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Mes Univers
26 février 2022

Je suis sidéré (et le mot est faible) :

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Oui, je suis sidéré par l'inertie dont fait preuve l'immense majorité des personnes qui publient sur Facebook ; en tout cas, par ce que j'ai pu constater de la part des près de deux milliers de contacts qui sont connectés à mon profil - et vice-versa.
 
Je ne dis pas qu'il faut s’arrêter de vivre, qu'il faut s’arrêter de se projeter dans l'avenir, qu'il faut s’arrêter d'avoir des objectifs, qu'il faut arrêter de se lancer dans des entreprises - personnelles, professionnelles, amicales, amoureuses, que sais-je encore - ; car nos existences ne sont pas QUE liées aux événements internationaux qui se déroulent aux portes de l'Europe actuellement. Et heureusement. Cependant, la grande majorité des personnes dont les publications défilent sur mon menu "notifications" sont loin d'être conscientes des enjeux auxquels nous sommes confrontés actuellement. Car jamais nous n'avons étés aussi près d'un conflit nucléaire majeur entre l'Est et l'Ouest que depuis la crise des missiles de Cuba d'Octobre 1962.
 
A l'époque, le monde entier était suspendu aux moyens de résolution - quels qu'ils soient - de cette crise. Les gens avaient conscience que les portes de l'Enfer nucléaire pouvaient s'ouvrir devant eux à tout moment. Et que constate-t-on aujourd'hui ? L'immense majorité de ceux et celles qui diffusent des images, des vidéos, des textes éventuellement, continuent de partager des inepties sans intérêt. Les vidéos ou les photos de jeunes femmes séduisantes et aguicheuses continuent de pulluler. Celles soulignant le quotidien fade et éphémère d'autres personnes continuent d'être exhibées. Les selfies, les photos ou les vidéos de voyages paradisiaques, de séances de shopping absurdes, de blagues à deux balles, continuent d'être dévoilées. Comme si la vie continuait "normalement".
 
Mais, dans quel monde vivent ces gens qui ne prennent pas en compte ce tournant sans équivalent dans notre Histoire récente ? Depuis le 11 Septembre, l'Occident l'a jamais été aussi proche d'une conflagration généralisée. Il y a quelques jours, l'un de mes correspondants me déclarait que Vladimir Poutine n'oserait pas envahir l'Ukraine, que c'était un coup de bluff de sa part. Et que voit-on aujourd'hui ? Que la situation entre l'Est est l'Ouest se dégrade de plus en plus vite, et de plus en plus gravement. Que toutes nos existences, jusque dans nos gestes les plus anodins, sont impactées par cette période sombre dans laquelle nous entrons.
 
Comprenez-moi bien ! Je ne veux faire peur à personne ! Les événements sont déjà assez terribles pour cela. Néanmoins, ce qui me mets particulièrement en colère, ce sont ces gens qui n'ont aucune consciences des implications directes et indirectes que ceux-ci entrainent ; et vont entrainer dans les semaines, les mois, les années, voire les décennies qui viennent. Si jamais ces échéances sont destinées à exister. Ce sont ceux et celles qui se mettent la tète dans le sable en se disant qu'ainsi, l'orage va s'éloigner d'eux ou d'elles sans qu'ils ou elles ne soient touchés. Alors qu'ils savent pertinemment aux tréfonds d'eux-mêmes que ce n'est pas vrai.
 
C'est lamentable, de réagir de cette façon. Et si matériellement ou humainement, nous, en France, nous ne pouvons rien faire à notre humble" niveau individuellement, ce n'est pas pour autant qu'il faut demeurer impassibles, indifférents, passifs, ou apathiques. Comment le peut-on ? C'est inacceptable. Mieux : c'est lors de périodes aussi fatidiques, aussi fondamentales pour notre devenir, que les masques tombent. C'est alors qu'on se rend compte de ceux et celles qui tentent d'influer sur le cours des événements - chacun(e) à sa façon, chacun(e) avec ses capacités ou selon ses possibilités -, et ceux et celles qui demeurent amorphes, malléables, ou inconsistants.
 
Personnellement, c'est par les mots que j'agis. En tant que personne handicapée et victime d'une maladie orpheline, je n'ai pas les moyens de faire davantage. J'en suis profondément désolé. Et si je pouvais faire plus, faire autrement, pour réveiller les consciences, je n'hésiterai pas un instant. En même temps, faut-il que ces consciences désirent, soient aptes ou prêtes à réagir. Or, lorsqu'on voit quelles niaiseries sont publiées et partagées, on s'aperçoit qu'elles ne sont pas nombreuses.
 
Je ne peux, je ne dois, pas me taire face à tant de petitesse et de médiocrité. Peu importe ceux et celles qui me fustigent, ceux et celles qui me montrent du doigt, ceux et celles qui dont de moi la cible de leur vindicte, de leur haine, de leur violence ! Justement, en me fustigeant, ils démontrent à quel point leur bêtise les aveugle. Ils se trompent d'adversaire, et sottement, ils s’entêtent à me maudire, alors que le ciel leur tombe sur la tête. Ils continuent d'être dogmatiques, de perpétuer leurs querelles de chapelles, alors que tout ça na plus de raison d'être.
 
Dans un sens, lorsqu'on y songe, une fois de plus, c'est plus simple, c'est plus facile, de s'en prendre aux rares personnes qui tentent de susciter une réaction de leur part, plutôt que de "bouger". Ça l'est encore plus depuis qu'internet et les réseaux sociaux leur servent de caisse de résonnance. Ce qui compte avant tout, ce sont leurs revendications personnelles ; ce sont ce qui les préoccupe au premier abord pour leur vie quotidienne, pour leur travail, pour leur pouvoir d'achat, pour leurs prochaines vacances, pour leurs crédits à la consommation, pour l'achat de leur dernière voiture ou de leur leur maison ; avec les mensualités qui en découlent. C'est le prix de l'essence ou de l'électricité...
 
Par contre, qu'il y ai des milliers de morts, des centaines de milliers de réfugiés aux portes de l'Europe, qu'il y ait des familles qui soient victimes de bombardements, que leurs maisons soient détruites, qu'elles meurent de faim ou que des chars tirent sur tout ce qui bouge, nada. Et ce qui est vrai pour l'Ukraine aujourd'hui, est vrai pour la Syrie, l'Irak, le Sahel, hier ou avant-hier. Ce n'est que lorsque ces flegmatiques et indifférents sont eux-mêmes confrontés à ces horreurs, à ces monstruosités, qu'ils ouvrent enfin les yeux. Mais, alors, il est déja trop tard....
 
L'Europe n'est pas un sanctuaire. Même si on élevait un mur tout le long de ses frontières, avec des fils de fer, des miradors, des mines, pour empécher quiconque de l'extérieur de s'en approcher ou de franchir son seuil, ça ne servirait à rien. Ca n'empécherait pas ceux qui luttent pour leur survie, qui cherchent à sauver leurs familles ou leurs proches, des périls qu'ils subissent. Comment peut-on s'imaginer que cette solution à très court terme qui-plus-est, va s'avérer efficace ? Ont-ils oublié les leçons du passé ? Lorsque le Mur séparait Berlin entre l'Est et l'Ouest était debout, pendant la Deuxième Guerre Mondiale, lorsque la ligne de démarcation séparait la Zine Libre de la Zone Occupée, combien ont tout risqué pour les franchir ?
 
Que ce soit en 2016, lorsque Daesh étendait son emprise sur une partie du Moyen-Orient, et que des centaines de milliers de réfugiés syriens ont essayé de trouver asile en Europe, leur but était équivalent. Aujourd'hui, ce sont des ukrainiens qui fuient l'avancée des chars russes en train d'envahir leur pays. La seule différence entre les premiers et les seconds, c'est que les premiers étaient natifs du Moyen-Orient, et que les seconds sont natifs d'Europe orientale. Et que beaucoup se sentent certainement plus proches "ethniquement et culturellement" des seconds que des premiers.
 
Quelle monstruosité de penser ainsi, pourtant. Un être reste un être humain, quel que soit son pays d'origine, sa culture, sa religion, sa couleur de peau, etc. Et comme le dit une maxime hébraïque : "Qui sauve une vie sauve le monde entier". Maxime que beaucoup ont oublié ou minimisé depuis le génocide juifs, la Shoah mis en oeuvre depuis le conflit de 1939-1945. Penser ainsi est aussi barbare que les procédés barbares de leurs bourreaux. C'est aussi ignoble que lorsque Vladimir Poutine dit que le président ukrainien Volodymyr Zelensky est à la tète d'un gouvernement de néo-nazis et autres imbécilités auxquelles seuls des ignorants et des faibles d'esprits sont susceptibles de croire.
 
Quoi-qu-il en soit, et en conclusion - pour ler moment -, je tenais à souligner que les événements auxquels nous sommes confrontés actuellement, n'ont pas fini d'avoir des répercussions sur notre présent ; mais également sur notre avenir. Je tenais à souligner que ceux qui croient que l'éventualité d'un conflit nucléaire est impossible ou improbable, se leurent. Je m'expliquerai sur mes arguments allant dans ce sens courant de la semaine prochaine. Mes articles précédents sur ce sujets se basaient la situation telle qu'elle était jusqu'au début de cette offensive russe. Mais, les événements évoluent de jour en jour, voire, d'heure en heure. Evidemment, ce n'est pas ce que je souhaite. Je tiens à la vie - il me reste tant de choses à accomplir - comme vous certainement -. Mais je suis conscient de leurs implications à courte, à moyenne, à longue échéance.
 
J'espère que les personnes qui se sentent aussi concernés que moi, qui veulent un peu bousculer l'inertie ambiante des internautes sur ce thème, se manifestent également. Il n'y a que de cette manière que nous pouvons influer -modestement, humblement, et chacun(e) à sa façon - sur le déroulé de cette tragédie. Nous avons la chance d'avoir Internet et les réseaux sociaux, afin de propager ce qui est impostant, essentiel, à protéger, à partager. Jadis, ces moyens de communication et de partage n'existaient pas. Alors, faisons en bon usage, que ça soit utile, que ça donne de l'espoir à celles et ceux qui souffrent, sont dans la peine, subissent la tyrannie ; plutot que de les utiliser à diffuser et à à promouvoir des stupidités ou des abberations aussi "grosses" que leurs diffuseurs...
 
Dominique Capo
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