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Mes Univers
24 novembre 2021

Jisqu'à quand tiendrons-nous soumis à ce modèle de société ?

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Il est dangereux que l'immense majorité des personnes vivant sur cette pêtite planète qu'est la Terre soient incapables de se projeter au-delà de quelques mois, de quelques années, voire de deux à trois décennies. C'est à dire au-delà de leur durée de vie !!! Il est préjudiciable qu'elles soient dans l'impossibilité de raisonner à long terme, de réaliser que leurs actions d'aujourd'hui - si minimes, si insignifiantes, ou si dérisoires à leurs yeux - auront fatalement des conséquences sur l'existence de leurs enfants, de leurs petits-enfants, voire plus loin encore.

 
Le monde dans lequel nous existons n'est pas destiné à perdurer. Il est en constante évolution. Il est l'objet de bouleversements, de soubresauts, de mutations. Il en est de même pour nos sociétés ou notre civilisation. L'Homme en a peur. Ses actions, ses réactions, ses hantises, ses espérances, ne sont guidés que par cette terreur du lendemain sir laquelle il n'a aucune prise. Il en a toujours été ainsi, il en sera toujours ainsi, quoi que nous fassions, quoi que nous voulions.
 
En mème temps, être dans l'incapacité ou faire preuve de léthargie face à cette éventualité, ne peut que conduire l'Homme à son propre anéantissement. Car, si notre espèce est intimement subordonnée à la "bonne ou à la mauvaise" santé de notre planète - mais ce n'est qu'un point de vue spécifiquement humain -, celle-ci, par contre, peut se passer de lui. Les blessures, les ravages, les traumatismes, écologiques notamment, la Terre en a connu d'autres ; et elle en connaitra évidemment d'autres à l'avenir. Elle s'en remettra, mème si nous détruisons 90 ou 95 % de notre biosphère.
 
Nous sommes les seuls responsables de ce qui nous arrive. Tant que l'Humanité pensera à court terme, tant qu'elle consommera plus que la Terre ne peut lui procurer, tant que la surpopulation sera un vecteur dont nous ne nous soucierons point, tant que la croissance économique sera le moteur de nos sociétés, tant que consommer à outrance sans se préoccuper des conséquences de cette course effrénée en avant, nous irons "droit dans le mur". Tant que nous ne considérerons pas nos actions du moment sur leurs conséquences sur l'avenir de nos enfants, de leurs petit-enfants, ou des leurs, nous nous condamnons à l'extinction. Dès maintenant, à l'heure où j'écris ces lignes et où vous les lisez, c'est évident.
 
De l'argent, et de tout ce qu'il induit - prospérité, liberté, ascension sociale, fierté, reconnaissance, confort, que sais-je encore -, nous en avons fait notre maitre. Nous lui sommes inféodés. C'est lui qui modèle nos projets, nos rêves, nos espoirs, nos ambitions. Tout tourne autour de lui. Or, l'argent n'est qu'un outil ; il n'est pas une fin en soi. Et comme tout outil, il est destiné à nous assister, et non pas à nous asservir.
 
Oh, je vois tout de suite les ironiques et les irascibles, qui doivent penser : "Si il dit ça, c'est que lui, a de l'argent ; c'est qu'il est à l'abri financièrement ; c'est facile de prétendre cela lorsqu'on n'est pas dans le besoin." Ou autres billevesées du même genre. A une époque, il est vrai que j'ai eu de l'argent ; ça remonte loin, maintenant.
 
Aujourd'hui, je suis considéré comme appartenant à la catégorie de personnes à la limite du seuil de pauvreté. En ai-je honte ? Ai-je de la rancœur ou du regret ? Suis-je envieux vis-à-vis de ceux et celles qui sont plus favorisés que moi ? Peu importe que vous me croyez ou pas, mais non. De ce coté là, je suis en paix avec moi-même. Je plaindrais plutôt presque ceux et celles qui ne voient leur réussite qu'au travers de cet attribut. Je suis malheureux qu'ils ou qu'elles soient formatés et conditionnés afin que l'argent soit devenu leur seul objectif dans la vie. Un objectif qui relève de l'utopie, du mirage, du fantasme, c'est une certitude...
 
Comme dit l'adage : "l'argent n'apporte pas le bonheur, il y contribue uniquement." Ou : "l'argent n'est pas un but en soi, c'est un moyen.". Beaucoup l'ont oublié parce que nos sociétés actuelles ont lavé le cerveau des plus faibles et des plus médiocres pour leur faire imaginer que "réussir sa vie se cantonne à devenir riche, beau, et célèbre. Qu'il faut "écraser pour ne pas être écrasé.". Qu'il faut exalter ces émotions relevant des instincts les plus primaires dont nous sommes dotés, pour ne pas à avoir à se regarder en face et se rendre compte que cette attitude est vide de sens.
 
Car, une fois encore, "l'homme le plus riche du monde est aussi le plus seul." Ceux qui l'entourent ne sont là que parce qu'il est riche. Les femmes se rueront sur lui, le trouveront séduisant, parce que c'est sa fortune qui le rend attirant. Par contre, au moindre vent contraire, au moindre "revers de fortune", et l'immense majorité se détourneront de lui pour essayer d'en dévaliser un autre.
 
Si je dis cela, c'est par expérience. Donc, je sais de quoi je parle, et j'en suis revenu. Ce que j'ai compris également, c'est qu'il y a d'autres beautés, d'autres richesses, d'autres passions, qui dépassent, et de très loin ce que peut procurer l'argent. Même en détenant toutes les richesses de la Terre, elles ne nous les obtiendront jamais. Et à courir derrière en permanence, non seulement on ne trouve jamais le bonheur ; pire, nos émotions les plus viles, les plus brutales, en sont exacerbées. L'indifférence, le narcissisme, l'exclusivisme, sont considérés comme des valeurs au-dessus de toutes les autres. Des valeurs qui mènent l'ensemble de l'Humanité à sa perte.
 
Une Humanité qui se réfugie dans des univers virtuels afin de tenter d'échapper aux désillusions qui sont liées à ce que représente l'argent pour elle induit. Une Humanité déshumanisée par l'idée qu'il est la seule issue. Une Humanité qui se fout du lendemain, sans se rendre compte que c'est en construisant demain que l'on peut sauver aujourd'hui. Une Humanité dont notre planète n'a pas besoin, et qui nous fera payer notre cupidité un jour. Nous en voyons déjà les prémisses, de plus en plus violents, de plus en plus destructeurs, ici et maintenant.
 
Les paradis artificiels que nous nous fabriquons ne nous sauverons pas. Qu'ils soient sur le Net, par le biais de l'alcool, de la drogue, du sexe, de la violence, du rejet de l'autre, ils ne sont qu'une panacée éphémère, sans consistance. Ils ne font que reculer l'inéluctable. Notre présent est à inventer. D'autres valeurs sont à mettre en avant, puisque celles que nous chérissons sont vouées à l'échec. Et pour cela, seule notre imagination, seule notre inventivité, seule notre volonté de dépasser des acquis obsolètes et surannés, doivent être utilisées. La planète, nos enfants, nos petits-enfants, et les leurs, nous en remercieront de tout leur coeur.
 
Qui-plus-est, si nous ne nous y employons pas dès maintenant, un jour prochain, au pied du mur, les événements auxquels nous serons confrontés, nous y contraindrons, que nous le voulions ou pas, que nous l'acceptions ou pas, que nous y soyons préparés ou pas. Je me fous que vous me croyiez ou pas, que vous vous éleviez contre mes propos ou pas, que vous vous en moquiez ou pas. Je me moque de tous vos commentaires houleux, de vos likes ou de votre désinvolture. C'est une évidence.
 
Les bouleversements écologiques, sociaux, économiques, actuels sont là pour nous mettre en garde. Ceux qui sont devant nous seront si violents que tout ce que l'argent est supposé nous avoir donné sera emporté par une vague jamais vue jusqu'à présent. Quant à moi, je ne suis là que pour témoigner de tout ceci d'après mes propres expériences passées ou présentes...
 
Dominique Capo
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