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Mes Univers
19 mars 2021

Droit de réponse à Virginie Girod :

X1

Virginie Girod, je suis l'un de vos admirateurs. Pour votre travail, pour votre culture, pour votre érudition, pour les livres que vous écrivez, pour les émissions radio ou télévisuelles auxquelles vous collaborez. De même pour votre charme, pour votre beauté, pour votre séduction, pour votre féminité.
Oh, je sais qu'en ces temps où la masculinité est vilipendée, où l'amalgame entre celle-ci et le machisme est décriée - avec raison -, encenser votre beauté est forcément "condamnable". D'aucuns ne manquent pas de le rappeler, jusqu'à devenir aussi intégristes et intolérants que les pires des machos qui se gargarisent de leur testostérone.
Hier, j'ai eu le malheur de vous complimenter parce qu'à mes yeux vous incarnez ce qu'une jeune femme a de plus divin. Quel outrage n'ai-je pas commis ? Immédiatement, l'une de vos connaissances m'a vertement blâmé. Elle m'a perfidement souligné que vous avez bien d'autres qualités : intelligence, culture, connaissances, érudition, que sais-je encore. Et c'est exact. Ce sont des qualités dont vous êtes la digne représentante, et qui vous honorent.
Néanmoins, quelle faute de ma part !!! Quel crime ai-je commis là ? Crime de lèse-majesté à n'en pas douter !!! Moi, un homme, dire qu'une femme, outre ses qualités humaines, intellectuelles, savantes, outre son parcours en tant qu'historienne, peut être attirante, est une odieuse infamie !!!
Cette remontrance m'a profondément blessé, je ne vous le cache pas. Peut-être cela ne vous fait ni chaud ni froid !!! Après tout, nous sommes sur un réseau social où l'anonymat permet de cracher son fiel en toute liberté et sans retenue. Nous sommes en un lieu où le politiquement correct dicte sa loi. La suspicion permanente envers ceux qui encensent la beauté d'une femme sans réaliser qu'il ne s'agit que d'un compliment ne niant aucunement l'ensemble des aspects de sa personne, de sa diversité ou de sa complexité, méritent évidemment la vindicte populaire.
Moi qui ne suis qu'un homme - forcément et naturellement soumis à cette suspicion constante et acharnée, doit expier !!! Je suis un homme sincère, honnête, franc, et respectueux des femmes ; je l'ai toujours été, je le serai jusqu'au dernier jour de mon existence. Vous ne me croyez pas, ça vous regarde. Je ne peux changer votre point de vue à mon encontre, ou à l'encontre de cette engeance masculine à laquelle j'appartiens. D'ailleurs, telle n'est pas mon ambition, tel n'est pas mon souhait. Le fait est, cependant, que je me suis senti humilié, rabaissé, par vos propos.
Quand j'ai lu - plusieurs fois - le commentaire de votre contact, immédiatement, mon sentiment a été celui-ci : "cette personne considère Virginie, et se considère elle-mème, comme appartenant à une élite, à un cercle d'intellectuel(le)s dont je ne fais pas partie ; et auquel elle ne veut pas que je fasse partie. Un cercle "d'entre nous" qui regarde comme insignifiant, et avec mépris, ceux qui osent essayer de l'intégrer. Quelle outrecuidance de ma part, n'est-ce-pas ?
Moi qui ne suis qu'un handicapé et malade qui plus est, et donc hors des normes définies par cette élite, comment puis-je oser vous tendre la main ? Moi qui suis un écrivain, certes, mais qui ne suis pas sous le feu des projecteurs, qui n'en retire aucune renommée ou gloire !!! Moi qui suis historien amateur spécialisé dans la genèse des civilisations, des religions, des mythes, et des légendes après être passé plusieurs années à la Bibliothèque Nationale et aux Universités Paris XIII et Paris VIII, comment osai-je prétendre à une amitié, à un échange, à un dialogue constructif et humaniste, auxquels je ne suis pas convié !!! C'est vrai que je ne suis rien à vos yeux. Rien qu'un cafard qui devrait rester à sa place de mâle à rabaisser et à humilier, juste parce que son état de mâle admirateur de la beauté d'une femme l'exige.
Je ne sors que rarement de ma coquille parce que j'ai beaucoup souffert de Facebook. Nombre de personnes de votre acabit m'ont jugé et condamné parce que leur interprétation personnelle de mes propos ou de mes textes étaient fondés sur la partialité, sur leurs certitudes, ou sur leurs à-priori. J'écris énormément, et sur beaucoup de sujets du passé, du présent, et du devenir de l'Humanité. Intellectuel amoureux de mots, de l'Histoire, de la raison, du Savoir en général, de la Philosophie, de la culture, en particulier, comment puis-je oser avoir une approche différente ?
Comment puis-je m'appuyer sur ma personnalité, sur mes recherches, sur mes lectures, sur mes appréciations ou mes désapprobations, pour émettre un avis, pour dire ce que je pense ou éprouve à l'égard de telle ou telle personne ?
Dans un monde où l'éphémère, la superficialité, l'instantané, les raccourcis, les simplifications, sont à l'honneur, comment puis-je oser m'exprimer de manière franche ? Prêter le flanc aux critiques, aux jugements, aux comparaisons ? Dans un monde où chacun est unique, spécifique, doté autant de qualités que défauts, de forces et des faiblesses, de bonheurs et de malheurs, de victoires et de défaites, comment puis-je oser ne pas me contenter d'être à la place que des gens comme vous m'ont assigné ; des gens qui me tapent sur les doigts dès que j'ose interférer avec eux ou avec ce qu'ils pensent être la vérité. Vérité, soit dit en passant, qui n'est que relative puisque propre à chacun de nous. Puisqu'il y a autant de vérités ou de réalités qu'il y a d'humains sur Terre.
Mais non !!! Il faut faire entrer les gens dans des cases, les catégoriser, en fonction du peu que l'on sait d'eux, en fonction de deux phrases attrapées au vol, sans se préoccuper du contexte, de l'intention, avec lesquelles elles ont été rédigées. Sans se préoccuper d'à quoi elles se réfèrent, etc. Sans chercher à comprendre, à accepter que l'autre peut jauger, réfléchir, apprendre, découvrir, autrement qu'en usant de violence, de haine, d'intolérance.
Non, dans un monde comme le notre, sur un réseau social comme celui-ci, on juge et on condamne. Je suis un humain. Je juge et je condamne également, puisque je ne vous connait pas, puisque c'est la première fois - et probablement la dernière fois - que je suis en contact avec vous ; puisque je me base sur ce que votre contact m'a répondu.
Moi aussi, hélas, je me fais une opinion partiale et partielle de vous. Comment pourrais-je faire autrement, d'ailleurs ? Je ne suis pas parfait, loin de là. J'en suis éminemment conscient. Alors, je fais avec ce que j'ai. Ce n'est pas l'idéal. Ce n'est probablement pas ainsi que vous voyez les choses - et je ne vous en porte pas grief, je fais juste un constat à partir des faits que j'ai en ma possession.
Bref. Vous allez encore me dire que je me suis étalé en explication - justification, selon vous -, moi qui suis écrivain et qui aime écrire. Mais tant pis si je prête une fois de plus mon flanc à votre ire. Tant pis si vous me blessez encore, je me devais de vous répondre de cette manière. En vous souhaitant une bonne continuation.
Dominique Capo
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