailleurs, ça a toujours été le cas, et ce le sera tout le long de ton existence."
 
Voila, ce qu'on n'a pas cessé de me marteler toute ma vie. Voila ce à quoi je suis confronté quotidiennement.
 
Bien-entendu, aujourd'hui, Vanessa va un tout petit peu mieux. J'ai eu son neurologue hier au téléphone, et il a modifié son traitement médicamenteux, pour voir si cela fait effet. Il faudra quand même une semaine pour voir si c'est le cas. Mais, hier après-midi, même si elle a fait dix minutes de vélo d'appartement sans soucis, elle est incapable de mettre seule son pied atteint en 2012 par la poissée inflammatoire qui nous a permis de découvrir qu'elle avait la sclérose en plaques, à l'intérieur de la pédale correspondante. Et de l'en retirer également. C'est moi qui suis obligé, de l'y aider. Espérons donc que cette modification de son traitement va améliorer les choses.
 
Elle a voulu allez aux toilettes, et s'est oublié en chemin, ce matin. J'ai dû immédiatement nettoyer derrière elle. Comme si cela ne suffisait pas, nous étions en retard pour prendre notre douche, car nous avons dû nous lever plus tôt que d'habitude, vu que notre aide-ménagère n'allait pas tarder à arriver avec les courses du mois. J'avais validé celle-ci par le drive d’Intermarché - je les effectue par internet, notre aide-ménagère nous les ramène, et je m'épuise, seul, à les ranger, une fois celles-ci montées jusqu'à notre appartement. J'en ressors à chaque fois exténué, en sueur tellement je me suis fatigué en moins d'une demi-heure ; parfois presque plié en deux de douleur. Et comme si ce n'était pas suffisant, ma page orange a un bug - ça vient d'Orange, pas de moi - qui m’empêche de voir les mails que j'ai reçu entre hier soir et ce matin.
 
Bref, comme je le dis, tout est fait pour m'aider, me soulager, m'apaiser, me tranquilliser.
 
Je m’arrête là pour aujourd'hui, bien que je pourrais rallonger cette liste. J'ai besoin de me changer les idées. Je vous jouer un peu à mon Tétris. Cet après-midi, il y a le kiné de Vanessa qui vient vers 14h30. J'espère ensuite avoir deux heures pour moi afin de progresser un peu dans la rédaction de De Deiteus Mythica...
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