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Mes Univers
6 janvier 2020

Déflagrations intérieures :

X2

Aujourd'hui, je suis en souffrance. Je pourrais m'étendre en long, en large, et en travers sur le pourquoi de celle-ci, mais je n'en n'ai pas envie.
 
Tout ce que je peux dire, c'est que lorsque je suis dans cet état, c'est comme si une série d'explosions nucléaires déchiraient et ravageant mon âme - et mon corps - avec une fulgurance qui ne me laisse jamais indemne. C'est que ça vampirise toute mon énergie physique ou intellectuelle. C'est que je ressors de ce genre de déflagrations intérieures généralisées, chaque fois, me détruisent un peu plus, et m'ouvrent les portes d"'une Abime constituée de peur, de larmes, et de sang. Mon âme est, à chaque fois, sur le point de franchir une des nombreuses frontières se situant entre raison et démence.
 
C'est une souffrance, une terreur, qui surgit lorsque mon besoin de tranquillité, de calme, de sérénité, est mis à mal par les affres du quotidien. Des affres qui dévorent mon temps ; qui me font courir dans tous les sens parce qu'il faut que je supplée aux défaillances d'une Vanessa qui ne réalise pas tous les efforts que je fais pour elle ; qui s'en moque, du moment que tout repose sur moi. Du moment que je pense pour elle. Du moment que je remplisse toutes les taches qu'elle pourrait effectuer, pour elle. Du moment que je pense pour elle. Du moment que j'agisse pour elle.
 
Des fois, je me demande si elle ne souhaite pas que je pénètre son corps tout entier pour en prendre les commandes, afin de se décharger sur moi du peu qu'elle est encore capable d'accomplir. De fois, je m’interroge en constatant que même pour des pensées les plus simples, les plus aisées, elle souhaiterait que ce soit moi qui les prenne en charge.
 
Et moi, parfois, je n'en puis plus. Je suis à genoux. Mon corps et mon âme sont brisés par tout ce qu'elle exige de moi, sans une once d'efforts de sa part. Quand elle se laisse aller, apathique, dans son univers léthargique où j'accomplis tout ce qui doit être fait pour la soulager. Pour que la stabilité qui lui est nécessaire demeure. Pour que sa sclérose en plaques continue à sommeiller le plus longtemps possible. Et tant pis si c'est moi qui en subit les conséquences. Tant pis si mon âme implose régulièrement. Tant pis si mon corps est marqué par les épreuves et les soucis. Tant pis si je dois tout prendre sur moi.
 
Et surtout, tant pis pour moi si les personnes auxquelles je tiens ne sont pas là. Que leur amitié, que les liens que j'ai avec eux, comptent tant pour moi. Que leur absence, que leurs silences prolongés lorsqu'ils ne me donnent pas de leurs nouvelles depuis un certain temps, me laissent désemparé, perdu, anéanti. Que ce sont eux qui me font tenir envers et contre tout. Que leur contact m'est nécessaire, vital.
 
Alors, je retourne à mes écrits, à mes textes sur l'origine de la Civilisation. Parce qu'ils sont l'ultime refuge que j'ai. Parce qu'ils me permettent d'évacuer ce trop plein d'émotions et de vide qui me submergent régulièrement. Puisque les mains, les paroles, dont j'ai tellement besoin, sont absentes, je n'ai que ce moyen pour survivre aux déflagrations monumentales qui me secouent, et qui me font tant de mal...
 
Dominique Capo

 

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