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Mes Univers
23 mai 2022

Voila, c'est fini... :

X1

Oui, cette fois je peux le dire : c'est bien fini. Une page de ma vie et de celle de ma compagne Vanessa se tourne définitivement. Aussi, j'en profite pour dire au revoir à cette période de mon existence - comme les précédentes, d'ailleurs - riche en événements, en émotions intenses, en espoirs le plus souvent déçus, en projets parfois entravés, et en rencontres éventuellement avortées.
 
Oh, bien-entendu, tout n'est pas noir, loin de là. Cette période m'a énormément appris, mème si ça a régulièrement été dans la douleur. Mais n'est-ce pas ainsi que les leçons de la vie se retiennent et permettent d'avancer ? N'est-ce pas de ses erreurs, de ses fautes, de ses difficultés, de ses épreuves, que l'on découvre qui l'on est en vérité ; ou ce que l'on attend ou espère de l'existence ; les gens sur qui on peut compter ou pas, qui nous sont fidèles ou pas ; sincères, francs honnêtes avec vous ou pas ? Qui vous apprécient et vous respectent pour qui vous êtes vraiment au-delà des apparences ou de ce que vous montrez éphémèrement, ou pas ? Qui se moquent que vous soyez différent, fragile, ultra-sensible, avec autant de qualités et de défauts ou pas ? Bref, que vous êtes une personne réelle qui ne se limite pas à ce qu'elle publie sur les réseaux sociaux. Et qui, de ce fait, est imparfaite, est remplie de paradoxes et de singularités, et n'essaye pas de se montrer au monde comme si elle été nimbée d'absolu et d'utopie.
 
Je n'ai jamais cru que tout était tout blanc ou tout noir. Que ce soit à l'encontre des gens que j'ai croisé, des événements et des situations auxquels j'ai été confronté. Que ce soit à propos de l'image que j'ai véhiculé ; que ce soit celle que s'en sont faite mes interlocuteurstrice)s. Tout est nuances et subtilité. Tout est à approfondir, à creuser, à relativiser. Une facette d'une personne peut être mise en avant par celle-ci à un moment donné, une autre le lendemain, une troisième quelques temps plus tard. Elle peut revenir sur la première pour en souligner certains aspects, elle peut en intégrer des différentes ensuite. Rien n'est figé.
 
Ici, ce manque de subtilité et de nuances a toujours été vecteur de souffrances et de désespoir pour moi. Certaines personnes, par leurs réactions, par leurs commentaires, par leurs certitudes, m'ont plongé dans des abimes de consternation et de désolation. D'autres m'ont montré que je pouvais croire en ce que l'Homme a de meilleur et de plus beau en lui. D'autres enfin, l'immense majorité en réalité, par leur indifférence et leurs silences, m'ont appris ce qu'était une vie sans relief, sans passions, sans imagination. Une vie sans autre perspective qu'être assujetti à une norme et à des activités ou des centres d’intérêts destinés à les modeler afin que ces personnes soient conformes à ce que la société attend d'elles.
 
Rares ont été les personnes qui ont lu mes nombreux textes évoquant mes interrogations existentielles. Qu'ils aient traité de celles qui me concernaient directement ou qu'elles concernaient des sujets historiques, philosophiques, politiques, sociaux, économiques, ou écologiques, ils n'ont eu que peu de retentissement. Je le déplore parce que je pense qu'ils étaient de qualité et qu'ils étaient très poussés. Et peut-être trop, justement.
 
Ce qui, sur les réseaux sociaux, n'est pas un gage de succès si j'en crois la quantité de fake-news, de désinformations, de publications fallacieuses ou orientées, d'approximations et de simplifications à outrance, qui y circulent. Je crois que c'est ce que les gens préfèrent lire ou voir parce que c'est moins "prise de tête", moins complexe, et demande moins de temps et d'énergie. Ce qui, en outre, m'a énormément fait souffrir parce que j'avais tant à partager, tant à détailler des savoirs et des enseignements que j'ai engrangé au fol des années et des décennies.
 
Je lis beaucoup, énormément même. J'ai toujours beaucoup lu. Lorsque je travaillais comme Aide Bibliothécaire à la Bibliothèque Nationale de France, je lisais jusqu'à trois livres simultanément, en fonction des lieux où je me trouvais. Depuis, cette soif de découverte livresque n'a fait que s'accentuer. Je me suis transformé en "sachant" doté d'un niveau culturel encyclopédique dans nombre de domaine ; en histoire, en mythologie, en philosophie, que sais-je encore.
 
Ça m'a desservi parce que la plupart des gens sont effrayés, ne s'estiment pas à la hauteur d'un individu comme moi. Surtout étant handicapé et victime d'une maladie orpheline, ça n'entre pas dans les normes auxquelles ils sont habitués. Alors, ils se moquent, ils dénigrent, ils jugent, ils condamnent, ils rejettent. Ils font tout pour discréditer et humilier celui qui ose ne pas suivre la même route, toute tracée, pleine d'a-prioris et de préjugés, qu'ils ont emprunté. Et je les plains pour cela. Car si je suis malheureux qu'ils me traitent de cette manière, je suis encore plus malheureux que la médiocrité et l'indifférence soient leur seul horizon.
 
Je suis convaincu que dans un monde en constante mutation, au sein d'une civilisation de plus en plus sujette à de grands bouleversements, ce seront les premiers à en payer le prix fort. Je suis sûr que leur attentisme ou leur fatalisme, que leur aveuglement ou leurs certitudes, que leur foi dans le modèle de société qui est le notre actuellement, et qui se fissure de plus en plus et de plus en plus vite, les perdra. Ils ne seront pas capables d'affronter ce qui se dessine devant nous. La crise du Covid, la raréfaction de moult matières premières, la cherté des produits de consommation courante qu'ils subissent, et qui n'est qu'un avant-gout de ce qui nous menace, en est la preuve la plus flagrante.
 
J'ai sans cesse tenté d'alerter ou de prévenir, de mettre l'exergue sur certains faits ou certaines orientations que je discernais. Je ne suis pas un devin, loin de là. Je me suis parfois trompé dans mes analyses. Ca m'a appris à être attentif à toutes les facettes à prendre en compte. Raison pour laquelle, d'ailleurs, mes textes ont toujours été longs, approfondis, complexes à comprendre parfois. Je me suis toujours battu pour faire entendre ma voix, pour susciter la curiosité. Et peu ont osé relever le défi que je leur offrais. Tant pis. C'est qu'ils n'étaient pas capable d'en réaliser les tenants et les aboutissants, englués qu'ils sont dans leur quotidien délétère.
 
Aussi, je profite de mon déménagement pour faire le ménage. En effet, cet après-midi, ma Maman arrive à Valognes pour nous aider, moi et Vanessa, à organiser nos derniers préparatifs en ce sens. Demain, les déménageurs viennent pour vider notre appartement. Dans la foulée, ce sera l'état des lieux. Puis, direction la Sarthe et le village où ma Maman habite. Nous logeons chez elle le soir. Mercredi matin, les déménageurs arrivent avec nos affaires. Ils installent le tout dans notre nouvelle maison, mitoyenne de celle de ma Maman. Et nous débutons une nouvelle page de notre existence. Plus heureuse, plus sereine, plus épanouie, plus paisible, je l'espère de toutes mes forces ; Vanessa également.
 
En tout cas, nous allons tout faire en ce sens, mettre en place toutes les aides utiles et nécessaires afin que ce soit possible. Afin que la sclérose en plaque de Vanessa soit prise en charge dans les meilleures conditions qui soient. Nous avons déja commencé plusieurs démarches dans cette perspective, je vous l'avoue honnètement. Puis, nous allons arranger notre foyer pour qu'il soit le plus agréable, à notre image. Heureusement, nous ne sommes pas seuls : ma Maman, tous les gens que nous connaissons là-bas nous attendent et nous espèrent déja.
 
Et ainsi, une fois tout cela accompli, apaisé, détendu, en accord avec moi-même et avec mon environnement, je pourrais enfin me replonger dans la rédaction de mes Mémoires ; plus de 100 pages écrites sur le 700 que mon livre devrait compter au final. Car actuellement, je retranscris mon abandon de la préadolescence pour entrer dans l'adolescence ; l'une des périodes les plus affreuses et les plus éprouvantes de mon existence pour laquelle j'ai tant à dire. Je pourrais également continuer la refonte complète de mes textes "philosophiques". Les corriger, les remodeler, les condenser, les réactualiser... afin d'en tirer un ouvrage traitant de tous les thèmes que j'ai de temps en temps abordé ici. Mais, cette fois, ce sera de manière approdondie, accrue, détaillée, didactique, etc. Pour le moment, une vingtaine de pages (ce qui n'est rien) sur les 600 pages originelles rangées dans des classeurs.
 
De fait, je serai coupé d'internet, et fonc des réseaux sociaix, durant quelques jours. De toute façon, ensuite, je ne m'y manifesterai plus qu'épisodiquement ; une ou deux fois par semaine probablement. Pour continuer d'y publier mon étude actuelle concernant l'énigme de Rennes-le-Chateau, évidemment. D'autres études ultérieures du même genre. Des textes historiques sur l'entre-deux-guerres probablement dans la foulée. Parfois, des réactions à chaud sur l'actualité et ses soubresauts, en les écrivant selon différents points de vue ; y compris contradictoires. Car c'est aussi dans les regards contradictoires et paradoxaux que se trouve un minimum de perception objective des choses, n'en déplaise à la majorité des gens.
 
Pour le reste, je me ferais plus discret. Parce que si mon expérience sdes réseaux sociaux m'a enseigné une maxime, c'est celle-ci : "les personnes différentes, que ce soit physiquement ou, et, intellectuellement, n'interessent que peu. La grande majorité préfère l'entre soi, le corporatisme, les intérets particuliers. La suffisance et l'image de soi (on le voit assez avec toutes les images magnifiées qui envahissent nos écrans) que l'on renvoit aux autres est ce qui prédomine. Or, moi, je n'y adhère pas, et je n'y adhérerai jamais. Je préfère dès lors partir sur la pointe des pieds pour me concentrer ce qui, à mes yeux, en vaut vraiment la peine. Pour écrire ces deux ouvrages qui concentrent tout ce que j'ai en moi, tout ce que j'ai à offrir ou à partager. Pour continuer à lire, à me dicumenter, à l'enrichir intellectuellement, à évoluer spirituellement et humainement, puisque c'est ce chemin de vie que j'ai choisi de suivre depuis que je suis enfant.
 
Au revoir...
 
Dominique Capo
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Commentaires
B
J'ai lu ,et votre récit me laisse sans voix .J'aime écrire , c'est comme une thérapie pour moi . A bientôt<br /> <br /> Monika
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