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Mes Univers
17 mars 2020

A propos du coronavirus :

W1

Je vais certainement faire grincer bien des dents, mais comme à l'accoutumée, et quelles que soient les circonstances ou les conséquences qui peuvent en résulter - en particulier pour moi -, je dis toujours ce que je pense. Car au texte que j'ai rédigé ce matin, et qui est loin d'effleurer tous les aspects, les causes et les conséquences - sanitaires, sociales, économiques, industrielles, politiques, démographiques... -, liés à cette pandémie d'ampleur inégalée, je rajouterai ceci :
 
Je suis profondément triste et malheureux du nombre de morts qu'entraine la propagation du coronavirus ; que ce soit en France, en Europe, ou partout ailleurs dans le reste du monde. Un mort est déjà un mort de trop. Pour leurs familles, pour leurs proches, pour leurs ami(e)s, pour leurs entourages, il s'agit l d'une véritable tragédie. Un événement qui restera gravé à tout jamais dans leurs mémoires, il faut en être conscient.
 
Personnellement, j'en suis d'autant plus conscient que j'ai moi même vécu des drames du même genre lors de mon existence. Ils n'ont pas été équivalent à celui qui conduit à la mort de ces personnes infectées par le coronavirus. D'ailleurs, quand on y songe, peu importe de quelle manière, ou, quand, qui, la mort frappe, c'est toujours un drame. Enfant ou vieillard, quand l'un des siens - ou un proche - décède, ça nous marque au fer rouge pour le reste de notre existence.
 
En ce qui me concerne, lorsque la mort a emporté à plusieurs reprises des membres de ma famille, des personnes autour de moi, que j'aimais, et qui m'aimaient, c'est une fraction de qui je suis qui s'est éteinte avec eux. Aujourd'hui encore, les conséquences de ces tragédies ont eu - ont - des effets incalculables sur le cours de ma vie. Ces événements m'ont blessé au plus profond de mon âme, et m'ont changé pour toujours. Ils ont bousculé mes certitudes. Ils ont remis en cause, en question, mes priorités, ce qui m'importait vraiment - ou pas.
 
La mort est inévitablement, inéluctablement, liée à la vie. L'une ne va pas sans l'autre. Elles sont inextricablement liées. Que l'on soit riche ou pauvre, grand ou petit, blanc ou noir, chrétien ou musulman, occidental, arabe, ou asiatique, peu importe. La mort n'a pas de frontière. Elle se moque des religions, des idéologies, des modes de vie, de l'endroit où l'on habite, si le compte en banque de celui ou celle qu'elle fauche est bien garni ou pas.
 
Or, dans cette société du début du XXIe siècle, les gens ne supportent plus le fait que la mort puisse frapper. Lors de conflits, les gens n'acceptent pas que des soldats puissent se faire tuer lors de combats. Quand il y a des attentats, c'est la même chose. Les accidents de voiture, la maladie, pareil. Et que dire des effets de la pollution ou des changements climatiques - dont l'espèce humaine est autant le germe que la victime - qui se multiplient, et qui font tant de ravages. Alors, une pandémie telle que l'Humanité n'en n'a pas connue depuis des décennies ? Et la peur de cette mort qui nous terrifie tant, et dont nous repoussons les frontières toujours plus loin, refait surgir en nous nos instincts les plus primitifs, les plus primaires. Nous qui nous targuons d'être civilisé, nous laissons libre court à notre égoisme, à la déraison, à des comportements dénués de bon sens et d'intelligence. Nous redevenons des barbares, des sauvages ; comme si nous n'avions rien appris de nos erreurs passées.
Tant que nous ne comprendront pas, tant que nous n'accepterons pas, tant que nous ne tolérerons pas le fait que nous sommes mortels, nous assisterons longtemps encore à de telles scènes de chaos. Comme si la folie, soudain, s'emparait de ceux et celles qui ne supportent pas que la mort frappe n'importe qui, n'importe comment, n'importe quand !!! Or, que nous le voulions ou non, nous ne sommes pas éternels. Et la nature est là pour nous le rappeler. Cette pandémie est là pour nous l'enseigner. C'est la réalité, nul ne peut y échapper.
C'est malheureux, c'est un drame, c'est une source de souffrance chaque fois. Nous sommes humains, nous avons des sentiments pour ceux et celles auxquels nous tenons et qui tiennent à nous. C'est une évidence. Mais la mort, pandémie ou pas, elle est toujours présente dans nos vies. Nous devons nous préparer à l'affronter en toutes circonstances, qui que nous soyons, où que nous habitions, quel que soit notre statut social, etc. C'est cruel, c'est éprouvant, c'est injuste, mais c'est ainsi.
Et c'est pour l'éviter autant que faire se peut dans des situations telles que celle-ci que nous avons pour obligation de demeurer confinés au maximum. Autant pour notre sécurité sanitaire personnelle que pour la sécurité sanitaire de ceux et celles qui nous sont chers et pour lesquels nous sommes importants. Sans quoi, nous nous mettons en danger, nous les mettons en danger. Et cette mort que nous voulons pas rencontrer, eh bien, nous la rencontrerons plus tôt que "prévu"... 
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