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Mes Univers
31 août 2012

La Citadelle Ecarlate, Quatrième Partie :

144

Mon amie, alors que je progresse au cœur de la nuit, cette plaine aride et hostile s'étendant à l'infini devant moi, soudain, une lueur apparait au loin. Une des nombreuses fenêtres de la Citadelle Ténébreuse s'éclaire brusquement. Son reflet se répand alentours, tel un phare au milieu de la tempête. Et malgré le vent, la pluie, les éclairs et le tonnerre, ce dernier me permet de me repérer. Alors que j'étais sur le point de m'égarer, voire, de devoir faire face aux dangers obscurs de la steppe, je focalise désormais mon attention sur cette luminescence salvatrice. Mes pas se détournent de l'endroit vers lequel je me dirigeais. Je quitte précipitamment ce lieu où se percevaient ces bruissements d'ailes ; ces sombres créatures prêtes à fondre sur moi au moindre égarement de ma part. Malgré tout, je reste vigilant, et je serre le pommeau de mon épée avec une vigueur renouvelée.
Tandis que j'avance à vive allure vers le but de mon expédition, la lueur que je devine au sommet de l'une des tours de la Citadelle se fait plus éclatante encore. Son chatoiement se diffuse sur les parois noirâtres entourant l'ouverture. Je peux y discerner les ombres mouvantes de quelques sculptures difformes : des gargouilles et autres démons de Abysses agrippent à elles ; les environnant, je remarque également des sortes de hiéroglyphes à moitié effacés par le temps et les intempéries ; ils s'étalent sur le pourtour du fronton de la fenêtres, et sont constellés de fissures et de moisissures. De l'endroit où je me trouve en ce moment, je ne réussis pas à m'en figurer davantage ; et encore moins, à déchiffrer les symboles taillés dans la pierre. Peut-être sont-ce des protections ou des mises en garde ? nul ne le sait. Je me pencherai sur cette énigme en temps utile.
D'un pas décidé, je m'éloigne du monticule ressemblant à un amas de cranes humains entassés les uns sur les autres. Les bruissements d'ailes s'amenuisent, alors que les éclairs, le tonnerre et la pluie redoublent de violence. Une bourrasque de vent un peu plus puissante que les autres manque de me faire tomber. Mes bottes foulent le sol aride sur lequel s'accrochent ronces et et épines, avec une ardeur renouvelée. Or, aussi brusquement qu'elle est apparue, la lueur qui me servait de guide disparait. Et je me retrouve de nouveau seul au milieu de l'obscurité. Et ma frayeur pour toi, mon amie, redouble d'intensité ; je crans le pire....

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