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10 août 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 900 - 905

chineChine, XIIIème siècle :

Mais, à cette époque, la politique de paix, achetée à des voisins toujours plus agressifs, ne peut résister aux offensives foudroyantes et répétées des troupes d’un nouvel Empire des steppes. Dirigées par le Mongol Gengis Khan, ces armées s’emparent de Pékin en 1215 et déferlent jusqu’aux portes de Vienne en 1241. De 1234 à 1279, les attaques contre les Song se multiplient à un rythme accéléré. Sous le commandement de Kubilay Khan, fils de Gengis, les armées prennent les Song à revers et soumettent d’immenses contrées allant du Nord de la chine jusqu’au Vietnam, en passant par le Sichuan, le Tibet et le Yunnan.

Parallélement, les Mongols fondent une nouvelle Capitale : « Khanbalik » ; que les Chinois de souche préfèrent appeler « Dadu ». Ils commencent donc par y creuser une artère séparant la cité en deux, et courant du Nord au Sud. Ils y excavent un ensemble de voies faisant ressembler la ville à un damier. Ils y rajoutent, à intervalles réguliers, des rues secondaires, puis, les développent vers l’Est et vers l’Ouest. Ils y installent également de nombreux égouts. Ils y élèvent un Palais Impérial. Au plafond de celui-ci, ils y font dessiner les Mandalas des cinq Grands Bouddhas. Ils les font accompagner par des images des « Boddhisattvas des dix Directions », et par des effigies « des Gardiens des Quatre Cotés ». Ils entourent ensuite leur Château d’un mur de pierres dorées doté de quatre tours d’angle, et de Tableaux de Héros Mythologiques. Et, enfin, au centre de l’une de ses cours, ils bâtissent un édifice ressemblant à un « I », et dont les pièces situées au Nord et au Sud, sont reliées entre elles par un long couloir.   

En 1276, les Mongols pénètrent dans Hangzhou, provoquant la fuite de la cour. Song Dibing, le dernier Empereur de la dynastie, se suicide en 1279. Les ultimes représentants de la famille royale sont tués trois ans plus tard au large de Canton. C’est alors l’occupation totale de la chine et l’avènement d’une nouvelle lignée étrangère qui s’installe, et prend le nom de Yuan.

Pour la première fois, un Mongol règne sur la chine entière. Kubilay demande aussi l’hommage des vassaux des Song. Pourtant, la domination mongole reste superficielle dans la péninsule indochinoise et en Indonésie.

Au sein même de son entourage, Kubilay est contesté par d’autres héritiers de l’Empire de Gengis Khan, car il prétend à la succession de tout l’héritage et demande l’hommage des chefs des différents khanats, de Perse et de Russie Méridionale.

Avec Kubilay, les Mongols de Chine adoptent une nouvelle culture. Abandonnant la capitale ancestrale de Karakorum, ils se sédentarisent et construisent Khanbalik, au Nord-est de la ville chinoise, à partir de 1260. S’il se veut l’héritier de Gengis Khan, Kubilay se considère aussi comme un véritable Empereur chinois, un Fils du Ciel. Sa dynastie, les Yuan, succède naturellement, selon lui, aux 22 dynasties qui ont régné sur la chine. Kubilay n’est plus un chef de tribu mais un Empereur. Il ne s’entoure plus de compagnons d’armes mais de vassaux nantis de fiefs.

Les Mongols ne veulent pas détruire une Civilisation qu’ils admirent : Kubilay conserve l’administration chinoise et s’efforce de développer le pays. Il adopte les assignats chinois et en fait la principale monnaie de l’Empire. Il organise la lutte contre la famine, remet en état le Grand Canal qui relie la chine du bas Yangzi à la région de Pékin. Les routes impériales sont plantées d’arbres et bientôt encombrées de marchands, de voyageurs et des émissaires rapides de la poste impériale. Kubilay professe une grande tolérance religieuse : il se converti au Lamaïsme, reçoit des reliques du Bouddha et respecte aussi les Evangiles.

Japon, XIIIème siècle :

A partir de cette époque, le Japon est gouverné par les shoguns. A la mort de Yoritomo, en 1199, son fils aîné est nommé shogun, mais c’est la famille des Hojo qui assure la régence et conserve le pouvoir. Cette lignée prestigieuse a déjà fournie au Japon des généraux et des conseillers politiques. Les régents Hojo se succèdent rapidement, au rythme des complots. Aucun shogun ne se montre vraiment compétent et les Empereurs en profitent pour monter les factions les unes contre les autres. Ce sont les régents eux mêmes qui nomment et révoquent les shoguns.

La capitale retrouve pourtant sa prééminence, les Fujiwara sont définitivement écartés des affaires de l’Etat. En s’installant à Kamakura, les régents Hojo perfectionnent l’administration du bakufu. Ils distribuent des terres à leurs vassaux, contrôlent les intendants des provinces. A partir de 1226, ils gouvernent avec l’aide d’un Conseil d’Etat. En 1232, ils font établir un recueil de règles à l’intention des juges, le « Formulaire de Joei ». Les Hojo apportent ainsi une stabilité nouvelle au Japon. Cependant, celle-ci est ébranlée par des menaces d’invasion.

Car, en 1259, Kubilay, petit-fils de Gengis Khan et grand Khan des Mongols, devient Empereur de Chine et fonde la dynastie des Yuan. Avide de conquête, il fait très vite occuper la corée et, dès 1266, il ordonne aux Japonais de se soumettre. Le gouvernement du bakufu décide d’ignorer l’ordre, comptant sur ses vaillants guerriers pour défendre l’archipel. Kubilay renouvelle ses messages tandis que les Japonais se préparent à la guerre. Les Mongols lancent alors une première attaque en Novembre 1274.

Ceux-ci possèdent une véritable armée de conquête, de 20 000 chinois et mongols, et de presque 15 000 coréens. Leurs soldats obéissent à des signaux, marchent au son des gongs et des tambours qui terrorisent les chevaux des adversaires ; de plus, ils sont équipés de flèches empoisonnées, d’arbalètes et de poudre. Les Japonais, eux, en sont encore au combat singulier et n’ont pour se défendre que des arcs et des sabres.

Les Mongols rencontrent peu de résistance mais doivent rebrousser chemin par crainte d’une tempête risquant d’engloutir les navires et de couper toute retraite vers le Continent. Une seconde invasion à lieu en 1281 et ce sont encore une fois les éléments qui ont raison des Mongols : un « vent divin » - ou « kamikaze » - les fait fuir. Cet ouragan détruit les bateaux mongols et des milliers de soldats chinois et coréens sont engloutis par les flots. Le Japon est sauvé, mais il reste toutefois marqué par ces événements ; à tel point que pendant de nombreuses années, le gouvernement du bakufu fait entretenir les fortifications et organise un service de garde des cotes.

Afrique Noire, XIVème siècle :

Sakoura – 1285 – 1300 – s’empare du pouvoir au Mali par la force, alors qu’il n’est qu’un ancien esclave. Son fils, Mansa Aboucar, qui veut savoir ce qu’il y a au bout des mers, arme 400 vaisseaux. Il les charge de naviguer jusqu'à la fin de l’océan. Un seul revient, les autres ayant été engloutis dans un tourbillon. Voulant voir de lui même ce qu’il en est, Mansa Aboucar arme alors 4000 navires, part vers l’Ouest, et ne revient jamais. 

En 1306, Weden Ara’ad d’Ethiopie – le fils de Yagba Zion -, envoie une ambassade d’une trentaine de personnes en Avignon. Celle-ci y rencontre bientôt le pape Clément V. Elle lui présente ses respects en compagnie de 74 rois et d’innombrables princes. Elle le prévient que les membres de l’Ordre du Temple en poste dans leur pays, préparent un plan afin de s’emparer de l’Arche d’Alliance. Et ils affirment que ceux-ci aimeraient ramener la relique dans une de leur Commanderies française.

Aussitôt, Clément V prend peur. Il réalise qu’une Relique aussi Sacrée conférerait aux Templiers de quoi défier les autorités séculières et religieuses d’Occident ; ce qu’il ne peut tolérer. Il en appelle alors à Philippe le Bel. Il lui demande d’anéantir l’Ordre du Temple ; mais sans prévenir celui-ci en ce qui concerne l’Arche d’Alliance. Et, en contrepartie, il accepte ce qu’il a refusé au roi de France jusqu'à maintenant : l’aider à récupérer les trésors que les Moines-Soldats cachant dans leurs citadelles éparpillées sur son territoire.

Jusqu’en 1310, Weden Ara’ad entretient de fréquents contacts avec Avignon. Il apprend donc la dissolution de l’Ordre du Temple. Il prend immédiatement des mesures contre les Chevaliers installés dans son pays : il les expulse ou les supprime. Puis, il s’assure qu’aucun de ceux-ci – ceux qui se sont réfugiés hors de France avant la diffusion du mandat d’arrêt lancé contre eux, par exemple – ne puisse plus s’immiscer dans ses affaires.   

C’est en 1312 que Kankan Moussa, le troisième Empereur du Mali, accède au trône. Fervent musulman, il décide d’effectuer le pèlerinage de la mecque et, en 1324, organise une vaste caravane, composée de 60 000 soldats et esclaves et chargée de près de deux tonnes d’or et d’une grande quantité de vivres. Arrivé au Caire, il est reçu par le sultan Al-Nasir et manque de créer un incident diplomatique : l’étiquette stipule en effet que tout homme doit s’incliner devant le sultan. Mais la puissance du « mansa » lui interdit une telle humiliation. Rusant contre lui même, celui-ci s’écrie finalement : « Je me prosterne devant Allah qui m’a créé et mis au monde. ». Chacun est alors satisfait et les deux souverains entreprennent de faire connaissance.

Au Caire, Kankan Moussa dépense et distribue tant d’argent sous forme d’achats et de dons qu’il éblouit les Cairotes par sa générosité. Mais, dans cette ville, le cours de l’or finit par chuter, et l’économie égyptienne est fortement ébranlée. Après s’être rendu sur les lieux Saints, à la mecque et à Médine, et s’être acquitté de ses devoirs de croyant, le mansa achève son long voyage de dix-huit mois et rentre, emmenant avec lui des membres de diverses professions, qui ont été charmés par l’homme et ont rêvé du riche Mali. 

A son retour dans son pays, Kankan Moussa se fait aussitôt construire une salle d’audience sur les modèles du Nord de l’Afrique : une salle carrée, surmontée d’une coupole et ornée d’arabesques colorées, avec des fenêtres recouvertes d’argent, d’or et de vermeil.

Ce luxe est à la mesure du mansa, qui tient ses audiences au milieu de 300 esclaves et dont la cour est régie par la plus stricte des étiquettes. Nul ne lui adresse directement la parole. On doit passer par un intermédiaire qui se fait l’interprète du demandeur. Ce dernier, vêtu avec humilité, reste prosterné pendant tout l’entretien et jette de la poussière sur sa tète en signe de respect.

Car, le pèlerinage de Kankan Moussa a revêtu pour le monarque et pour son Empire une importance essentielle. D’une part, l’Empereur a acquis un grand prestige auprès de son peuple et assoit son autorité sur un territoire si vaste – recouvrant le Sénégal, la gambie, la guinée, le Mali et une partie du Niger – qu’il faut une année pour le traverser à pied. D’autre part, l’Islam se développe dans le pays, qui devient un centre important pour les lettrés musulmans et un haut lieu de production artistique et intellectuelle. Enfin et surtout, grâce à son expédition et au faste de son déplacement, Kankan Moussa a fait connaître son Empire au Monde. En Afrique du Nord, au Moyen Orient et dans toute l’Europe, il est désormais considéré comme l’un des plus grands rois de la terre. Les échanges se multiplient avec l’extérieur et l’Empereur tisse des liens solides avec le sultan Aboul Hassan du Maroc et le roi Jean II du Portugal. Il faut dire que le Mali est si prospère que le mansa est l’un des souverains les plus riches de son époque.

C’est que le pays recèle de nombreuses mines de sel, de cuivre, de fer, et surtout des mines d’or en abondance. De plus, les provinces paient un tribut. Profitant de la sécurité qui règne dans tout l’Empire, les relations commerciales ne cessent de se développer, et de grandes villes deviennent les terminus ou les haltes obligées sur les routes transsahariennes : Oualata, Tombouctou, Gao, Djenné sont les plus florissantes.

En 1320, la société Malienne s’organise en plusieurs clans. Certains d’entre eux, enrichis par leurs activités marchandes, constituent une sorte d’aristocratie au sein de laquelle l’Empereur puise pour constituer son administration. A l’autre bout de l’échelle sociale se trouvent les esclaves, qui, loin d’être mal traités, sont intégrés à la famille dans laquelle ils vivent et peuvent exercer une influence non négligeable. Les marabouts, chefs religieux, constituent un groupe à part, bénéficiant d’un grand prestige auprès de la population comme de la noblesse : parmi eux se recrutent de nombreux juges et dignitaires.

Le mansa dote son pays d’une solide organisation administrative. L’Empire est divisé en provinces et en villes et villages, confiés à la charge de membres de la noblesse, les « farins ». Comme ceux-ci ne sont pas propriétaires des terres – le pays entier appartient au mansa – et respectent profondément leurs concitoyens, le Mali ne connaît pas de système féodal. Les farins sont, entre autres, chargés de superviser le vaste système judiciaire dont le mansa est la plus haute instance. Chacun est jugé selon sa religion : les musulmans, suivant les préceptes du Coran, et les animistes, selon la coutume.

Car, au Mali, deux religions se côtoient sans heurts. La religion populaire des animistes, qui voient en Kankan Moussa un grand « faiseur de fétiches », et l’Islam, répandu principalement dans la noblesse et les classes sociales marchandes, qui considèrent l’Empereur comme leur chef spirituel. Le mansa, bien que fervent musulman, peut ainsi assurer la paix religieuse dans son Empire.

En 1335, des peuplades de Somalis depuis longtemps converties à l’Islam se mettent soudain à envahir certains hauts plateaux Abyssiniens. Elles les pillent, détruisent les villages d’Aksoumites qui s’y sont implantés. Puis, elles sont bientôt suivies par des clans de Gallas, qui, contrairement à elles, commencent à les occuper durablement.

Après le règne de Kankan Moussa, le démembrement de l’Empire du Mali s’opère rapidement car ses successeurs, par manque d’envergure, laissent l’anarchie s’installer. Mansa Souleymane – 1341 – 1360 – est connu pour sa sagesse et sa bonté.

En 1365, les peuplades des Somalis récemment converties à l’Islam se mettent à émigrer. Elles se dirigent vers l’Ethiopie, tandis que les Gallas commencent à occuper les vastes régions méridionales de ce pays. De leur coté, au même moment, les Bochimans s’implantent de plus en plus aux abords du désert du Kalahari et au Sud de l’Angola. Quant aux Hottentots et aux Soninké, eux, s’installent dans le Sud-ouest Africain.

A cette date, la civilisation Bantoue, pour sa part, la civilisation Bantoue rayonne et se répand dans tout le Sud de la forêt Equatoriale. Ainsi, les clans qui la composent entament une migration vers le Nord. Ils s’approchent des territoires du Nigeria et du Cameroun. Ils s’avancent vers le Tchad. Ils arrivent dans la région des Grands Lacs, où ils se heurtent à des groupes humains physiquement très différents ; comme les Bochimans et les Hottentots. Et, après de difficiles combats, ils finissent par s’y établir définitivement. 

Les membres de ces communautés apprennent alors à employer des plantes médicinales ou des drogues hallucinogènes qu’ils ne connaissaient pas dans leurs contrées d’origine. En les utilisant, ils sont donc la proie d’hallucinations. Ils font des rêves étranges. Ils voient parfois des Esprits et des Etres Fantastiques surgis de nulle part. Ils inventent des Légendes qui font état de Serpents redoutables. Et ils nomment leurs Initiés à cette « Magie du Serpent » les « Sanké » ; ou, les « Gens du Serpent ».

Arabie, XIVème siècle :

En 1310, un voyageur, Abdel Rahman Ibn Khaldun, se rend souvent à Bougie et à Fès, avant de s’installer au Caire. Juge musulman de profession, il est l’auteur d’une œuvre monumentale : la « Muqaddima », ou « les Prolégomènes, une introduction à l’Histoire ». Il écrit également une « Histoire des Berbères » et une « Autobiographie ». Dans ses ouvrages, Ibn Khaldun démonte les ressorts de la dynamique du pouvoir et constate que les dynasties, comme les Civilisations, sont mortelles.

A cette date, les Arabes accordent une importance particulière aux étoiles parce qu’elles leur évitent de se perdre dans le désert. L’un d’eux, Nasser Eddin Toussi, fait construire un observatoire sans équivalent. Nombre de noms d’étoiles et de constellations – Aldébaran, Altaïr, Bételgeuse, Rigel – viennent de l’arabe, de même que certains termes d’astronomie tels que alidade, azimut, nadir, zénith.

Avec l’extension de l’Empire, les Arabes apprennent à maîtriser la mer. Héros des « Mille et Une Nuits », Sindbad le Marin, qui part de Bassora vers la chine, est le symbole de cette conquête des océans. Celle-ci se traduit par l’invention, le perfectionnement et la diffusion de nouveaux instruments de navigation. Ainsi, ayant appris des Chinois à se servir de la boussole, les Arabes la révèlent aux Européens. Le gouvernail leur doit beaucoup. L’astrolabe, ce « capteur des étoiles », permet de déterminer la hauteur des astres au-dessus de l’horizon. Les Arabes lui trouvent mille usages – dont celui de déterminer la direction de la mecque pour la prière.

A cette date également, des communautés de soufis – croyants qui veulent parvenir à une connaissance directe de Dieu – commencent à s’organiser en corps organisés, avec à leur tète un maître – cheikh -. Une des confréries qui naît à cette date est celle des derviches tourneurs, la « mawlawiyya », inspirée par Mawlana Djalal al-Din Rumi.

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