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Mes Univers
15 mai 2021

"Je voudrais être un homme heureux" :

X1

Je suis vraiment navré que ces femmes dont je rêve d'être l'ami - et uniquement l'ami - ne voient et ne comprennent pas la sincérité de ma démarche à leur encontre. Le respect, la franchise, l’honnêteté, l'empathie, la ferveur, la tolérance, que j'y met. Je suis vraiment navré pour elles ; bien plus que pour moi, en vérité ; puisque j'ai toujours vécu ce comportement de leur part ; que j'aie été célibataire ou pas.
 
L'amour courtois, l'amitié courtoise, sont des notions qui n'existent plus aujourd'hui. Celui qui souhaite mettre celles-ci en avant, les honorer, les magnifier, est regardé avec méfiance, avec défiance. Celui qui les mets en pratique avec ferveur, avec passion, avec dévotion, est considéré comme un importun ; qui a forcément des intentions malhonnêtes et cachées. Il est vu comme un "dragueur", comme quelqu'un qui en veut à la vertu ou la fortune, à la gloire (laquelle ?) ou aux biens matériels (mais, qu'est-ce que j'en ai à foutre ?) de celles qu'il sollicite. On le regarde comme un dissimulateur ou un menteur, un manipulateur en puissance ou un monstre parce qu'il ne suit pas les règles édictées par la "norme".
 
Oui, je plains de tout mon cœur, de toute mon âme, ces femmes ou ces jeunes femmes qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Ces jeunes femmes qui se croient au-dessus des autres parce qu'elles sont belles, pleines de charme, attirantes, lumineuses, enivrantes, aux yeux de la majorité. Elles ne méritent pas ces dons qu'est la noblesse de leur traits ou l'élégance de leur silhouette, qui leur ont été accordé. Un jour, ils se faneront, puis disparaitront à tout jamais. Et ces milliers, ces millions, d'admirateurs, d'envieux, qui les vénèrent aujourd'hui, se détourneront d'elles, les oublieront, pour le reste de l'éternité.
 
Moi, je suis conscient de ne pas avoir cette chance, ce privilège, d'être regardé avec admiration ou envie pour les traits ou le corps dont je suis doté. Ce que j'ai se situe ailleurs. Mes prédispositions, mes avantages, mes aptitudes, ne se voient pas. Il faut creuser là où généralement personne ne va pour les contempler, pour les apprécier. C'est un voyage à l'intérieur de ma conscience, qui est intimement lié à mon érudition et à ma culture éléphantesque, qu'il faut faire.
 
Et j'en suis malheureux, parce que dans un monde où l'éphémère et la superficialité sont ce qui compte en premier, dans un monde où briller, ne pas réfléchir, ne pas chercher à voir au delà des apparences, est une constante, je n'ai pas ma place. Dans un monde où passer d'un sujet à un autre sans arrêt, où être addict à son smartphone ou sa tablette tactile, est l'apanage, je suis un étranger. Dans un monde où lire, se renseigner correctement sur un thème donné par le biais de différentes sources d'informations, moi qui lit énormément, moi qui écrit du matin au soir, moi qui cherche à approfondir sans cesse ce qui attise ma curiosité, je suis un réprouvé.
 
Alors, quand il s'agit de femmes ou de jeunes femmes auxquelles je souhaite m'ouvrir amicalement, ma démarche ne peut qu'échouer. Elles qui sont bardées de leurs certitudes de mériter ce qu'il y a de mieux matériellement ou esthétiquement, elles sont incapables de comprendre ce que nous pourrions partager ensemble. Centrées sur leurs succès virtuels, sur leur gloire éphémère, sur leur vie personnelle et professionnelle étriquée, elles ne peuvent admettre que d'autres facettes de la réalité, de l'humanité, sont à leur portée. Et c'est moi qui en souffre, et c'est moi qui verse des larmes de tristesse et de désespoir parce que par leur déni ou leur indifférence, elles me blessent.
 
D'aucuns affirmeront que là n'est pas l'essentiel. Ils diront que d'autres personnes en valent la peine - et ils ont raison - ; ils diront que je ne dois pas me fixer de tels objectifs s'ils me torturent et me brisent. Qui sont-ils pour me dire ça ? Sont-ils à ma place ? Savent-ils ce qui est essentiel pour moi ? Savent-ils quelle est ma vie, ce que j'ai vécu, ce qui est susceptible de me rendre heureux, serein, épanoui, en paix avec moi-même ? Qui sont-ils pour me juger et me condamner pour cette aspiration au bonheur ? Même si celle-ci ne ressemble pas à la leur ?
 
Nous sommes tous et toutes différents, et c'est tant mieux. Il est vrai cependant que, dans un monde où l'uniformisation, où le moutonnage, où les joies matérielles et instantanées sont la règle, il n'est pas étonnant que ces gens qui me jugent et me condamnent aient ce genre de réaction. Forcément, ils font partie de la majorité à laquelle je n'appartiens pas. Forcément, ils n'ont pas de difficultés à communiquer, à rencontrer, ceux et celles vers lesquels ils ont envie d'aller. Ils n'ont pas de souffrance ou de peur qui les étreint quand ils sont repoussés. Leurs émotions, leurs blessures, ne sont pas exacerbées à force d'être regardés comme des bêtes curieuses. Ils ont beau être différents de leurs congénères, ils appartiennent à la majorité pour qui cette façon de faire est normale, naturelle.
 
Dès lors, ce n'est pas parce que c'est facile, mais plutôt parce que c'est éminemment difficile, que mon rêve et mon espoir les plus ardents, sont de côtoyer des femmes ou des jeunes femmes qui me font rêver. C'est de partager amicalement avec elles des instants de complicité, des moments d'amitié, des dialogues et des échanges, des rencontres me permettant de découvrir leur univers familier. D'ailleurs, pour dire toute la vérité : ma compagne est au courant de ma démarche, elle l'approuve et l'appuie. Parce qu'a travers moi, à coté de moi, elle aussi rêve d'en bénéficier. Elle aussi aimerait ne plus être isolée parce qu'elle est différente de la majorité.
 
Mais allez faire comprendre à des personnes qui se contentent de leur petitesse et de leur médiocrité, que si je veux avancer, que si je ne veux plus me sentir humilié, rabaissé, ce sont ces femmes et ces jeunes femmes auxquelles je dois me frotter. Si je ne veux plus être torturé ou tourmenté, ce sont elles que je dois apprendre à connaitre et apprécier ; et vice-versa. Si je veux un jour être serein, épanoui, détendu, apaisé, je dois affronter celles qui me terrorisent, me rejettent, et me font pleurer. C'est le prix à payer pour ne plus me haïr parce que je suis malade et handicapé.
 
Toutefois, allez faire entendre à cette majorité silencieuse, à ces gens bardés de certitudes et d'a-prioris, que ma démarche envers ces femmes et ces jeunes femmes n'a rien d'inique. Allez leur faire comprendre pourquoi je les plains, de même que celles qui refusent la main que je leur tends. Je les plains de ne pas comprendre, de ne pas entendre, de ne pas accepter, de ne pas apprécier, le message amical que je leur adresse.
 
Oh, je ne leur en veux pas ; je ne les juge ou ne les condamne pas ; quoi-qu'elles en disent, quoi-qu'elles en pensent. Peu importe, finalement. Je suppose qu'elles n'ont pas les capacités humaines ou intellectuelles pour dépasser leurs préjugés, leurs a-priori, leurs certitudes. Moi, par contre, j'aimerai les dépasser. Et pour cela, il suffirait seulement qu'elles m'en offrent l'opportunité, qu'elles m'en donnent l'occasion, tout simplement. Je n'attends, je ne désire que ça. Évoluer à leur contact pour dévoiler ce que j'ai de meilleur en moi, et le leur offrir ; en toute amitié.
 
Maintenant que j'ai dis ce que j'avais à dire (une fois de plus), et même si mes mots résonnent dans le vide (mais je suis persévérant; tenace ; et parce qu'un jour je veux être un homme heureux je n'abandonnerai pas tant que je n'aurai pas réussi), je retourne à la rédaction de mes Mémoires...
 
Dominique Capo
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