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Mes Univers
17 mars 2020

Mardi 17/03/2020

X1

Confiné ou pas, personnellement ça ne modifie pas mon quotidien. Isolé je suis, isolé je demeure. Comme quoi, parfois, cela n'a pas que des inconvénients... C'est juste une autre façon de s'organiser de sa manière de fonctionner...
 
De fait, je me replonge dans la rédaction de mon ouvrage sur les origines de la Civilisation. J'analyse mes notes, je les compulse, je les approfondis, je les dissèque. J'use de toute mon attention, de ma concentration, de mon savoir, de ma réflexion, et de ma raison, pour les transformer en texte riche des informations qu'elles recèlent ; agréable à lire, dénué autant que possible et faisable, de lourdeurs sténographiques, de répétitions lexicales, de fautes de grammaire ou d'orthographe, de coquilles. La France pourrait être confinée six mois, un an, que j'aurai de quoi m'occuper durant tout ce temps ; et au-delà certainement.
 
Je visionne des reportages, des documentaires, je suis l'actualité sans me fier aux fake-news, aux rumeurs diverses et variées qui courent sur le coronavirus actuellement. J'ai des dizaines de films, quelques séries en retard, à regarder, donc je profite de cette occasion pour m'y employer. Je lis, beaucoup, mais pas plus qu'à l'accoutumée. Car j'ai des dizaines de titres qui s'entassent depuis des semaines ou des mois dans ma chambre, à coté de ma table de chevet.
 
Je me préserve et préserve ceux et celles auxquels je tiens et qui tiennent à moi. Pour autant, je ne cède ni à la peur ni au désarroi. Je ne me rue pas dans les supermarchés, n'encombre pas les urgences, les médecins de mes appels téléphoniques affolés qui ne servent à rien. Je fais mes courses alimentaires normalement ; par drive exclusivement. Je commande tout ce dont j'ai besoin dans les autres domaines de la vie quotidienne par internet. Rien d'inhabituel à comment je procède depuis longtemps, quoi !!!
 
Et j'observe la foule des anonymes s'affoler face à cette pandémie dont on peut se préserver aisément en s’astreignant temporairement aux consignes qui nous ont été données. Je regarde, sidéré, parfois exaspéré, parfois amusé, cette population qui ne comprends pas que l'on restreigne temporairement sa liberté de se déplacer au nom de la santé publique ; autant individuelle que collective. Ce peuple qui, pour ses membres les plus frustres, les plus simples, les plus béotiens, s'imaginent que la fin du monde est pour demain.
 
Ces individus qui se cachent la tète dans le sable pour minimiser les causes et les conséquences - à brève, moyenne, ou longue échéance - de cette crise sans précédent. Ces individus qui cèdent à la panique, tels des moutons qu'ils sont, et sans une once de réflexion ou de bon sens. Ces individus qui croient tout et n'importe quoi circulant sur le Net et les réseaux sociaux, plutôt de que de se fier aux informations vérifiées, approfondies, détaillées, que les journalistes dont c'est le travail de vérifier, d'approfondir, de détailler celles-ci, leur communiquent quasiment heure par heure, minute par minute.
 
Avec en arrière-plan de ce comportement inouï, hallucinant, ce manque de confiance dans les autorités, y compris lorsque leur propre santé, voire leur propre survie, est en jeu. En s'imaginant de plus - c'est tellement plus simple et plus facile, évidemment - des théories du complot à tous les coins de rue afin d'alimenter leur paranoïa systématique. Lesquelles ne sont là éventuellement que pour alimenter leurs aspirations ou leurs ambitions partisanes qui n'ont rien à voir avec ce à quoi nous sommes confrontés actuellement.
 
Enfin, ces individus ne se rendent même pas compte que, de toute manière, une fois cette crise sanitaire disparue, rien ne sera plus jamais comme avant. Ceux qui agissent ainsi pour des intérêts qui n'ont rien à voir avec le bien commun, s'accrochent désespérément à un monde qui disparait inéluctablement sous nos yeux ; et nous n'y pouvons rien. Mieux encore, cette crise nous aura obligé d'ouvrir les yeux sur les limites d'un système qui était fatalement voué à l'échec. Un système qu'il faut d'ores et déjà repenser, modifier, transformer, pour qu'il puisse faire face aux défis titanesques - plus sérieux encore que celui dont nous sommes les victimes aujourd'hui - des années et des décennies à venir. Car ceci n'est rien comparé à ce qui nous attend demain, après-demain, ou le jour d'après, c'est une certitude...
 
J'en suis conscient, personnellement. Je n'en n'ai pas peur, je vous le certifie. Puisque jour après jour, mois après moi, année après année, j'observe les pièces de ce puzzle à l'échelle de notre civilisation, et de l'Humanité toute entière, se placer. Elles s'assemblent, elles forment un tout dont le dessin est encore incomplet. Mais qui, progressivement, s'affine, se façonne inexorablement. Et qui est destiné à définir - en bien ou en mal - les conditions d'existence de nos enfants, petits-enfants, etc.
 
Je le scrute, je l'écris parfois. Je le rattache à notre passé, car c'est en connaissant notre passé que nous pouvons comprendre notre présent et appréhender notre avenir, c'est plus qu'évident. Et ça n'a jamais été aussi vrai qu'aujourd'hui. Et je retranscris ici - y compris lorsque j'en subis de néfastes conséquences, les réflexions, les raisonnements, les leçons, que j'en retire...
 
Dominique Capo
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