Le 18/10/2020

Au vu des circonstances, je sors très brièvement du silence auquel je m'astreins pour quelques jours :

Je condamne avec la plus grande fermeté l'acte barbare, monstrueux, fanatique, qui a été commis hier à Conflans. Je soutiens avec la plus grande vigueur la famille de ce professeur d'Histoire-Géographie qui a été lâchement assassiné de la pire des façons. Je soutiens tous les enseignants, tous ceux et toutes celles qui se battent contre l’obscurantisme et les fous de Dieu. Avec mes mots, avec mes idées, avec les valeurs que je prône et que je tente, souvent en vain, de partager ici ou ailleurs, ils me trouveront toujours sur leur route quoiqu'il arrive.

Les lois de la République sont et seront toujours au-dessus de celles des religions ; peu importe laquelle. La laïcité est un des piliers fondamentaux de celle-ci. La liberté, et avec elle, la liberté d'expression, et de fait, de caricaturer, de se moquer, de rire, de juger, de blasphémer... Dieu et ses dogmes, de ne pas adhérer aux Paroles que relient Ses livres Sacrés, est un droit dans notre pays. Le droit de ne pas croire, de condamner la foi et ses excès, de les brocarder, de les parodier, de les singer, aussi. Le droit de ne pas avoir peur de ne pas nous soumettre à eux, de ne pas nous plier à leurs préceptes outranciers et passéistes, obsolètes et à contre-courant de l'Histoire, également.

Jamais je ne serai l'esclave de ces intégristes - quelle que soit leur confession. Mieux encore : je maudis Dieu, Allah, Jéhovah, et tous les autres. Je rejette Jésus, Mahomet, Abraham, et tous les autres. Qu'ils aillent se faire voir ailleurs. Quant à ceux et celles à qui ça ne convient pas, qu'ils émigrent dans un pays en accord avec leurs croyances. Ils se rendront vite compte que la liberté, et la liberté d'expression dont ils usent et abusent en France en leur nom est un privilège qu'ils n'auront pas ; et qu'ils la pleureront amèrement...

Dominique Capo