Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
28 février 2022

Quelques réflexions personnelles sur le principe d'"Evolution" :

X1

S'il y a quelque chose font je suis convaincu, c'est que l'Homme n'a pas l'aptitude intellectuelle suffisante pour être capable de franchir la prochaine étape de son Évolution. Il est encore trop dépendant de son corps et des instincts les plus primaires qui lui sont assujettis. Il met encore trop en avant ses émotions les plus triviales, et ne privilégie pas assez sa raison ; il ne réalise pas encore assez qu'il n'est pas le centre du monde. Il ne comprends pas qu'il dépend de son environnement, de la faune et de la flore, et dont il n'est qu'un des éléments. Il n'accepte pas de ne pas être le degré "supérieur" ou "principal" de l’Évolution. Et enfin, il ne se rend pas compte qu'il n'est qu'un grain de sable parmi d'autres, non seulement sur la planète dont il n'est qu'un des locataires ; mais également au sein de l'univers qui l'auréole.
 
La majorité des "problèmes" auxquels est confrontée notre espèce vient de cette propension à se sentir investi de droits, et à ignorer les devoirs qui leurs sont adjoints. Inévitablement et inéluctablement. Car les uns n'existent qu'en fonction des seconds ; et vice-versa. Et ça, c'est valable tous les membres de l'espèce Homo" Sapiens-Sapiens, en ce qui concerne la famille d'Homo à laquelle ils appartiennent actuellement. Or, malgré l'intelligence relative dont elle est dotée, cette dernière se rapproche davantage de "l'animal" (toutes proportions gardées) que de l'être à l'intellect assez développé pour couper le cordon, ombilical qui le relie à ses racines exigus.
 
Pourtant, grâce aux outils et aux instruments de plus en plus complexes, sophistiqués, innovants, et ce dans tous les domaines, ses fonctions corporelles ont tendance à devenir de plus en plus obsolètes. Du fait de son emploi de plus en plus étendu et régulier de l'intelligence artificielle et de l'univers cybernétique, son esprit est le vecteur le plus utile de son anatomie. Se déplacer, communiquer, travailler, se nourrir, se loger, et même se reproduire dans certains cas, tout est assujetti à la technologie. Ses fonctions motrices ne lui servent essentiellement que pour se distraire ou que pour prendre du plaisir. Son penchant à mettre en avant ses attraits harmonieux, ses formes idéalisées, relèvent davantage d'un antidote au vide dont il est empli qu'une nécessité vitale pour sa survie. Le sport, auquel il voue tellement de passion, est plus un loisir individuel ou collectif faisant souvent ressortir ce qu'il a de plus trivial et de plus barbare en lui, que d'une exigence fondamentale pour sa subsistance.
 
Même la guerre, même la violence, même la haine, même son désir de domination, même sa volonté de maitriser son environnement ou son prochain pour son propre profit, par exemple, ne sont que des résurgences des instincts les plus primitifs dont il est le prisonnier. Même l'amour, mème la foi, même l'Art, même ses frivolités, même ses délassements, par exemple, l'Homme ne les a créé et multiplié que pour avoir l'impression d'exister ou d'être utile ; essentiel ou supérieur à ses contemporains.
 
Mais tout ceci n'est qu'un leurre. Tout ceci ne lui sert que de prétexte pour s'accrocher à cette part d'animalité de plus en plus surannée qui demeure en lui ; qu'il préserve à tout prix quitte à ce qu'elle le pousse à se détruire et à détruire tout ce qu'il à construit au fil des millénaires. Car, avant-tout, l'Homme a peur ; l'Homme est terrorisé. Sa plus grande inquiétude, c'est de devoir renoncer à la majorité des facettes de son "humanité" pour être à même de poursuivre sa croissance.
 
L'espèce Homo Sapiens-Sapiens n'en n'est qu'au stade de l'enfance, voire, de la petite enfance. Elle est loin d'avoir atteint le cap de l'adolescence, et encore moins celui de l'age adulte. Elle se comporte comme un même de quatre ou cinq ans à qui il reste tout à apprendre ; qui doit vivre tout un tas d'expériences heureuses ou malheureuses, ; qui doit éprouver tout un tas de joies et de peines ; qui doit éprouver maintes victoires ou défaites ; qui doit éprouver autant d'espoirs que de désespoirs ; qui doit subir une multitude guérisons et de maladies ; qui doit se risquer à tant de collaborations et tant de solitudes qu'il est impossible de les comptabiliser... avant de franchir cette étape décisive. Le chemin est encore long avant d'y arriver.
 
Cependant, l'Homme, par nature, est impatient. Et contraint ou pas, il doit apprendre à dompter son impatience. Cependant, l'Homme a l'impression être au centre de tout ; son orgueil, sa vanité, son insolence, son arrogance, etc. sont sans limites. C'est un autre de ses défauts dont il doit s'appliquer à se débarasser ; ou tout du moins, s'appliquer à le réduire au maximum. Ce sont des facettes de sa nature qui sont directement rattachées à ses instincts les plus primaires, et qui, en conséquences, sont les plus dangereuses qui soient. Ce sont elles, aussi, qui l'empèchent d'évoluer.
 
Elles plongent leurs racines dans sa peur de ce qu'il ne connait pas. Elles remettent en question sa prééminence sur le reste de la Création. Parce que l'Homme se laisse dominer par sa peur, ainsi que pas ses succédanés que c'est à ce moment là que son masque tombe ; et que se discerne l'enfant épouvanté et hagard qu'il est face à ce qui l'entoure.... Il reccourre éventuellement à la foi pour essayer de la contenir ou de l'éradiquer.
 
Néanmoins, cette dernière ne suffit pas, et ne suffira jamais. Sa peur est l'un des piliers de sa foi, de ses dogmes, des "enseignements divins" propagés par des Prophètes ayant "soudainement" surgi de nulle part (en fait, c'est beaucoup plus complexe que cela) et en des époques particulièrement obscurantistes. Ses religions s'appuient sur elle pour insufler en l'Homme ce "besoin" de croire qui, en fait, détourne sa raison, son intelligence, et ses savoirs, de sa capacité à se libérer de sa peur. Elle le convainc qu'il ne peut rien sans elle, alors qu'elle est souvent un moyen de l'enchainer aux frayeurs qui sont les plus profondément ancrées en lui.
 
Dans ces conditions, il est inévitable que ses "croyances" l'empèchent de "progresser" ou d'évoluer humainement et spirituellement ; à contrario de ce qu'elles prétendent. Lorsqu'on y songe, en fait, ses croyances sont le plus ancien et le plus efficace outil de pouvoir et de domination qu'ont trouvé leurs prélats pour la canaliser à leur profit ; et pour des motifs bien matériels, bien concrets ceux-là.
 
Bref, certains auront beau arguer que les principes et les valeurs que la foi ou les Textes Sacrés professent sont davantage fructueux que néfastes, il n'en reste pas moins que c'est la peur - de la mort, de ce qu'il y a après cette dernière, de l'inconnu, de la solitude, de ne pas avoir de réponses simples et faciles à comprendre et à intégrer - qui les a généré. Et tant que cette peur limitera l'Homme dans ses capacités et ses possibilités à d'en affranchir, Homo Sapiens-Sapiens "chouchoutera" sa propension à ne pas oser relever les défis auxquels il a obligation de faire face. Non seulement, pour la survie de son espèce, mais également, pour continuer à avancer sur la voie de l'Evolution. Car, dans cette optiqsue, une seule autre option se dessine devant lui : sa disparition, son extinction d'une manière ou d'une autre ; et que ce soit de son propre fait ou pas. C'est inéluctable.
 
D'ailleurs, et quoiqu'en disent les croyants, lors de ces derniers instants, s'ils adviennent malheureusement un jour, aucun Dieu, aucun Prophète, n'apparaoyta comme par miracle pour sauver l'Humanité de son anéantissement. Aucune "main céleste" ne prendra sous son aile les "Justes" ou les "fidèles des fidèles" pour les conduire au Paradis, à la Jérusalem Céleste, ou au "Janna"... Il ne s'agit là que des paraboles, que des allégories, que des symboles qui n'ont pas de réalité concrète. C'est se ridiculiser et se faire plus bête que l'on est vraiment que d'affirmer de telles insanités.
 
En tout état de cause, je finirai en soulignant un point essentiel : l'histoire de l'Evolution de l'Homme n'est que toute récente ; elle n'a que trois millions d'années. Ce n'est rien comparé à l'Histoire de la Terre ou à l'Histoire de la Vie sur notre planète. C'est une goutte d'eau, en fait. Son avenir dépend uniquement de notre capacité à nous détacher d'une peur et d'une dépouille charnelle qui en sont les principales entraves.
 
Des scientifiques sérieux estiment que nous n'utilisons qu'entre 10 % et 20 % de nos facultés cérébrales. Dès lors, c'est que les futurs degrés de notre Evolution sont amenés à les débrider et à les développer ; puisqu'elles ne l'ont pas été avant Homo Sapiens-Sapiens. C'est qu'elles vont acquérir de plus en plus d'influence au gré de la prépondérance de plus en plus grande de la technologie, des sciences, de nos découvertes sur la multitude de facettes dont est constituée notre réalité ou notre univers. C'est que nos facultés cérébrales vont s'élargir ; c'est que nos facultés physiques - et nous en discernons les balbutiements au travers des distractions dont elles sont le vecteur - sont amenées à influer de moins en moins sur notre mode de vie, sur nos nécessités physiologiques.
 
C'est ineluctable, qu'on l'accepte ou pas, qu'on le veuille ou pas. L'Evolution n'a pas besoin qu'on "croit" en elle pour se mettre en mouvement. L'Evolution n'est que bouleversements, n'est que changements, n'est que transformations, n'est qu'adaptations ; et ce, en permanence. De plus, elle n'a pas besoin d'un "Dieu", d'une "morale", de "valeurs", de "Bien et de Mal", etc. puisque ces notions n'ont cessé de permuter au fil des Ages. Elle entraine l'Homme dans son sillage bon gré mal gré, c'est peut-être le seul fait immuable sur lequel Homo Sapiens-Sapiens peut se reposer...
 
Dominique Capo
Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 450
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité