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Mes Univers
12 septembre 2020

Petite précision concernant mon texte d'hier "Tous des moutons" :

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Évidemment, je m'y attendais, les réactions concernant mon texte "Tous des moutons" ont été nombreuses, diverses et variées. En tout cas, elles l'ont été plus que d'habitude. Et il y a une raison essentielle à cela, selon moi : le ton que j'ai employé pour le rédiger.

 
Ce ton était volontairement et fermement incisif, violent, haineux. Il était brutal, sans concession, sans nuances, condamnant et jugeant délibérément. A contrario de ceux que je rédige et que je publie habituellement. Je l'ai écris ainsi - à l'encontre de la façon dont je m'exprime normalement, afin de faire une petite expérience. Et celle-ci a pleinement réussi. Tous ceux et toutes celles qui l'ont lu - à une ou deux exceptions près - s'y sont laissé prendre. Ils ou elles n'ont discerné que ce qu'ils ou elles désiraient voir : la méchanceté, la violence, l'orgueil, le parti-pris. Tout ce que je ne suis pas en réalité, mais que j'ai intentionnellement poussé à l’extrême ; jusqu'à me caricaturer moi-même.
 
Pourquoi ? Pour montrer à quel point certaines catégories de la population sont crédules. Pour montrer, hélas, que les gens sont davantage attirés par les mauvais penchants d'une personnalité, par des propos vindicatifs et intolérants, que par la raison, l'intelligence, la sagesse, le savoir, le désir de cultiver et de partager le meilleur de soi. Pour montrer qu'ils sont prompts à encenser et à applaudir, à suivre et à apprécier les instincts les plus primaires et les plus barbares cachés aux tréfonds de chacun de nous. Pour montrer qu'il est si simple et si facile, caché derrière l'écran de son ordinateur, de sa tablette tactile, de son téléphone portable, d'exacerber ces penchants.
 
Pour montrer également que l'effet de groupe, alimenté par ceux-ci, dévoilent ce qu'il y a de pire en nous. Pour montrer que tous et toutes, sans se poser de questions, sans réfléchir, sont aptes à la moindre occasion, de se laisser berner, manipuler, conduire sur le chemin que certains et certaines souhaitent leur faire prendre. Tout cela, uniquement parce qu'ils prennent pour argent comptant, sans s'interroger, tout ce que les écrits, les photos, les vidéos, qu'ils ou elles visionnent sur le Net ou sur un réseau social comme Facebook. C'est consternant.
 
Ceux et celles qui me connaissent, qui me lisent, qui me suivent, avec lesquels j'ai des contacts privilégiés, le savent. Le style et le ton de "Tous des moutons" n'a rien à voir avec la façon dont je m'exprime ordinairement. Si le fonds de ce texte est pertinent - j'ai déjà rédigé d'autres réflexions sur "l'effet de masse, le moutonnage de notre société, etc.", je mets toujours en avant les multiples aspects du sujet exploré. Qu'ils aillent dans un sens positif ou dans un sens négatif, je demeure ouvert, tolérant, compréhensif, empathique, dans mes propos. Je suis ainsi, je l'ai toujours été, je le serai toujours.
 

X2

J'ai juste voulu démontrer à quel point la crédulité et la bétise, le parti pris et les a-prioris infestaient le Net et Facebook. J'ai juste voulu provoquer pour faire réagir, puisqu'il n'y a que comme cela que ça fonctionne ici. Car, normalement, rares sont les textes que je publie, qui soient véritablement lu - ou en biais -, examinés, commentés, appréciés ou détestés. A quelles extrémités suis-je obligé d'arriver pour secouer les léthargiques et les indifférents, les avides de polémiques prompts à la critique aisée ou au dénigrement ? C'est vraiment triste d'y être contraint de cette manière...
 
De plus, leur crédulité et la primitivité de leurs réactions prouvent bien la pertinence du fonds de mes propos. Cela prouve aussi que beaucoup de gens ne se préoccupent que de l'éphémérité et de la superficialité qui transite par le Net. Qui, parmi eux ou elles, se sont penchés sur d'autres de mes textes pour avoir un aperçu de qui je suis réellement ? Qui a été étonné du ton que j'ai employé, alors que ce n'est naturellement pas le mien ? Qui s'est intéressé à d'autres articles écrits par moi, et qui dévoilent d'autres aspects de l'Humanité, de son passé, de son présent, de son avenir, de sa civilisation, de l'actualité, etc. ? Qui réalise que ce que je partage ici est plus complexe, plus pointu, qu'il n'y parait.
 
Chacun de mes textes est comme un morceau de puzzle destiné à s'emboiter plus ou moins parfaitement avec ceux que j'ai rédigé précédemment. Que ce soit récemment, ou il y a plusieurs semaines, plusieurs mois, voire plusieurs années.
 
Partant du principe que les lecteurs et les lectrices qui me suivent ont un minimum d'intelligence, de raisonnement, de réflexion, qu'ils ou elles sont doté d'un minimum de curiosité et de culture - au sens le plus large du terme -, je leur fais confiance pour ne pas se fier aux apparences. C'est à dire les seules allégations présentées dans un seul de mes textes. J'ose imaginer qu'ils ou elles vont se référer à d'autres de mes articles qui viennent les compléter, les approfondir, les nuancer, les modifier ; lorsque mes réflexions concernant tel ou tel thème évoluent.
 
Certains et certaines affirmeront que Facebook n'est pas le lieu pour cela !!! Qui l'a décrété, et pourquoi ? Que l'on me montre le règlement de Facebook qui souligne ce point précis. Facebook, comme n'importe quel outil de communication, comme n'importe quel nouveau vecteur, est neutre. Il est ce que nous en faisons. Les dérives et les excès, les mauvaises ou les bonnes intentions avec lesquelles il est utilisé, l'exigence avec laquelle on n'y publie ce qu'on veut, ou la futilité de ce que l'on y produit, n'est pas du fait de Facebook. Uniquement de ses utilisateurs(trices).
 
Il ne s'agit là, à mon humble avis, et il n'appartient qu'à moi - ce n'est pas une vérité inscrite dans le marbre, uniquement "ma vérité", mon interprétation des faits selon mon expérience, mon vécu, ma vision de l'Homme, du monde, et de maints aspects de mon caractère, de mes rêves, de mes espoirs, etc. Comme tout un chacun d'ailleurs -, la raison principale de cette "norme liée aux réseaux sociaux" est celle-ci : la paresse intellectuelle.
 
Il est tout de même incroyable que l'on vienne critiquer la longueur de mes textes, alors que tant de gens savent et peuvent prendre leur temps pour y suivre des futilités et autres billevesées. Il est ahurissant de constater que ces gens y consacrent des heures afin d'y écrire, d'y publier des images ou des vidéos abêtissantes, déficientes humainement, ou dérisoires, et qu'ils ne veulent ou disent ne pas pouvoir user de ce même temps et de cette même énergie pour des lectures plus valorisantes plus gratifiantes, susceptibles de les faire - un peu - réfléchir sur eux et sur les autres.
 
Leurs justifications et leurs excuses à ce propos sont ineptes, absurdes, pour ne pas dire contradictoires ou paradoxales. Elles mettent surtout en lumière ce que j'ai souligné dans "Tous des moutons". C'est indigne et dégradant, pitoyable, à la limite du méprisable, de la part de personnes qui usent de tant d'heures par jour pour surfer sur ce réseau social. C'est injustifiable. Et c'est moi qu'on montre du doigt pour mes propos... ? Je pense qu'il y a erreur sur la personne à juger et condamner !!!
 

X3

Or, quelle est la finalité de ma démonstration ? Prouver qu'il est possible de faire autrement. Mais qu'hélas, la grande majorité des gens qui usent de ce moyen de communication s'en servent comme ils sont dans la réalité : comme des "moutons"', crédules, indifférents, violents, haineux, terrorisés par l'autre et ses différences. Comme des ignares préférant la méchanceté et l'ignorance, parce que c'est plus facile et plus simple.
 
Parce qu'ils ou elles préfèrent s'indigner et râler après ce qui ne va pas, plutôt que, d'eux-mêmes, modifier - même légèrement - leurs comportements, leurs actions et leurs réactions, pour enrichir, développer, cette part d'humanité qui fait la spécificité de notre espèce. Parce qu'ils ou elles préfèrent partager ce qu'il y a de plus morne et de plus médiocre, de plus insignifiant et de plus trivial, de plus décadent et de plus quelconque, plutôt que de contribuer à quelque chose de plus beau, de plus noble, de plus grand qu'eux.
 
Parce qu'ils préfèrent également détruire que construire, haïr qu'aimer, rejeter que tolérer. Parce qu'ils préfèrent être des consuméristes qui se font tondre comme des moutons, parce que la loi de l'argent est plus importante que le bonheur, au sens le plus magnifique du terme. Parce qu'ils ou elles préfèrent s'en prendre à leurs dirigeants politiques, économiques, industriels, etc., les vouer aux gémonies, plutôt que faire des propositions concrètes pour les inciter à faire autrement. Parce qu'ils préfèrent la peur au courage, la soumission à l'émancipation. Parce qu'ils préfèrent juger et condamner que comprendre et excuser. Parce que leur liberté pour tout et à tout prix et plus importante que la liberté de tous et partout. Parce que...
 
Selon moi, mais là encore, il ne s'agit que de mon avis - qui n'appartient qu'à moi ; et ne vois pas pourquoi quiconque devrais me désigner du doigt parce que je le publie -, toujours des excuses, toujours des justifications pour continuer ainsi. La remise en question, ils ou elles ne connaissent pas, arc-boutés sur leurs certitudes, sur leurs croyances, idéologiques, religieuses, matérialistes. Désolé. Ce n'est pas moi.
 
Désolé, je n'y adhère pas, je n'y ai jamais adhéré, et je n'y adhérerai jamais. Mes seules armes pour combattre ce fléau de l'Humanité sont mes mots. Elles n'ont peut-être que peu de portée, mais je les emploie de toutes les façons possibles et imaginables pour apporter ma minuscule pierre à ce gigantesque et merveilleux édifice qu'est l'Humanité ; et son évolution à courte, moyenne, et longue échéance. Parce que, ça, c'est moi. Même si, exceptionnellement, je dois choquer, bousculer, indigner, pour cela. Comme dans "Tous des moutons"...
 
Une dernière chose : je sais que ce texte ne va pas changer grand chose à la façon dont le monde tourne, au comportement des gens. Ce n'est pas son but. Combien vont le lire, y réfléchir, le partager, le commenter, inciter d'autres personnes à se pencher sur ce qu'il décrit ? Oh, je ne suis pas naïf : très peu. Comme les précédents, il va vote tomber dans l'oubli, remplacé par les "conneries" habituelles qui sont diffusées sur Facebook ou ailleurs.
 
Après tout, je ne suis qu'un anonyme. Ma parole n'a que très peu d'influence. Je me demande d'ailleurs si c'est pas mieux comme ça.
Je ne suis qu'un grain de sable perdu au milieu de milliards d'autres grains de sable. Je m'exprime à mon faible et petit niveau. Cependant, malgré tous les obstacles, malgré tous les pièges, malgré mon isolement, je m'y emploie sans relâche. Parce que, même si je n'atteint qu'une personne, ce sera déjà une réussite. J'aurai au moins accompli quelque chose de positif, pour contribuer à faire évoluer quelqu'un. Et, ça, c'est, ce sera, déjà une réussite. Je n'aurai pas vécu en vain.
 
Dominique Capo

 

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