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26 avril 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 495 - 500

Inde_antiqueFils de Bindusara, Açoka monte sur le trône à la mort de son père ; en 260 avant notre Ere, il mène une campagne victorieuse dans le Deccan, conquiert le Kalinga. Il contrôle ainsi toutes les routes terrestres et maritimes vers l’Inde du Sud. Mais, les causes de cette guerre causent au roi de profonds remords. Il se tourne alors vers le bouddhisme, dans l’espoir d’expier ce crime et d’obtenir la paix de l’âme. Après deux ans d’hésitations, il se convertit à la nouvelle religion ; désormais, il va essayer de gouverner et de conquérir par d’autres moyens que la violence. Il concentre entre ses mains tous les pouvoirs, mais les exerce de façon généreuse. Pour connaître les besoins de ses sujets, Açoka voyage beaucoup à travers son Empire. Il prend également en main la réorganisation des congrégations, qui a lieu pendant son règne. Pourtant, il ne préfère pas intervenir directement dans les affaires religieuses et se montre très tolérant à l’égard de toutes les religions. Il y doit sa célébrité.

Le roi des Maurya établit de nombreux contacts politiques et culturels avec des souverains étrangers. Ainsi, le souverain envoie des ambassadeurs et des cadeaux aux Grecs. Un comité spécial est chargé de l’accueil des étrangers dans la capitale, Pataliputra. Mégasthènes, l’envoyé des Séleucides, séjourne longtemps à la cour des Maurya et voyage en Inde sous leur protection. Bindusara consolide cette amitié avec les Grecs et demande au roi séleucide Antochius Ier de lui envoyer du vin doux, des figues séchées et un Philosophe. Açoka échange aussi des missions diplomatiques avec Antochius II, Ptolémée III d’Egypte, Antigonos Gonatas de Macédoine, Mégas de Cyrène et Alexandre d’Epire. L’une de ses filles épouse même un noble du Népal et il est en bon termes avec les peuples du Sud de l’Inde : Cholas, Pandyas, Satiyaputras et Keralaputras. Il joue aussi un rôle décisif dans le développement, l’organisation et la réforme du bouddhisme : c’est sous son règne que le troisième concile bouddhiste décide d’intensifier l’activité missionnaire vers le royaume de Ceylan, avec lequel il entretient des liens privilégiés. Son fils, Mahinda, se rend dans l’île comme missionnaire bouddhiste. Le roi de Ceylan, Tissa, admire Açoka et veut l’imiter. Les deux souverains échangent de nombreux cadeaux. L’Empereur Maurya fait ainsi parvenir à Ceylan une branche de figuier sous lequel le Bouddha a reçu l’Illumination. Il envoie par ailleurs des missions jusqu’en Birmanie, en Chine et au Japon. La culture indienne et le Bouddhisme se diffusent ainsi aux marges et hors de l’Inde.

D’un autre coté, l’économie est tout d’abord agraire. La plupart des agriculteurs cultivent les sols avec leurs familles, mais certains emploient des ouvriers ou des esclaves. La terre appartient à l’Empereur, qui peut en louer des parcelles aux particuliers. Mais c’est pour lui un devoir social que de faire construire des réservoirs et des canaux : les conditions climatiques nécessitent en effet des travaux d’irrigation. L’agriculture fournit des produits variés : céréales – blé, orge, riz, millet -, sucre, coton, épices, exportés vers l’Europe en grande quantité, et fruits. Les Indiens élèvent aussi divers animaux : buffles, cachons, moutons et chèvres. Ils ont également des bœufs et des vaches qu’ils utilisent pour labourer ou se déplacer, mais qu’ils ne mangent pas, car la vache est sacrée pour les Hindous. De plus, l’Empereur Açoka essaie de promouvoir un idéal de non-violence et encourage le végétarisme qui supprime toutes les viandes.

Les industries principales sont dérivées de l’exploitation du sol : tissage de coton, de laine ou de soie, poterie. L’Etat possède des manufactures de tissu, d’armes et d’équipement militaire. Les artisans travaillent aussi en grands et petits ateliers, ou en coopératives, et sont regroupées en localités spécialisées dans une activité précise : il y a ainsi des villages de tisserands, de forgerons… Certaines professions sont en outre organisées en guildes. Celles-ci fixent les conditions de travail, les salaires et les prix dans la profession. L’Empereur respecte leurs privilèges, et témoigne de leur influence en leur empruntant parfois de l’argent. Les guildes font en effet souvent fonction de banques.

A sa mort, en 232 avant J.C., des deux petits-fils, Dasratha et Samprat, se partagent le pouvoir ; leur règne est bref et marque le début de la chute de l’Empire des Maurya. Leur domaine ne cesse de se réduire. Dès 180 avant J.C., les Grecs de Bactriane établissent leur domination sur le Nord-Ouest de l’Inde. Le dernier souverain de la dynastie, Brihadratha, est assassiné par le commandant en chef de son armée, Pushyamitra Sunga, en 184 avant J.C. Celui-ci fonde une nouvelle dynastie, celle des Sunga, et, fervent défenseur des brahmanes, met fin à la prééminence des bouddhistes en Inde. 

C’est à cette époque qu’est écrit le Ramayana, l’une des deux grandes épopées indiennes. Contrairement au Mahabharata, œuvre collective, dont le récit principal est entrecoupé de nombreuses digressions, le Ramayana est le travail d’un seul auteur : Valkimi. Son texte, en sanskrit, raconte sous une nouvelle forme, et en 24 000 disques, la vie du héros Rama, de son enfance à sa séparation d’avec sa femme Sita. Il relate aussi comment Rama a ensuite parcouru l’Argatha, « le pays souterrain où règne le Roi du Monde et où vivent des millions de personnes. ». C’est l’un des vecteurs de l’influence indienne dans le Sud-Est asiatique 

Chine, IIIème siècle avant J.C. :

Au milieu du IIIème siècle avant notre Ere, les combats entre royaumes foisonnent. De fait, de profondes mutations transforment l’économie chinoise durant les deux siècles de la période des Royaumes Combattants, période au cours de laquelle la chine trouve l’essentiel de son armature politique. La production agricole augmente, grâce à la diffusion du soc de fer et à la mise au point d’une charrue qui permet de régler avec précision la profondeur des labours ; le harnais à collier est introduit dès le IIIème siècle avant J.C. Mais ce sont le commerce et les villes qui connaissent les transformations les plus spectaculaires. 70 cités nouvelles, dont certaines sont gigantesques, sortent de terre, comme Linzi, la capitale des Qi : sa muraille extérieure est longue de plus de 16 kilomètres. Sa population est de plusieurs dizaines de milliers d’habitants. Pour soutenir l’effort de guerre, les souverains favorisent l’essor du commerce en encourageant la libre circulation des marchandises, dans des royaumes au territoire désormais très étendu. Les monnaies circulent très loin de leur lieu d’émission. Toutes sont en bronze, mais leur forme diffère selon les royaumes. Les artisans fabriquent leurs produits en quantité beaucoup plus importante : c’est l’industrialisation de la production. Une nouvelle catégorie sociale apparaît ; elle est composée de très riches marchandes qui ne font partie ni de l’aristocratie ni de la classe des administrateurs. Ces marchands commencent à acquérir des terres, puis des charges publiques.

Cette période de troubles connaît une intense activité intellectuelle ; c’est une époque où foisonnent une multitude de courants de pensée, dont découleront bientôt la plupart des systèmes d’argumentation et de réflexion politique et morale.

Le courant qualifié de « démocrate », selon lequel l’opinion publique doit jouer un rôle dans le choix des gouvernants, trouve ses origines dans les écrits de Mencius, maître Mengi, l’un des plus grands disciples de Confucius, qui affirme que la responsabilité du prince est engagée envers ses sujets, auxquels il se doit d’assurer vivres et bien être. Si un prince se révèle incapable d’assurer sa tache, le peuple a le devoir de le tuer. Il ne s’agit pas, dans ce cas, d’un régicide, car celui qu’on supprime est un tyran et non plus un roi, puisqu’il n’a su être un véritable souverain.

Un autre Sage, Mozi, est l’inventeur de la monarchie constitutionnelle. Il disserte sur la nature de la royauté, création humaine et artificielle, qui n’est, selon lui, rien d’autre qu’un moyen d’échapper à l’anarchie, ou, mieux, de définir un intérêt général commun, dans lequel chacun trouve la satisfaction de son propre égoïsme. Mozi argumente aussi sur les bienfaits de l’épargne.

En Zhuangzi, se discerne l’ancêtre de la pensée libérale et même écologique. Ce taoïste affirme que les affaires de l’Etat doivent suivre leur propre destinée. A l’encontre des confucéens, il enseigne qu’il est vain de vouloir guider le monde, hypocrite de vouloir le réformer, car toute chose suit son cours naturel, et qu’à trop vouloir tout réformer, on risque de dénaturer l’homme et de briser le cours des choses.

Enfin, avec l’avènement de Qin Shi Huangdi, c’est « l’Ecole des Lois » qui triomphe. Pour ses tenants, la loi doit être connue de tous, appliquée à tous, et sévère.

En 256 avant J.C., la puissance montante des Qin est telle que leur Souverain, Zheng, dépose sans coup férir le dernier roi Zhou. Puis, il occupe une partie de Sichuan, en ayant pratiquement fait disparaître les populations de la principauté féodale de Ba. Entre 230 et 225 avant J.C., sous la conduite du roi Zheng, ils achèvent la première unification, après l’absorption successive des royaumes de Han, et de Zhao. Et, pour célébrer sa victoire, Zheng demande à ce que soient érigés un Mausolée et un Ensemble Funéraire en son honneur non loin de la ville de Lintong.

700 000 hommes sont affectés à cette tâche. Tout d’abord, ses Architectes calculent l’Axe Nord – Sud des futurs bâtiments. Ils poursuivent celui-ci le long d’une ligne imaginaire reliant cet emplacement à Xianyang. Ils creusent les fondations d’une Chambre Mortuaire, tout en comblant – difficilement – les trois rivières souterraines qui traversent le site. Ils aménagent le sol de la salle afin d’y installer des répliques miniatures des Palais, des Tours, et des Edifices Publics que les Qin ont élevé depuis une trentaine d’années. Ils y sculptent la majorité des reliefs Chinois. Ils décorent ses murs en y excavant des abris destinés à contenir des vases somptueux, des pierres précieuses, et des objets rares. A certains endroits, ils gravent au mercure une carte du pays et de ses principaux fleuves : le Huang He, le Yangzi, et le Vaste Océan. Au plafond, ils peignent la plupart des Constellations Célestes. Ils protègent le lieu en y dissimulant des armes lançant automatiquement des flèches vers celui qui oserait profaner l’Hypogée. Dans une pièce annexe, ils érigent un Tumulus de forme Pyramidale haut de 43 mètres. Sur ses murs, ils rédigent un Texte expliquant que ce dernier représente le Pivot de l’Univers, celui autour duquel tournent les Anneaux Cosmiques. Et, enfin, ils l’environnent de figures désignant les quatre Points Cardinaux.

Puis, en 223 avant notre Ere, le successeur de Zheng, Huan, repart à l’assaut des Contrées qui entourent son Pays. Utilisant désormais de nouvelles armes – conçues par les Artisans du Yummeng -, il écrase définitivement l’un des derniers Royaumes Combattants qui lui résistait encore : celui de Chu. En 222 avant J.C., il renverse le Royaume de Yan. Et, en 221 avant notre Ere, il anéantit son ultime Rival : le Royaume de Qi.

Dès lors, Huan se proclame Empereur, et prononce un discours au cours duquel il prétend unifier la chine pour dix milles Générations. Il se donne le titre de « Qin Shi Huangdi ». Il reconnaît Xianyang Métropole Impériale. Quelques semaines plus tard, il y inaugure de nombreux chantiers d’édifices censés représenter tous les types d’Architecture existant. Il fait construire des Hôtels Particuliers s’élevant sur trois niveaux, et composés de dizaines de pièces - des salles de bains, des entrepôts, etc. – reliées entre elles par un réseau de corridors et d’allées surélevées. Il les fait encadrer de colonnes sculptées – rondes ou carrées -, reposer sur des bases de pierre, ou renforcer au plafond. Il fait décorer leurs murs de motifs géométriques ou animaliers – des Dragons, des Phénix, etc. Il fait habiller certaines de leurs parois, de scènes de batailles. Il fait recouvrir leurs toits de tuiles de terre cuite, puis, fait agrémenter ceux-ci de sujets végétaux. Et, enfin, il les fait remplir des plus jolies femmes, et d’instruments de musique.

Une fois les travaux terminés, il ordonne à son Aristocratie d’habiter ces nouvelles demeures nobiliaires. Il déporte à Xianyang 12 000 Seigneurs issus des différentes Provinces Impériales. Afin, éventuellement, de réprimer toute velléité d’indépendance de leur part, il les y fait surveiller de près. Il les oblige également à s’intégrer à une Population devenue cosmopolite et culturellement riche.   

Cette Chine unifiée, que Qin Shin Huangdi crée, doit cependant toute son organisation politique et sociale à celle que ses pairs ont progressivement mis en place dans l’Etat de Qin durant les deux siècles précédents. Les réformes radicales préconisées par les légistes dotent donc l’Etat de Qin d’une nouvelle organisation, stricte et redoutable. Mais le royaume dispose également d’un atout naturel qu’il tire de sa situation géographique. Le territoire est difficile à défendre, car les passes de la rivière Wei permettent une surveillance efficace. La configuration même de la vallée offre des solutions relativement simples aux problèmes de la maîtrise des eaux. Dès le milieu du IIIème siècle avant J.C., un canal et un réseau d’irrigation ont sensiblement crû la productivité des sols. Ces progrès sont allés de pair avec une augmentation de la population, qui a renforcé la puissance militaire. Et, enfin,, les contacts permanents avec les barbares nomades ont conduit le pays de Qin à conserver très vivantes ses traditions martiales, et notamment à développer l’usage du cheval.

Par ailleurs, désormais, Qin Shin Huangdi s’entoure du plus grand mystère, et ses déplacements dans l’enceinte de ses palais doivent toujours être ignorés : en effet, quiconque en dévoile le déroulement encourt la peine de mort. Cette stratégie du secret ne l’empêche cependant pas de garder un contact permanent avec le monde des affaires de l’Empire. Sa puissance de travail, en même temps que sa capacité à choisir de bons collaborateurs, est exceptionnelle. En outre, la construction, à Xianyang, des répliques de tous les palais des seigneurs féodaux qu’il a vaincus trahit la mégalomanie de l’Empereur. L’édifice principal, Ebang, est immense : sa salle d’audience peut contenir 10 000 personnes et le chemin de ronde est une route cavalière. L’ensemble de l’ouvrage est si important qu’il ne sera pas achevé de son vivant.

La vie de la cour est dominée par la poursuite de l’Immortalité. De nombreux Mages sont chargés de la recherche du Mythique Livre « Zhi », censé la conférer. En 219 avant J.C., une véritable expédition, considérée comme la première véritable tentative de colonisation du Japon, part de Shandong vers les îles de l’Est. Plusieurs centaines de jeunes gens et de jeunes filles, conduits par le Mage Xu Fu, s’en vont ainsi à la recherche des Immortels.

A l’intérieur comme à l’extérieur du pays, la politique de l’Empereur Qin Shi Huangdi marque pour longtemps l’identité chinoise. A partir de la capitale, établie à Xianyang, dans le Shanxi, l’Empereur sur les conseils de Li Si, applique à tous les royaumes conquis les principes d’organisation qui font la puissance du royaume de Qin. L’Empire est partagé en 36 commanderies, elles mêmes divisées en préfectures. Les murailles des villes et les fortifications locales sont systématiquement rasées afin d’éviter toute résistance éventuelle, et les armes sont réquisitionnées et fondues. Une taille unique d’essieu, imposée pour les chars et les charrettes, rend plus facile et plus économique la circulation des marchandises et des troupes dans toutes les régions du pays, en évitant les ruptures de charge à chaque ancienne frontière.

Tout en prenant des mesures pour surveiller étroitement l’activité et les déplacements des marchands, l’Empereur fait adopter une seule monnaie et une seule unité de mesure. L’unité de l’Empire entre ainsi dans la vie quotidienne. Le souci de centralisation se traduit aussi dans le dessin du réseau routier, qui part en étoile de la capitale, et qui est constitué de trois voies : l’une, centrale, pour le passage de l’Empereur, et deux latérales. Les réseaux de canaux sont également reliés entre eux. Quant aux fonctionnaires et aux familles trop puissantes, elles sont déplacées  et  rassemblées autour de la capitale ; le nombre de familles déportées s’élève à 120 000 . A la cour, la noblesse héréditaire est remplacée par des parvenus ayant gagné leurs galons aux armées. Les paysans sont successivement soumis à la corvée pour l’accomplissement des grands travaux ou à la conscription et ne bénéficient plus de la relative protection que leur a assuré la présence effective de la noblesse locale. Ils ne sont pas non plus épargnés par les besoins en peuplement des nouveaux territoires, et y sont, eux aussi, massivement déportés.

L’Empereur est également le créateur de la grande Muraille. En fait, il se contente pour la partie centrale, de rassembler les morceaux déjà érigés par les anciens rois de Zhao, de Yan et même de Qin contre les nomades des steppes. Mais il prolonge la muraille vers l’Est, jusqu'à la mer, et vers l’Ouest, jusqu’au Gansu. Une population nombreuse est déplacée à l’occasion de cette construction, dont la réalisation est confiée au terrible général Meng Tian. Pourtant, aussi imposante soit elle, la grande Muraille n’a jamais réellement empêché les incursions ou les razzias sans lendemain des Xiongnu – nomades vivant au Nord et à l’Ouest de la chine – qui commencent à se fédérer sous la bannière de Mao Dun.

Vers le Sud, les armées de l’Empereur atteignent Canton. Dans ces contrées, l’implantation Qin reste néanmoins fragile : au premier signe de faiblesse du pouvoir, ces régions échappent à tout contrôle, les seigneurs supportant mal la contrainte des lois.

Naturellement, des critiques, attisées par les confucéens, s’élèvent contre cet ordre nouveau imposé par un prince qui n’est même pas originaire du « Pays du Milieu ». Li Si suggère donc à son Empereur de faire disparaître tous les écrits séditieux qui feraient l’éloge de l’ordre ancien. C’est ainsi que, en 213 avant J.C., Qin Shi Huangdi, décide de faire détruire l’ensemble des ouvrages non scientifiques. De nombreux livres sont mis à l’index, en particulier ceux d’inspiration confucéenne. Des lettrés sont mis à mort avec ostentation pour avoir conservé des livres et continué à enseigner d’après les textes interdits. Malgré la puissance de la police et du système de dénonciation mis en place, de nombreux écrits échappent à cet autodafé.

A la mort de l’Empereur, au bout de dix ans de règne, le prince héritier Er Shi Huangdi, opposé à la politique menée par son père, monte sur le trône. Il ordonne aussitôt la persécution des Lettrés Confucéens. En 213 avant notre Ere, il décrète que soient brûlés tous leurs Livres. Il oblige les Adeptes du Confucianisme à nier la morale développé par leur Maitre : c'est-à-dire, le respect des Conventions et de la hiérarchie Sociale, la primauté de l’Homme de Qualité, le caractère Sacré de l’Ordre Etabli, et les Dogmes liés au bon fonctionnement de l’Etat et de la paix Universelle. Et, au bout de quatre ans, en 206 avant J.C., la noblesse se révolte contre lui.

En effet, désormais, le pouvoir central, affaibli, ne peut plus résister aux révoltes suscitées par les paysans accablés de travaux et d’impôts. Menés pat Zhen Sheng, appuyés par une noblesse déchue ou déracinée et encouragés par des lettrés aigris et pourchassés. Xianyang est en partie rasée et incendiée. Malgré tout, celui-ci prend bien soin de mettre à l’abri les Archives Impériales. Peu de temps après, la cité est ravagée une seconde fois par les Fidèles d’un Aristocrate – Xian Yu. Cette fois, ceux-ci détruisent entièrement les Palais d’Er Shi Huangdi. Dans la foulée, les Conseillers de l’Empereur Li Shi et Zhao Gao renversent, puis, poussent ce dernier au suicide. Ils placent son fils cadet au Pouvoir, qui prend dès lors le nom de « Er Shi Huangdi ». Mais, incapable de maîtriser les intrigues de Palais, il ne peut empêcher Li Si d’ètre à son tour victime d’un complot, et de mourir écartelé.

Hélas, Er Shi Huangdi est à son tour assassiné. Quelques temps plus tard, après maints combats fratricides, un Soldat appelé Liu Bang défait tous ses adversaires. Il soumet l’Aristocratie, et fonde la dynastie des Han Occidentaux. Il prend le titre de « Han Gaozu » - ou, « Premier de la dynastie des Han ». Il réhabilite le Confucianisme, tout en acceptant de conserver l’Administration Centralisée mise en place par les Qin. Sa renommé devient telle qu’aux cotés de « Zhongguo » - ou, « Pays du Milieu » -, et de « Zhanghua » - ou, « Fleur du Milieu » -, son titre – qui, en Sanskrit, veut dire « Cinastana » - engendre bientôt le Mot « Chine ». Et, de fait, peu à peu, ses sujets commencent à considérer leur immense Pays comme le « Centre du Monde ». 

A partir de 202 avant J.C., les confucéens, pour honorer la mémoire du maître, créent « l’Ecole des Lettrés », dont les représentants vont désormais occuper une place prépondérante dans la société chinoise traditionnelle.

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