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Mes Univers
6 mars 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 270 - 276

temple_baal02Dès lors, Moïse et son peuple quittent les pentes du Sinaï. Ils se mettent tout d’abord à marcher durant trois jours d’affilée. A l’issue de cette période, ils établissent un campement au milieu du désert. Les Clercs Lévites surveillent étroitement le périmètre au centre duquel est déposé l’Arche. Et, peu après, ils reprennent leur voyage : « Quand l’Arche se mettait en route, Moïse disait : « Lève toi, Eternel, et que tes ennemis soient dispersés, que ceux qui te haïssent fuient ta face. ». Et lorsqu’on la posait, il disait : « Reviens, Eternel, aux milliers de myriades d’Israël. ».

Or, au fur et à mesure de son Exode, le peuple d’Israël se rend compte que sa Relique est pourvue d’une force mystérieuse et terrible. Parfois en effet, celle-ci s’oppose soudainement à la gravitation en se soulevant de terre ; elle soulage ainsi ses porteurs de son poids accablant. De temps en temps, elle se met à bondir spontanément. Un jour même, elle entraîne des prêtres tentant de la soulever en l’air, puis les rejette sur le sol à maintes reprises. Un autre jour, elle émet une sorte de plainte, des étincelles enflammées, et finit par tuer accidentellement les gens qui essayent de l’approcher. Et, à un moment donné, alors que les deux fils d’Aaron tentent de déposer des offrandes devant elle, elle les tue. C’est pourquoi l’Eternel dit peu après à Moïse : « Parle à ton frère Aaron afin qu’il ne vienne pas tout le temps aux abords du propriatoire qui est sur l’Arche ; car je ne veux pas qu’il meure. ». Puis : « Lorsque vous verrez l’Arche d’Alliance de l’Eternel votre Dieu portée par des sacrificateurs, vous partirez du lieu où vous êtes. Vous vous mettrez en marche. Et il y aura ainsi entre vous et elle une distance d’environ 2000 coudées. A ce moment là seulement, j’apparaîtrais au centre de la nuée qui est sur le propriatoire. ».

Après 40 ans de déambulations dans le désert et la mort de Moïse sur le mont Nébo, c’est Josué qui dirige désormais le peuple d’Israël. Celui-ci lui fait quitter la steppe sablonneuse. Il le dirige vers Horma, le pays de Moab, et le pays de Galaad. Il le fait approcher de Qadesh. Il envoie des espions explorer le territoire qui s’étend devant lui. Il lui fait prendre le chemin de l’Est ; lui faisant ainsi contourner la palestine par les contrées Edamite et Moabite. Il désigne certains de ses compagnons pour qu’ils s’établissent en Transjordanie. Et, enfin, il demande à ceux qui sont restés avec lui, de traverser le Jourdain par le site de Guilgal. Il est alors dit :

« Josué parla aux sacrificateurs : « Prenez l’Arche d’Alliance et passez devant le peuple. ». Le peuple sortit donc de ses tentes pour enjamber le Jourdain ; et les sacrificateurs qui portaient l’Arche d’Alliance marchèrent devant le peuple. Quand ils furent arrivé devant le Jourdain et que leurs pieds se furent mouillés au bord de l’eau, les eaux qui descendent d’en haut s’arrêtèrent et s’élevèrent à une très grande distance ; celles qui descendaient vers la mer  furent complètement coupées. Ceux qui portaient l’Arche se retrouvèrent à pied ferme et au sec au milieu du Jourdain, pendant que tout Israël passait au sec. Les eaux du Jourdain retournèrent ensuite à leur place et se répandirent comme auparavant sur tous ses bords. Et Josué dit alors : « L’Eternel votre Dieu a mis à sec devant vous les eaux du Jourdain jusqu'à ce que vous soyez passé. ». ». C’est pourquoi le peuple est frappé de stupeur et stimulé : il comprend que son Dieu le protège et que sa victoire est assurée.

Quelques heures plus tard : « Comme la nation d’Israël achevait de passer le Jourdain, Yahvé parla à Josué en ces termes : « Choisissez douze hommes parmi le peuple, un homme par tribu, et donnez leur l’ordre d’aller au milieu du Jourdain, là où les pieds des prêtres se sont arrêtés. Dites leur de récupérer douze pierres, que vous emporterez pour les déposer dans le gîte où vous passerez la nuit. ». ». Et : « Ils emportèrent les douze pierres du milieu du Jourdain, et ils les firent passer avec eux. ».

Josué permet ensuite à son peuple de pénétrer en Terre Promise. Il les conduit devant Jéricho – la cité maîtrise la métallurgie -, qu’il désire assiéger. Pénétré de l’Esprit Saint de YHWH, il ordonne que l’Arche d’Alliance soit placée au centre du camp d’Israël. Il porte ensuite une attention toue particulière aux présages qu’elle lui révèle ; et il a recours à l’ordalie au moment où il doit sélectionner les hommes qu’il veut faire partir au combat. Il fait également appel à des poétesses inspirées pour exciter l’ardeur de ces derniers, mais exige d’elles qu’elles s’abstiennent de relations sexuelles. Il demande encore au clergé Lévite d’accomplir des Rites Propriatoires afin d’interroger Dieu sur le procédé qu’il doit employer pour venir à bout de la résistance de la cité. Et Dieu révèle donc bientôt à Josué qu’il devra mobiliser ses clercs pour transporter la relique autour des remparts de la ville ; que ceux-ci auront pour obligation de la déplacer durant sept jours ininterrompus, au son des trompettes d’Osée. Et qu’au soir du septième jour, les murailles de Jéricho finiront alors par s’écrouler : « Josué rassembla son peuple pour la bataille ; et les prêtres se tinrent debout en portant l’Arche autour des remparts de Jéricho. Le septième jour – comme les jours précédents -, ils se levèrent de bon matin. Ils firent sept fois le tour de la ville ; et quand, pour la septième fois, les sacrificateurs sonnèrent des trompettes, Josué dit à son peuple : « Criez, car l’Eternel vous a livré la ville. ». Le peuple poussa des cris et les prêtres sonnèrent des trompettes. Lorsque le peuple entendit le son des trompettes, il poussa de nouveau de grands cris. La muraille s’écroula, le peuple entra, et s’empara de la ville en détruisant tout sur son passage. ».   

Une fois Jéricho vaincue, Josué décide de consacrer le butin pris à l’ennemi à YHWH. Or, Dieu lui commande de détruire ses prises de guerre. Il exige uniquement des hymnes et des danses afin de saluer sa victoire.

Puis, Josué et son peuple abandonnent Jéricho derrière eux : « Ils mirent sur un char neuf l’Arche de Dieu et la sortirent de la maison réquisitionnée par Abinabad. Uzza et Ahio, les fils d’Abinabad, conduisaient le char. Uzza marchait à coté de l’Arche de Dieu, et Ahio avançait au-devant de l’Arche. Mais, lorsque les deux frères arrivèrent aux alentours de Nacon, Uzza étendit sa main vers l’Arche de Dieu et la saisit, parce que les bœufs la faisaient pencher dangereusement. La colère de Yahvé s’enflamma aussitôt contre Uzza, et Dieu le frappa sur place. Uzza mourut là, près de l’Arche de Dieu. ».

A la suite de cet événement dramatique, Josué et ses troupes s’en prennent aux cités avoisinantes d’Hasur et de Megiddo : « Sur les bannières blanches de Josué sont écrits ces mots : « Ecoute, ô Israël, le Seigneur notre Dieu est le Dieu Unique. Il sait que nos adversaires sont aussi nombreux que les grains de sable de la mer, et qu’ils ne font rien d’autre que guerroyer. YHWH dit qu’il n’est pas bon pour des hommes forts de fuir ; qu’il vaut mieux mourir jeune que de fuir ; que notre cœur doit puiser son courage en Dieu ; et que tous ensemble, nous devons crier : « Ecoute, ô Israël, notre Dieu est le Dieu Unique. ». Et alors, tous prendrons garde. ».

Josué mène ainsi l’Arche à 2000 coudées au devant des troupes opposées. La relique émet immédiatement un bruit strident. Elle se soulève de terre pour se jeter sur ses adversaires, qui perdent rapidement l’avantage. Et les soldats profitent de la confusion qu’elle a créée pour les massacrer.

De fait, les deux agglomérations sont totalement anéanties ; de même que leurs Temples et leurs zones sacrificielles. Les recrues de Josué mettent à bas les stèles de pierre et les poteaux de bois y représentant le dieu barbu qui y était vénéré. Elles font subir le même sort aux villes de Giolgash, Gaza, Ascalon, Aï, Gabaon, Hazor, Séphélah, Aphèq, Azoth, Gath, Ekron, Betshmesh, Qiryath et Yearim. Et à chaque fois, elles demandent aux Initiés savant manipuler l’Arche sans dangers, de les aider. Bientôt, des couches inférieures des populations habitant les parages – et victimes des régimes oppresseurs des petits rois de Canaan – se rallient à elles. En leur compagnie, elles ruinent nombre de Cités-Etats. Elles les confédèrent sous leur bannière. Elles prennent Sichem. Puis, finalement, elles laissent Josué gouverner les territoires qu’elles ont conquis des deux cotés du Jourdain.

Mais, Josué offre à chaque tribu hébraïque un fragment du pays de Canaan. Il délimite avec précision le territoire de chacune ; en fixe le cadastre afin qu’elles puissent vite devenir des populations d’agriculteurs sédentaires. Il explique que la tribu des Lévites, elle, ne doit pas en recevoir, car ses membres doivent désormais exclusivement se consacrer à la prêtrise, et que ceux-ci vont être rétribués par une dîme prélevée sur les récoltes. Or : « Certains Jébuséens – du clan de Benjamin – restèrent avec Josué ; d’autres se rendirent en Grèce, au cœur du Péloponnèse, où ils s’unirent à la famille royale qui régnait à cette endroit. Tandis que ceux qui s’installèrent en Israël héritèrent de Céléha, d’Eleph, de Jérusalem – ou « Jébusée », de Gibat, et de Qiryat, sans compter les quatorze villages proches. ». Puis, Josué organise la vie religieuse et politique de son nouveau pays en confiant son gouvernement à des assemblées d’Anciens, élus.

Mais, à sa mort, l’anarchie, aussi bien morale, que religieuse et politique, s’installe. Les tribus de Canaan se divisent en plusieurs groupes : par exemple, les Jébuséens de Jérusalem et du mont Sion entourent leur ville d’un rempart infranchissable afin que les gens de l’extérieur ne puissent pas y entrer. L’influence des dieux étrangers se fait vite sentir un peu partout en Israël. Quelques chefs, se désignant eux mêmes par le titre de « Juges » - Samuel, Saul, Gidéon, Nathan ou Gad – essayent de redresser la situation à leur profit. Et ils, tentent, tant bien que mal, de ramener les Hébreux vers le culte voué à Yahvé.

Malgré tout, ces Juges dérogent vite aux Lois Religieuses qu’ils essayent d’instaurer à leur peuple : Samuel – qui est à la fois thaumaturge et devin -, vénère Siloé et abolit les célébrations concernant Baal, à Silo. Il préside également de grandes assemblées sacrificielles et nécromantiques – des « Zebakh » -, devant des autels et des monolithes de pierres. Il désigne encore des Sages appartenant au Sanctuaire de Guibeah, souvent en proie à des crises d’extase contagieuses, comme ecclésiastes. Il confie d’ailleurs leur Initiation à ses propres dogmes à un Grand Prêtre – un « Père » - d’origine Egyptienne, et nommé Eli. C’est alors ce dernier qui anime la résistance nationale contre les Philistins durant 40 ans. Un autre Juge, Saul, profite des dissensions entre clans pour outrepasser ses fonctions : il sacrifie un individu appelé Guilgal  au cœur des tertres artificiels d’Hasur en se prétendant pénétré de l’Esprit de YHWH. Et il en profite pour renforcer son autorité en créant un embryon d’armée permanente. Un troisième Juge, Gidéon, lui, se retrouve contraint de lutter contre des Cités-Etats situées aux frontières de Canaan. Il utilise sont droit de « Shephar » pour procéder à la levée de combattants. Et il établit un Sanctuaire dédié à l’Eternel, puis un autel « d’Ophrah » au cœur de la cité Gahaon. Un quatrième, Jephté, prend la tète des gens de Galaad pour lutter contre les Ammonites, jure de sacrifier à Dieu la première personne qu’il croisera après sa victoire. C’est sa fille qui vient à sa rencontre, et il est obligé d’accomplir son vœu.

Mais, progressivement, Israël se met à réclamer un souverain ayant une légitimité aussi forte que ceux des contrées voisines. En effet, il désire un homme ayant privilège de vie ou de mort sur ses sujets, capable d’affronter seul les ennemis de la nation. Dès lors, et après avoir pesé le pour et le contre à Rama pendant un an, Samuel et Gidéon sont sommés par Dieu de désigner un monarque. A Mizpa, ils proposent une Constitution unique. Ils nomment un roi issu de la tribu de Benjamin, ayant une totale prérogative sur tout Israël : Saul ; et, enfin, ils lui offrent le titre de « Messie ».

Immédiatement, Saul enrôle des mercenaires, construit des forteresses, puis remporte quelques victoires sur les Philistins et sur les Amorrites. Il s’attire ensuite les foudres de Dieu en refusant d’appliquer la totalité de ses commandements. Celui-ci le punit en le rendant sujet à de brusques accès de mélancolie. Et, bientôt, il ne répond plus aux espoirs placés en lui : les Philistins le vainquent à plusieurs reprises, même si l’Arche d’Alliance est placée au milieu de ses armées. Bientôt, les Philistins entrent une fois encore en campagne dans les environs d’Eben Heazer, capturent la relique après une sortie désastreuse de la part de Saul et de ses troupes. Et ils privent ainsi Israël de la matérialisation de la puissance de son Dieu :

« Les Philistins s’étaient donc emparés de l’Arche du Seigneur, et ils la transportèrent d’Eben Heazer à Azoth. Là, ils prirent l’Arche du Seigneur, l’amenèrent dans le Temple de Dagon, et la placèrent à coté de cette idole. Mais, le lendemain, lorsque les gens d’Azoth se levèrent, ils virent Dagon étendu sur la face, à terre devant l’Arche de l’Eternel. Ils la remirent à sa place. Pourtant, le matin du jour suivant, voilà que Dagon gisait encore à terre devant l’Arche de l’Eternel. On voyait sur le seuil sa tète et ses deux mains coupées ; le tronc seul était resté intact. C’est pourquoi les prêtres de Dagon, ni aucun de ceux qui entrent dans le Temple de ce dieu, à Azoth, n’en foulent le seuil aujourd’hui encore.   

Puis, la main de l’Eternel s’appesantit sur les gens d’Azoth, et il sévit contre eux ; et il mit la désolation parmi eux. Il les frappa de tumeurs et les affligea d’hémorroïdes, tant à Azoth que dans le territoire voisin. Ce que fit réagir les gens d’Azoth ; ils dirent donc : « L’Arche du Dieu d’Israël ne peut rester au milieu de nous, car elle nous fait sentir trop durement sa puissance, à nous et à notre dieu Dagon. ». Ils mandèrent alors et convoquèrent chez eux tous les princes Philistins, et leur dirent : « Que ferons-nous de l’Arche du Dieu d’ Israël ? ». Ceux-ci répondirent : « Que l’Arche du Dieu d’Israël soit transportée à Gath. ».

Et l’on y emmena l’Arche Sainte. Mais, après sa translation, la main de l’Eternel sévit sur la ville, y produisant un très grand trouble. Il y frappa tous les habitants, du plus petit au plus grand, par une éruption secrète de tumeurs et d’hémorroïdes. Ils envoyèrent l’Arche Divine à Ekron. Mais, quand elle y fut arrivée, ses habitants jetèrent aussi des cris et dirent : « On a transporté chez nous l’Arche du Dieu d’Israël, pour nous faire périr, nous et les nôtres. ». Et ils envoyèrent convoquer tous les princes Philistins et leur dirent : « Un désarroi mortel règne dans toute la ville ; la main de Dieu s’y fait lourdement sentir. Ceux qui ne meurent pas sont atteints d’hémorroïdes, et les gémissements de la ville s’élèvent jusqu’aux cieux. ». ».

Ces événements n’empêchent pourtant pas les Philistins d’accentuer leur pression. Ils investissent plusieurs  régions de Palestine qui ne sont pas encore tombées sous leur coupe. Ils interdisent aux populations qui y habitent, de fabriquer des armes. Dans le même temps, Saul est écarté du gouvernement d’Israël par son écuyer, David – un descendant direct de Jessé. Celui-ci reçoit en effet en secret l’onction le désignant souveraine sous l’égide de Dieu. David devient par ailleurs le seul à pouvoir calmer les accès de mélancolie de Saul en jouant de la harpe, puis en chantant des poèmes pour lui. A un moment donné, sans cuirasse, il défie Goliath, le géant champion des Philistins, et le tue. Il acquiert ainsi une très grande popularité, mais attire aussi la jalousie de Saul, dont il obtient pourtant la fille, Mikal, en mariage, puis un fils, Adoniah. Il est ensuite contraint à s’enfuir dans le désert. Il se réfugie non loin de la petite ville de Bethléem et de la grande cité Philistine d’Akish. Il se souvient qu’une partie de sa famille est vassale de cette dernière, et est accueillie chez elle pendant plusieurs années. Et ce n’est qu’à l’issue de cette période qu’il apprend que Saul a été vaincu par ses adversaires à la bataille de Guelbé, et qu’il a préféré se suicider pour ne pas à avoir faire face à sa déchéance. 

Dès lors, tandis que le cadavre de Saul est décapité et exposé en haut des murailles de Beath Shea, David revient en Israël à la tète de troupes de Philistins. Il entre à Hébron. Il réussit à se débarrasser des ultimes partisans et des héritiers de Saul. Il s’accapare le symbole de la souveraineté légitime du souverain sur son royaume : l’épée nommée « Mémoire de Sang ». Il est proclamé monarque d’Israël. Puis, il réussit tant bien que mal à fédérer autour de lui les noyaux hébraïques disséminés dans le Sud de la palestine.

David affermit ensuite encore plus sa position auprès de ses sujets en réussissant à rapidement stopper les exactions des Benjamites ; ceux-ci enlèvent en effet parfois des filles de Silo, vont danser avec elles dans les vignes lors de la fête annuelle de YHWH, et y pratiquent des cultes orgiaques. David présente leur anéantissement comme un châtiment de leurs méfaits, mais aussi comme l’accomplissement d’une Prophétie annonçant que YHWH est le plus fort : « Et David consulta l’Eternel. Et Phinéhas, fils d’Eléazar, fils d’Aaron, lui dit : « Dois t’il encore marcher contre les fils de Benjamin, mon Père, ou dois t’il s’abstenir ? ». Et l’Eternel lui répondit : « Dis lui de monter, car demain, je les lui livrerais entre ses mains. ».

David impose également des institutions plus fortes et plus efficaces. Il réglemente l’administration du pays en désignant des conseillers, un chancelier, et un général en chef – Joab. Il appelle des mercenaires Crétois afin d’assurer sa garde personnelle. Il s’octroie d’immenses domaines lui fournissant du bétail, des céréales, de l’huile d’olive, ainsi que des redevances foncières. Il confie également à Melchisédech la défense des Traditions indigènes lentement assimilées par la religion Israélite. Il lui transmet les écrits Kabbalistiques et les ouvrages traitant des Sciences Sacrées des Grands Initiés d’antan. Il admet au sein des Rites, la pratique de la circoncision, pourtant d’origine Egyptienne. Il organise le culte, codifie ses prières et ses cérémonies avec l’aide des Grands Prêtres Abiathar et Zadok. Il s’allie aux Prophètes Nathan et Gad pour présider des holocaustes destinés à protéger Israël des différents dangers qui le menacent. Puis, il implore régulièrement Yahvé de le seconder dans les épreuves qu’il doit surmonter : « David et toute la maison d’Israël élevèrent leurs mains en criant et, au son des trompettes, ils jouèrent devant l’Eternel de toutes sortes d’instruments de bois de cyprès : des harpes, des luths, des tambourins, des cornets et des cymbales. Et ils dansèrent devant le Seigneur de toutes leurs forces, sautant et dansant devant le Seigneur. ».

Puis, David se retourne contre les Philistins. Il a d’abord quelques difficultés parce que ceux-ci défont son champion, dont la force réside dans sa chevelure, et trahi par sa concubine Dalila qui lui coupe les cheveux et le livre à ses ennemis : « Les Philistins se saisirent de Sanson le Renard. Ils lui crevèrent les yeux et l’emmenèrent à Gaza. Ils l’enchaînèrent avec une double chaîne d’airain pour qu’il puisse tourner la meule de sa prison. Les princes Philistins se réunirent ensuite, et s’écrièrent : « Faites venir Sanson pour qu’il nous amuse. ». On fit donc venir Sanson de la prison, et on le plaça debout entre des colonnes. L’édifice était rempli d’hommes et de femmes, au nombre de trois mille. Sanson tata les deux colonnes du milieu, sur lesquelles il reposait. Il s’arque bouta contre elles, et s’écria : « Que je périsse avec les Philistins. ». Il les poussa de toutes ses forces, et l’édifice s’écroula sur les princes et sur le peuple ; ceux qu’il tua furent plus nombreux que ceux qu’il avait fait mourir durant toute sa vie. ».

Mais, finalement, David réussit à repousser les Philistins vers leurs villes côtières. Il annihile en quelques mois leur domination politique en Palestine, leur reprend l’Arche d’Alliance, danse u jour et une nuit entiers devant elle : « Après avoir été rendue aux Hébreux, l’Arche de l’Eternel fut transportée dans la maison d’un prêtre consacré. ». David réduit enfin ses ennemis dans leurs derniers refuges ; et il fait en sorte que ceux-ci soient progressivement absorbés par les populations sémitiques environnantes.

C’est alors que David, qui est marié à Mikal et à Abigaïl, est séduit par Bethsabée ; l’épouse de l’un de ses généraux. Il commet l’adultère avec elle. Il s’arrange pour faire placer Urie, le mari de sa maîtresse, en première ligne au cours de son dernier affrontement avec les Philistins. Celui-ci meurt inopinément. Mais, peu après, le Prophète Nathan lui annonce sa punition décidée par Dieu : la mort s’abattra sur le premier-né du couple ; ce qui advient. Tandis qu’il a bientôt un second fils de Bethsabée : Salomon.

David ayant désormais réunifié Israël sous sa bannière et vaincu définitivement les Philistins, tourne ses ambitions vers Jérusalem. Car il s’agit là l’ultime enclave Jébuséenne indépendante à l’intérieur de son pays. Il l’expurge rapidement de ses occupants après que la peste s’y soit déclarée. Il effectue un sacrifice sur l’aire d’Ararah, déclare que ce fléau a été envoyé par Dieu dans la ville, afin de la punir de sa rébellion contre lui. Or, un peu plus tard : « David eut peur de l’Eternel et se demanda : « Comment l’Arche de Dieu entrerait t’elle chez moi si elle ne le désire pas ? ». Il comprit qu’il ne pouvait conduire l’Arche de l’Eternel avec lui au cœur de Jérusalem. ». Puis : « J’avais l’intention de construire une maison de repos pour l’Arche d’Alliance de l’Eternel, et je me préparais à cela. Mais Dieu m’a dit : « Tu ne bâtiras point de maison en mon nom, car tu es un homme de guerre. Salomon, ton fils, érigera ma maison. ». ».

Déçu, David décide alors de conserver à la ville l’aspect qu’elle a eue avant sa victoire sur les Jébuséens. Il se contente de reconstruire les monuments qui ont été détruits pendant la guerre. Il lui donne le titre de capitale et de « Ville du Messie, couronne, trône d’Israël, et Cité Elue ». Et il réalise que Jérusalem est destinée à jouer un rôle important dans l’avenir de son peuple ; c’est pour cette raison qu’il en fait le centre spirituel de l’ensemble de la nation Hébraïque.

Et enfin, au terme de son règne, David est obligé de fuir momentanément Jérusalem. En effet, son fils Adoniah entre en révolte ouverte contre lui. David réussit pourtant à renverser la situation. Il envoie son général Joab à sa poursuite, et le tue malgré les ordres de David. David profite ensuite de l’affaiblissement des Empires Egyptien et Assyrien pour se lancer dans une série d’opérations militaires contre les petits royaumes indépendants de Liba, de Monb, d’Aram et d’Edom. Il atteint la mer Rouge, maîtrise la route commerciale reliant l’Orient, l’Arabie et l’Afrique de l’Est. Il s’approprie les gisements de cuivre de la région d’Aqaba. Et c’est ainsi qu’il donne naissance à un véritable Empire au centre duquel les richesses affluent sans cesse. Ce qui permet à un scribe d’écrire : « Tous les rois de la terre dépendent de YHWH, mais c’est le roi d’Israël qui est le favori, l’Elu de Dieu. Et de même que YHWH commande l’Univers entier, de même, le Roi, son représentant terrestre, règne en droit jusqu’aux extrémités de la terre. ». Et plus loin : « J’ai conclu une Alliance avec mon Elu. J’ai fait le serment à mon Serviteur. J’établis pour toujours ta postérité, et, pour toutes les générations à venir, j’édifie ton trône. ». 

A la mort de David, les conflits entre tribus israélites reprennent malgré tout de plus belle ; même les prêtres prennent part à la querelle et s’opposent les uns aux autres. En effet, le clerc Abathiel – un des descendants des adorateurs de Siloé – soutien le clan d’Adoniah. Melchisédech, lui – qui se prétend roi de Salem et ministre du Dieu très haut -, se range aux cotés de Salomon. Mais, bientôt, c’est Salomon qui réussit à imposer sa volonté aux autres princes Hébreux, et qui se fait reconnaître par elles comme roi d’Israël.

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