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Mes Univers
14 février 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 166 - 170

temple_baal02Afrique Noire, IVème millénaire avant J.C. :

A partir de 3950 avant J.C., la désertification du Sahara s’intensifie. Ce processus contraint des éleveurs qui s’y sont établis depuis longtemps, à émigrer vers le Nil ou vers la syrie du Nord, vers l’Ethiopie, le Zambèze ou l’Afrique australe.

Vers 3700 avant notre Ere, une Légende de l’une des ces peuplades Noires en perpétuel mouvement prétend qu’un Dragon a été le premier roi du Continent. Il est arrivé d’un pays aujourd’hui englouti par les flots, et il a civilisé le Monde avant de s’éteindre au sommet d’une montagne. Les ancêtres des aborigènes d’Afrique australe, de leur coté, prétendent qu’ils sont les descendants directs des habitants de cette contrée mythique. Leurs récits expliquent en effet comment les Pères de leurs pères ont échappé à une catastrophe ayant ravagé cette dernière, et comment ils ont trouvé refuge sur ces nouveaux territoires.

Un autre conte établit la parenté entre les premiers Ethiopiens et la population Garamante. Celui-ci raconte de fait de quelle manière des Géants ont dominé autrefois des régions s’étendant de l’espace saharien à la mer Noire. « A l’époque, dit t’il, ces zones étaient riches et fertiles. Mais, à la suite d’un Cataclysme, beaucoup se sont effondrées sous les eaux. La méditerranée a dévorée de nombreuses villes côtières, tandis que les cités situées plus loin à l’intérieur des terres ont été ensevelies sous les sables du désert. Les populations qui en ont réchappé se sont transformées en tribus itinérantes et sauvages ; elles se sont ensuite séparées en de multiples peuplades autonomes se guerroyant les unes les autres. Seules quelques unes d’entre elles sont, d’un coté, remontées vers le Nord pour s’implanter plus ou moins durablement sur les rives du Nil, et de l’autre, descendues vers le Sud, pour finalement engendrer la société Ethiopienne. ».

Un récit issu des Légendes des premiers Tutsis décrit la période où leurs lointains ancêtres, s’étant établis depuis peu sur leur territoire, ont un jour, été confrontés à une Race de Géants ; celle-ci habitait alors les confins du Congo et de l’Afrique orientale. Puis, partant des sources du Nil, elle a envahi le pays des Tutsis, avant de se diriger vers l’Egypte. Les Tutsis disent que c’est elle qui a fondé la civilisation Egyptienne de cette époque. 

Vers 3500 avant J.C., le peuple des Dogons croit que le développement des Etres et des Choses est préfiguré par de nombreux Signes Primordiaux. Il pense d’ailleurs qu’ils sont tracés par la pensée et la réflexion qui est rattachée au Dieu Unique. Et, il est persuadé que pour les reconnaître, il existe deux Signes « Guides », ainsi que huit Signes « Maîtres » qui font venir les Choses à l’Existence.

Le peuple des Dogons est également convaincu que les Etoiles – telle que la polaire, ou les différents Astres de la croix du Sud – tournent autour d’un axe thermique. Selon lui, elles évoluent au milieu d’une série de Constellations – dites, « Astres de Soutien des Fondements du Monde ». Ils pensent qu’elles désignent une série de 266 Signes Astrologiques. Ils supposent que le plus proche de ceux-ci est lié au Soleil ; et le plus lointain, à Sirius. Ils sont sûrs que le plus espacé est invisible à l’œil nu, et est très petit ; mais qu’il se meut pendant 50 ans au centre de la constellation.

Par ailleurs, ce sont les six positions de la planète Vénus qui détermine le Calendrier Annuel des Dogons. Ils nomment ses emplacements successifs « œil de Vénus ». Ils les désignent sur leurs autels grâce à un hiéroglyphe constitué d’un cercle flanqué de rayons externes et de nombres croissants. Ils renouvellent leur engagement à son encontre tous les 60 ans. A ce moment là, ils effectuent une Cérémonie à laquelle ils donnent le nom de « Sigui » ; d’ailleurs, au cours de cette dernière, leurs prêtres, masqués pour la circonstance, exécutent une danse compliquée. Ils suivent le mouvement de Sirius dans le Ciel. Ils interviennent pour tenter de lui faire changer de trajectoire. Et finalement, ils se mettent en relation avec les Constellations du Grand Chien et de la ceinture d’Orion. 

    

Moyen-Orient, IVème millénaire avant J.C. :

Vers 3700 avant J.C., les agglomérations de la plaine de Hulailan exploitent l’industrie des métaux. Or, bientôt, des peuplades étrangères se mettent à interférer dans leur commerce en s’établissant non loin de là. Leurs échanges avec les régions limitrophes s’affaiblissent ; tandis que ceux de la mésopotamie gagnent en influence. Leurs meilleurs ouvriers spécialisés les quittent pour se mêler aux Compagnons Sumériens. Et leur départ marque le déclin des manufactures du Luristan. 

Puis, vers 3400 avant notre Ere, c’est la cité de Tell Bakun qui prend le relais. Elle commence par diffuser sa culture dans toute la péninsule iranienne. Quelques temps plus tard, la culture de Banesh lui succède. Celle-ci se scinde en plusieurs courants : celui de Kaftari, celui de Fars, ou celui de Qalach. Mais, finalement, c’est le raffinement de la civilisation de Fars qui domine cette confédération de Cités-Etats. Et, de fait, son rayonnement se propage jusqu’en Mésopotamie, à Ur, à Uruk, à Lagash, à Khafadje, à Tell Ayrab, à Farah, à Mari, ou à Suse ; ou encore dans le Golfe Persique, des îles de Faylaka, de Tarut, de Bahreïn, d’Omin An Nar, à celles de l’Oman.

Or, vers 3200 avant J.C., c’est la nouvelle ville de Shar el Solchta qui devient l’établissement le plus étendu du Seston oriental. Dès lors, il se spécialise dans le travail des pierres semi-précieuses et ordinaires importées d’Afghanistan ; ces dernières y subissent un premier façonnage. Il acquiert bientôt la réputation d’être un comptoir où le commerce des pierres est très important et très actif. Et tous les marchands qui s’y arrêtent savent, qu’étant situé au cœur de la vallée de l’Hamand, il se trouve sur la route les acheminant ensuite vers le Golfe Persique, le Luristan, et la mésopotamie.   

Mésopotamie, IVème millénaire avant J.C. :

Située au cœur du Moyen Orient, à plus de 900 kilomètres à l’Est de la méditerranée, dans une plaine monotone brûlée par le vent, cette région semble depuis toujours n’être qu’un éternel désert. C’est pourtant sur ce rude théâtre que se sont développés l’agriculture et le commerce, la médecine et l’astronomie, la littérature et la musique, le système de gouvernement et la religion au cours du millénaire précédent. Les antiques mésopotamiens sont bien ceux qui, parmi les premiers, font renaître la civilisation de ses cendres.

Enserrée entre le Caucase, le Golfe Persique, les plateaux Iraniens et le désert Arabo-syrien, la mésopotamie n’est qu’une large vallée, drainée par le Tigre et par l’Euphrate. Chargés de limon, ces deux fleuves ne cessent de remplir leur lit et coulent au-dessus de la plaine entre deux cordons d’alluvions.

Si cette vallée est extraordinairement fertile, seule la peine des hommes au cours des millénaires passés, la met en valeur. La crue est en effet très irrégulière et se situe au printemps. Tout au long de l’année, l’écoulement des eaux est difficile en basse Mésopotamie. Il faut donc construire tout un système de canaux pour amener l’eau des fleuves dans les champs en été et en automne ; mais aussi pour évacuer vers des réservoirs le trop-plein de la crue de printemps qui risque de noyer la végétation ; et enfin, en toute saison, pour éviter que l’eau d’irrigation ne stagne et ne dépose alors ses sels. Ce travail pénible renouvelé au cours des siècles permet toutefois au moins deux récoltes par an et des rendements élevés.

Les excédents de grains, de dattes et d’huile permettent alors de faire venir de la haute Mésopotamie et des montagnes les pierres dures, absentes de ces immenses plaines argileuses et marécageuses ; le bois et les minerais.

Vers 3900 avant J.C., les « Sémites » s’implantent désormais dans le Nord jusqu’aux environs de l’actuelle Bagdad. Ils sont appelés « Akkadiens », du nom de la partie septentrionale de la basse Mésopotamie : Akkad. Ceux d’Asie centrale, du Caucase et d’Arménie, eux, descendent le long du Tigre et de l’Euphrate pour occuper le sud du pays. Ce sont les « Sumériens ». Enfin, d’autres prennent pied dans la région en abordant par la mer. Venus du Sud de l’Egypte, ils s’établissent dans la région d’Assur. Ce sont les « Assyriens ».

Le pays est rapidement morcelé en une trentaine de Cités-Etats Assyriennes et Sumériennes dirigées par des souverains, vicaires du dieu de la cité, se battant continuellement les unes contre les autres. Leurs Prêtres sont les véritables maîtres de la population et de ses biens. Ils gèrent les possessions de la divinité. En outre, ils ont pour mission d’assurer la prospérité de leurs territoires. Car grâce aux extraordinaires richesses de l’agriculture et de l’artisanat, leur activité commerciale est en effet intense. Les fleuves transportent les lourdes cargaisons de bois et de pierres en direction du Golfe Persique et de la mer Arabique jusqu'à Oman et la vallée de l’Indus. Des caravanes traversent le désert de Syrie vers l’Est jusque dans les terres des tribus élamites et les cols de la chaîne de Zagros. Malgré tour, leur ambition est d’imposer leur suzeraineté aux cités avoisinantes, sinon à toutes celles du monde mésopotamien.

Or, c’est bientôt les ecclésiastiques de Sumer – affiliés à la dynastie royale de Kish et à ses souverains Emmerkar, Urbagas et Lugalbanda – qui étendent le plus leur influence au-delà de leur territoire d’origine. Ce sont également eux qui s’interrogent les premiers sur l’existence même d’une divinité supérieure qui aurait régné avec ses Fils, sur la mésopotamie pendant 24 150 ans. Ceux-ci sont d’ailleurs convaincus que c’est elle qui a créée l’Humanité en la modelant avec de l’argile, après avoir retiré les eaux du Déluge. Ils la symbolisent de ce fait par une étoile de mer à huit branches – quatre rectilignes et quatre ondulées -. Et ils font édifier deux cités religieuses pour la vénérer à la périphérie du pays de Sumer ; en nommant l’une Eridu – représentée par le chiffre 60 ; et l’autre Uruk, désignée par le nombre 50.

Ces deux nouvelles métropoles deviennent rapidement des centres administratifs importants. Deux Temples – un « Temple Rouge » et un « Temple Gris » à étages à l’intérieur desquels seuls les pontifes peuvent pénétrer – cachent les archives de chaque ville. Ils les inscrivent sur des tablettes d’argile décomposées en cinq cases ; la case centrale – qui indique le chiffre 1 – exprimant la présence du Dieu Créateur au cœur du Grand Tout. Ils les rangent ensuite au dernier étage de leur lieu de culte. Mais ils construisent également d’autres Sanctuaires ayant une destination sacramentale ; des endroits où beaucoup d’autres Dieux sont régulièrement honorés.

Parmi ces Divinités s’en discernent un certain nombre particulièrement vénérés : Adad, le Maitre des Eaux et de l’Orage – primordial aux yeux des habitants de la contrée – incarné par le nombre 10 ; Zuen, la déesse de la lune et de la connaissance, qui est représentée par le chiffre 30 ; Sin, déifié par le nombre 30 ; la déesse Lionne Atlante montrée en train de soutenir des montagnes ; le dieu atmosphérique Illum ; le Seigneur du Ciel Ud ; le Grand Justicier Zimbi ; le Taureau d’Anu Alu ; le Démon de l’Ouragan Gallu ; ou le Démon du Feu Utukku.

Dès lors, les Sanctuaires acquièrent une grande importance au sein de la cité car ce ne sont pas seulement des lieux de culte, mais aussi son cœur polyvalent. Et enfin, c’est là que se trouvent les somptueuses tombes des monarques ; c’est là que se perpétuent des sacrifices humains afin d’honorer les Dieux et les Rois vivant dans l’Au-delà. 

Parce que, pour les sumériens, il existe plusieurs Mondes cohabitant avec le leur : le Monde des Monstres, le Monde des Héros, etc. Ils les identifient comme des pays peuplés de Forces Surnaturelles et Magiques, les centres d’un Pouvoir Supérieur, Mystérieux et Terrifiant. Ils conçoivent autour d’eux nombre de Mythes et de Légendes ; tel celui de Zu, le Dragon qui déroba à Enki les Tablettes contenant les Lois de l’Univers. Ou un autre évoquant ces énigmatiques Géants à la tète noire, et dont la tète se tourne sans cesse vers l’Orient. Ou encore, celui expliquant comment les Initiateurs de la civilisation sont descendus dans la plaine où logent les mortels afin de la conquérir et de la transformer en Paradis ; ou « Dilmon ».

Un de ces Mythes oral parle plus particulièrement d’Uan, cette créature amphibie qui a apporté les bienfaits de la civilisation en Mésopotamie : « Uan vivait sous la mer ; il surgissait des eaux chaque matin pour civiliser et instruire l’Humanité. ».

Enfin, pour les sumériens, ces multiples Mondes coexistant avec celui des Hommes symbolisent la lutte des Dieux du Bien contre les Dieux du Mal. Ils illustrent d’ailleurs ce combat acharné par les éclipses qu’ils voient parfois dans le Ciel. Ils les présentent comme l’attaque des sept Démons Maskin – qui gouvernent les sept Sphères Sacrées et sont nés de la déesse Mani – contre les Seigneurs de la connaissance. Et ils ont conscience que ces affrontements reviennent périodiquement. Pour eux, cette lutte entre les deux concepts est en effet éternelle. Elle se situe au-dessus de leur destinée ; et les mainteneurs de la bonne marche du Monde doivent sans cesse la défendre contre les poussées dévastatrices des Hordes du Chaos.

Vers 3750 avant J.C., un fléau s’abat soudain sur l’ensemble de la mésopotamie : des tremblements de terre et plusieurs raz de marées ravagent son territoire, et entraînent de nombreuses destructions.

Vers 3600 avant J.C., l’Anatolie établit des relations commerciales durables avec la syrie et la mésopotamie sumérienne. Grâce à la richesse minière de ses plateaux – cuivre, or et argent -, de nouvelles agglomérations – comme Troie – sont fondées. Et celles-ci vivent alors dans un relatif équilibre économique et politique.

Malheureusement, leur tranquillité ne dure que quelques décennies. En effet, moins d’une cinquantaine d’années plus tard, elles sont saccagées par des hordes sauvages qui ne laissent que ruines et cendres sur leur passage. 

Vers 3500 avant J.C., un dénommé Gilgamesh règne sur les cités de Kish et d’Unug. On y vénère Dumuzi, Danaos, ainsi que le protecteur des villes : le dieu-serpent maître des Ouragans, Gish-Zi-Des. C’est au cours du règne de Gilgamesh, rapportent les Prêtres, que le souverain détruit le Temple de certaines de ces divinités, qu’il va combattre le Démon de la montagne Khombaba, qu’il abat le Monstre du Vent – qui est la dernière incarnation du dieu de l’Ouragan – et qu’il coiffe la couronne de ce dernier.

Vers 3450 avant J.C., Sumer – qui prend parfois le nom d’Ur - est une puissante cité dont la société est extrêmement florissante. Ses habitants possèdent une technique très avancée de la construction. Ils entretiennent une armée puissante et instruite. Leurs méthodes commerciales n’ont rien à envier à personne. Ils tiennent une comptabilité et leurs échanges extérieurs les poussent même à créer des comptoirs jusqu’aux rivages Indiens de Malabar. Où ils ont d’ailleurs de nombreux contacts avec des peuples anciens vivant dans le bassin de l’Indus. 

Le peuple Akkadien, lui – qui habite au Nord de la mésopotamie -, négoce souvent avec la civilisation Egyptienne naissante. Tout comme celui de Sumer, il subit plusieurs brassages par l’intermédiaire des groupes nomades qui le traversent parfois. Quant aux citadins de Mari, ils entretiennent des contacts avec des tribus vivant dans le désert voisin ; ces dernières étant attachées au culte des pierres levées. Et leur concours aide même le souverain de Mari à se faire ériger un immense palais au centre de sa cité.

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