Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
30 août 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 985 - 988

afrique_noireAfrique Noire, première moitié du XVIème siècle :

L’arrivée des Portugais au Congo produit une vive impression sur les gens de ce pays. Les premières relations entre les arrivants et les indigènes sont marquées par la méfiance. Le navigateur Diogo Cam envoie une ambassade à Nzinga Kouvou, qui est le roi du Congo à ce moment là. Celle-ci tardant à revenir, il repart, emportant sur son navire des chefs locaux pris en otage, qu’il a attiré par la ruse. L’émotion est grande au Congo. Elle l’est davantage lorsque Diogo Cam revient, deux ans plus tard, accompagné de ces mêmes chefs vêtus à la façon des Portugais et racontant tout ce qu’ils ont vu à Lisbonne.

Cependant, à partir de 1485, échange de politesses et cadeaux entre les souverains et envois d’émissaires témoignent de relations plus chaleureuses. Le mani Nzinga Kouvou s’intéresse rapidement au Christianisme : les chrétiens qui lui rendent visite n’affirment t’ils pas que l’eau du baptême assure la vie éternelle ? Le roi n’a t’il pas enfin trouvé le moyen d’échapper à la vieillesse et à la mort ?

La première mission s’installe au Congo en 1491 et baptise Nzinga Kouvou, qui prend le nom de Joao Ier. Cet exemple est suivi par les nobles qui réclament de partager avec le souverain le privilège du baptême. Dès lors, tout se passe comme si les dieux locaux ont voulu se venger de la trahison royale : le Congo entame irrésistiblement son déclin. Nzinga Kouvou et ses successeurs tombent progressivement sous la coupe des Portugais. Le commerce traditionnel se désorganise au profit des relations avec la côte de l’Europe. Des affrontements, qui dégénèrent en guerres, ont bientôt lieu entre les Congolais, soucieux de préserver leur indépendance, et les Européens. Enfin, en 1518, la colonisation de l’Amérique pousse les Portugais à venir chercher sur le Continent Africain la main-d’œuvre esclave nécessaire à l’exploitation des ressources du Continent Américain : la traite des Noirs commence, et, en dépeuplant le Continent, achève de détruire le grand royaume du Congo.

En 1520, c’est le Portugais itinérant Francisco Alvarez qui est le premier Clerc Européen à s’aventurer en Ethiopie à cette époque. Il débarque à Massoua, s’enfonce à l’intérieur du pays. Il rencontre bientôt l’Empereur Lebna Dengel, sur le trône d’Abyssinie depuis 1508. Il apprend de lui que l’un de ses compatriotes – un dénommé Pedro de Covilhan – est mort il y a longtemps dans l’une de ses prisons parce qu’il a tenté de lui dérober une Relique sacrée. Puis, il est mis au courant de la version éthiopienne de la vie de la reine de Saba, de la naissance de son fils Ménélik, et de la présence supposée de l’Arche d’Alliance au cœur de l’église Sainte Marie de Sion d’Aksoum.

Dès lors, Alvarez écrit à son propos : « L’église est très grande, et comprend cinq nefs dont les voûtes sont dissimulées par le plafond. Celui-ci, de même que les parois de l’édifice, est entièrement décoré de fresques peintes. Son architecture comporte également un chœur semblable à celui de nos monuments religieux. L’église possède enfin un vaste déambulatoire dont les dalles ressemblent à des pierres tombales, ainsi qu’une enceinte fermée par de hauts murs. ».

En 1535, soudain, les hordes du musulman fanatique Ahmed le Gragne – le Gaucher -, se mettent à envahir la corne de l’Afrique. Elles attaquent tout d’abord Harrar. Elles prennent ensuite la direction de l’Est et pénètrent en Abyssinie. Elles approchent dangereusement du Tigré et d’Aksoum.

Dès lors, le souverain prend la décision de sortir l’Arche d’Alliance de son Sanctuaire. En effet, dix jours avant que les guerriers d’Ahmed le Gragne n’atteignent sa capitale, il la confie à plusieurs prêtres qui l’emmènent hors de portée des barbares. Un peu plus tard, ils sont informés du fait que leur métropole a été mise à sac, que son Temple a été incendié, puis rasé. Et ils sont mis au courant qu’Ahmed le Gragne a manqué d’anéantir le Christianisme Ethiopien en s’en étant pris à tous les religieux du pays. C’est pour cette raison que l’Arche d’Alliance est alors cachée dans l’île monastère de « Daga Stephanos » ; au centre du lac Tana.

De son coté, le souverain Ethiopien Lebna Dengel ne pouvant pas faire face seul à l’invasion, est contraint de surmonter sa répugnance vis à vis des Occidentaux : il envoie rapidement une délégation au Portugal afin de lui demander une assistance militaire. En 1541, un contingent de 450 mousquetaires débarque donc à Massoua. Celui-ci se met alors immédiatement en route vers la capitale. En chemin, il apporte régulièrement son soutien à une armée Ethiopienne partout vaincue et fort démoralisée. Jusqu’en 1542, son commandant, le Chevalier Christophe de Gama – le propre fils du fameux Vasco, et membre lui aussi de l’Ordre du Christ -, attaque en effet sans relâche les armées d’Ahmed le Gragne sur leur propre terrain. Mais, malheureusement, au cours d’une bataille où il doit affronter 10 000 hallebardiers, ce dernier est abandonné à son sort par les Abyssiniens ; et est fait prisonnier, puis est exécuté.

Iran, première moitié du XVIème siècle :

En 1500, le chah – « roi » - Isma’il rassemble des milliers de partisans d’origine turque convertis à la doctrine chiite ; avec eux, il réussit à prendre le contrôle de l’Iran et de l’Irak. Puis, il leur impose une forme particulière de chiisme, le « duodécimanisme » - ou attente du retour du douzième imam -. Il est le fondateur de la dynastie des Séfévides.

Empire Ottoman, première moitié du XVIème siècle :

Lorsque son père, Selim Ier, meurt subitement en 1520, Soliman lui succède sans difficultés. Descendant de Gengis Khan par sa mère – la fille du Khan de Crimée -, il gouverne depuis l’âge de 15 ans une province de l’Empire. Il a aidé son père dans de nombreux conflits, l’a appuyé pour prendre le pouvoir à son grand-père. A son arrivée sur le trône, celui que les Occidentaux surnomment « le Magnifique » a 24 ans et possède donc déjà l’expérience du pouvoir.

Dès son avènement, Soliman s’acquitte du don rituel aux janissaires, les soldats de la garde. Il récompense ses partisans, fait libérer des prisonniers et indemniser des marchands spoliés. Il inaugure ainsi un règne de justice et de tolérance, qui lui vaut chez les musulmans, le surnom glorieux de « Kamuni » - « le Législateur » -.

Conduite par le sultan en personne, l’armée ottomane est l’héritière de la tradition guerrière de la tribu d’Osman. Disciplinés, bien entraînés, les soldats sont habitués à une vie frugale. Ils sont divisés en « spahis » - « cavaliers » - et en « janissaires » - gardes privés du sultan. Ces derniers sont recrutés parmi les esclaves chrétiens convertis à l’Islam, selon le système du desvirme – levée militaire -, qui fournit ses meilleurs fonctionnaires et soldats à la dynastie ottomane.

Soliman est entouré de 12 000 janissaires, redoutés pour leur obéissance fanatique à leur maître. Les cavaliers sont 6000, vêtus de soie et d’or ; ils portent une coiffure de coton bleu à plumes noires. Les janissaires ont des bonnets de feutre à plume unique.

Istanbul – ou Constantinople comme les Occidentaux la nomment encore – devient à cette date une ville très cosmopolite. Peuplée en majorité de Turcs, elle accueille aussi des Grecs, des Arméniens, des Juifs. Le faubourg de Galata, séparé d’Istanbul par la corne d’Or, est un port franc, peuplé de chrétiens – Français, Anglais, Hollandais et Vénitiens – venus faire du commerce. La ville devient la capitale d’un Etat musulman.

Dès la conquête, la basilique Sainte-Sophie et la plupart des églises sont transformées en mosquées. Sous le règne de Soliman, les grandes mosquées d’Istanbul sont déjà construites. Au nombre de 300, elles sont, pour les plus importantes, au cœur de véritables « complexes », qui regroupent bibliothèques, hôpital et institutions charitables.

Bientôt, Soliman s’empresse de faire éliminer tous ses rivaux potentiels et envoie son armée réprimer les velléités d’indépendance de Ghazali, le gouverneur de Syrie. Le voilà donc seul à la tète d’un très grand Empire, qui regroupe tous les pays au Sud du Danube, l’Anatolie, la syrie, l’Egypte. Soliman est aussi le protecteur des villes saintes de la mecque et de Médine, car la maîtrise de l’Egypte lui donne les droits attachés à la succession des Mamelouks – sultans d’Egypte jusqu’en 1517 -.

Le souverain ottoman doit ainsi veiller à la protection et à l’extension de l’Islam sunnite. Soliman assume ce rôle de chef de la communauté musulmane et entend poursuivre l’œuvre de ses ancêtres : agrandir l’Empire. Les immenses possessions ottomanes, le contrôle des riches routes maritimes et terrestres vers les Indes et leur commerce lui assurent les moyens financiers de tous ses projets politiques.

Ses ambitions le mènent surtout en Europe. Charles Quint, Empereur depuis 1519, y appelle à la croisade contre les Turcs. Pour Soliman, c’est donc l’ennemi. Le sultan commence par affirmer sa position sur le Danube en prenant la hongrie, en 1526, après la victoire de Mohacs. Les princes chrétiens, divisés, n’interviennent pas. Les Vénitiens préfèrent traiter avec les Ottomans pour obtenir des privilèges commerciaux, les souverains allemands sont trop occupés à réprimer « l’hérésie luthérienne ». Ils laissent la hongrie tomber aux mains des Turcs, sans voir qu’elle est la porte vers l’Europe Occidentale.

En 1522, Soliman s’est emparé de Rhodes – île grecque gouvernée depuis 1309 par les Hospitaliers de Saint-Jean. Malgré ses promesses, le roi François Ier ne vient pas à leur secours car il est en train de combattre les Espagnols. En 1529, Soliman se lance à la conquête de Vienne. Le siège de la ville est un échec. En 1532, il entame une nouvelle campagne dans les pays danubiens. Mais, préoccupé par la situation en Perse, le sultan signe une trêve avec les Hasbourgs. 

Charles Quint refuse de reconnaître cet accord, qu’a signé son propre frère. La rivalité avec Soliman continue donc. Mais elle se porte, à présent, sur la méditerranée. Depuis Alger, le représentant des Ottomans, Khayr al-Din, surnommé Barberousse, combat la flotte de l’amiral génois Andréa Doria. Saisissant l’opportunité, François Ier signe un traité avec les Turcs, puis se sert de Barberousse pour attaquer les possessions de Charles Quint : c’est la bataille de Nice, en 1543.

La fin du règne de Soliman voit alterner les campagnes sur le Danube et la guerre en Perse. A sa mort, en 1566, il contrôle un territoire qui s’étend de la géorgie au détroit de Gibraltar et de la mer Rouge à l’océan Indien et à la méditerranée. Il est l’arbitre des conflits en Europe et en Asie.

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 617
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité