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Mes Univers
25 septembre 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1062 - 1065

France_moderneDès 1600 également, Henri IV se met à restaurer Paris, ville foisonnante aux ruelles étroites, aux échoppes encombrantes, aux maisons hautes, parfois en ruines ou inachevées. Pour faciliter les communications d’une rive à l’autre de la seine, Henri III a fait poser les piles du Pont-Neuf. Mais les guerres ont arrêtés les travaux. En 1600 pourtant, les gens signalent des loups dans la capitale. Aussi, Henri IV décide t’il à cette époque de doter Paris d’un plan d’urbanisme moderne.

Ses premières mesures concernent la voirie : alignement des boutiques et salubrité des rues. Les travaux du Pont-Neuf sont repris et achevés, les quais sont aménagés. Un chantier s’ouvre dans les vastes espaces du parc royal des Tournelles. Le roi veut y édifier une grande place carrée et fermée, bordée de hauts pavillons identiques, à quatre travées et deux étages, avec murs de briques et structure de pierre.

Baptisée place Royale, elle est terminée. Accessible par le Pont-Neuf, un quartier nouveau est construit dans l’Ile de la cité, qui débouche sur la place Dauphine. La reine offre, à la mode italienne, une statue équestre du roi, en bronze. L’Hôtel de Ville est achevé, ainsi que les nouveaux bâtiments de l’Arsenal. Le roi songe aussi aux ravages causés par les épidémies, pour lesquels l’Hôtel-Dieu ne suffit plus. Il fait construire l’hôpital Saint-Louis au Nord de Paris, en pleine campagne.

Henri IV a donc rendu la paix à la france et lui a donné un dauphin, il a rénové sa capitale, mais il doit affronter encore rancœurs et traîtrises Trop de gentilshommes se bousculent dans ses antichambres pour réclamer pensions et privilèges. Et, surtout, la haute noblesse se soumet difficilement à l’autorité monarchique.

Biron, un des plus vieux compagnons d’armes du roi, qui l’a fait maréchal, est un homme orgueilleux et tourmenté qui rêve de faire de sa province de Bourgogne un Etat indépendant, en se débarrassant du roi. Henri de la tour d’Auvergne, duc de Bouillon, partage ses vues. Et les princes étrangers de Savoie et d’Espagne encouragent l’esprit de rébellion. Des négociations commencent même avec les agents de Philippe III d’Espagne. Averti du complot, le roi convoque Biron à Fontainebleau et le presse d’avouer. Mais le maréchal se tait, et son silence le condamne. Incarcéré, il est jugé pour haute trahison et décapité en 1602.

De son coté, le duc de Bouillon poursuit ses intrigues. En 1605, installé à Sedan, il s’efforce de reconstituer une union protestante. Sa tentative échoue, il doit livrer les clefs de la ville et s’enfuir à Genève. En 1606, la soumission des princes est assurée. Le pays jouit enfin de la paix civile.

Avec l’arbitrage de la france, une trêve s’instaure entre l’Espagne et les Provinces-Unies. Le royaume respire. Pragmatique, simple, jovial, Henri IV plait à ses sujets car il leur offre prospérité, grands travaux, fêtes, succès diplomatiques.

Mais en 1609, au carrefour de l’Europe, entre Rhin, Meuse et Ruhr, la mort du duc de Clèves ouvre une grave crise de succession. Les candidats catholiques et protestants se disputent, et les prétendants de l’archiduc Rodolphe II de Hasbourg menacent l’équilibre européen. Par ailleurs, les progrès de la contre-Réforme inquiètent les protestants, et la vieille hostilité aux Hasbourgs se réveille. Pourtant, Henri IV, qui songe à intervenir, hésite encore.

C’est alors qu’une tardive histoire d’amour interfère dans la politique : le souverain s’éprend de Charlotte de Condé. Les assiduités royales inquiètent l’époux de la jeune femme, qui décide de se réfugier à Bruxelles, sous la protection de l’archiduc. La passion précipite la décision du roi : il hâte les préparatifs de guerre, malgré une opinion hostile à une intervention en faveur des protestants. La régence est solennellement confiée à la reine, le 13 Mai 1610 à Saint-Denis.

Le 14 Mai, le carrosse du roi, pris dans les encombrements de l’étroite rue de la ferronnerie, est contraint de ralentir. Un homme surgit et frappe mortellement le roi de deux coups de couteau à la poitrine. L’assassin, François Ravaillac, catholique exalté, se croit mandaté par le ciel. Arrêté, il est jugé et écartelé le 27 Mai.

En 1611, trois prétendues druidesses s’installent sur l’île de Sein ; elles y enseignent certains Rites ancestraux liés au culte du Soleil. Les Druidesses nomment d’ailleurs l’astre de jour « Douc Tad »  et s’agenouillent régulièrement devant lui pour le vénérer. Puis, elles affirment qu’à l’époque préchrétienne, l’île de Sein a été un Centre Initiatique de Druidesses important. Les Sœurs d’alors venaient y apprendre à prédire l’avenir, à faire naître – ou à apaiser – les tempêtes. Les Druidesses mortes y étaient enterrées.

Fait étrange, pendant tout leur séjour sur l’île, ces femmes ne sont jamais inquiétées, ni par les autorités religieuses, ni par les autorités temporelles.

Les révoltes aristocratiques sont nombreuses et souvent violentes pendant la minorité de Louis XIII, car la jeunesse du roi est propice, en raison de la faiblesse du pouvoir central, à l’expression des mécontentements et des oppositions. Pour justifier leurs révoltes, les aristocrates revendiquent le droit de se tenir auprès du jeune roi pour participer avec lui, dans le cadre du Conseil, au processus de décision politique. Aussi ne peuvent-ils supporter la puissance d’un favori – de Luynes par exemple – ou le rôle de plus en plus grand joué par les « robins », ces juristes dont ils méprisent l’ascension sociale.

Les mouvements de contestation des gentilshommes « malcontents » se déroulent ainsi : à la suite d’un différend avec un ministre, un favori ou la régente, le chef d’un lignage quitte la cour. Il se réfugie dans son fief, protégé par les remparts d’une forteresse, auprès de ses vassaux et de ses obligés, c’est à dire là où le rapport de force lui est favorable. Certains grands contrôlent en effet un des onze « gouvernements » - circonscriptions territoriales comprenant plusieurs bailliages ou sénéchaussées -. Ils disposent aussi d’un solide réseau de clientèles, surtout dans la « noblesse seconde », qui est tenue par des obligations de fidélité envers son protecteur.

En 1617, Marin Mersenne se met soudainement à violemment critiquer la science Kabbalistique. Dans son « Questiones in genesin », il s’en prend au Jésuite Jean Phélippeaux, un érudit de la fin du siècle précédent qui a minutieusement étudié cette Science. Puis, dans un de ses « Commentaires sur Osée », il multiplie des citations du Zohar falsifiées.

Aussitôt, l’Esotériste Jacques Gaffarel – qui est l’un des plus ardents défenseurs de la kabbale -, lui oppose son « Abdita divinae cabala mysteria ». Le Converti Philippe d’Aquin – qui collabore à « la polyglotte de Paris » -, lui, publie une « Interprétation de l’Arbre de la kabbale ». Et Guibert Gaulmin rédige des « Conclusiones cabalisticae » en marge de ses textes officiels. Ce dernier prête d’ailleurs aimablement sa Bibliothèque à Joseph de Voisin afin qu’il puisse écrire ses propres « Conclusiones cabalisticae ». Tandis que Jean Morin se penche sur la signification Occulte des points voyelles de l’Alphabet Kabbalistique ; et qu’il s’oppose à ce sujet à Louis Cappel et à Jacob Basnage ; lesquels prétendent ramener cette Science à une Tradition Egyptienne dans leur « Histoire des Juifs » et dans leur « Traité de la réintégration des Etres ». 

En 1618, un fait étrange se produit à Angoulême : une partie de la rue de la halle s’affaisse brutalement. La maison de la marbrerie s’y enfonce de plusieurs mètres sous terre tandis qu’un certain nombre d’autres habitations sont en partie détruites.

Quelques jours plus tard, les autorités commencent à ausculter la crevasse pour donner une explication au phénomène. Elles se rendent donc bientôt compte que la chaussée a presque entièrement été bâtie sur une multitude de caves superposées. Sur les murs de ces dernières, elles mettent d’ailleurs au jour des centaines de sculptures monstrueuses. Et, à leur plus bas niveau, creusé dans le sol abrupt, elles distinguent un puits profond qui, autrefois, a sûrement fait office d’oubliette.

Et la même année, dans les Pyrénées, la chapelle attenante au petit village de Descomps est restaurée. C’est à ce moment là que les hommes payés pour sa réfection font une étonnante découverte : sur les murs entourant son orgue apparaissent plusieurs peintures très anciennes ; les artisans les datent du Haut Moyen-Age.

En fait, ces fresques représentent des processions de malades. Sur l’une, ils remarquent deux voyageurs, la musette en bandoulière ; ils sont accueillis devant la chapelle par un troisième personnage. Sur une autre, il s’agit d’un groupe de boiteux bardés de béquilles ; ceux-ci tombent à genoux devant l’église. Sur la troisième fresque, par contre, c’est un paralysé que deux individus portent sur un brancard ; tandis qu’une quatrième leur montre des hommes et des femmes prosterné près d’une fontaine. La dernière, enfin, laisse discerner un édifice en ruines ayant été brûlé par des hérétiques et illuminé par une lumière surnaturelle.

En 1622, à Nontron, les gens de la région savent depuis longtemps qu’un gouffre profond à l’intérieur duquel nul n’ose s’aventurer, existe. Hors, un jour, un étranger au bourg décide de l’explorer.

L’homme remonte à la surface au bout d’une semaine, alors que tout le monde le croyait mort. Il semble à moitié fou. Car, lorsqu’on l’interroge sur ce qu’il y a vu, il dit qu’au fond du trou se trouvent de nombreuses galeries. Et d’après lui, celles-ci s’enfoncent dans les entrailles de la terre ; leurs parois ayant des formes hallucinantes.

En 1622 toujours, le fameux Livre d’Abraham le Mage que l’Alchimiste Nicolas Flamel a possédé pendant une grande partie de sa vie, refait soudainement surface. Une rumeur persistante chez un certain nombre d’Occultistes parisiens, prétend à ce moment là, que celui-ci vient d’être réimprimé à Cologne.

De même, plusieurs Esotéristes commencent à se demander si la rose-Croix ne puise pas ses Enseignements dans des Ecrits Egyptiens. Ils s’interrogent pour savoir si leurs dogmes ne se rattachent pas également aux antiques cultes Isiaques. Ils se mettent à supposer que c’est un prêtre d’Alexandrie du IVème siècle – et qui, lui aussi, a détenu le Livre d’Abraham le Mage -, Ormus, qui a fondé cette Confrérie. Et ils le voient opérant la synthèse de la sagesse Pharaonique, de la sagesse Zoroastrienne, de la sagesse Salomonienne, de la sagesse de Moïse, et de la sagesse des Prophètes et des Lévites.

Quelques autres, par contre, en doutent. Ils se disent que les Rose-Croix sont peut-être nées au cours du règne d’Akhenaton. En effet, l’un de leurs emblèmes est l’Ankh, qui est aussi celui de ce monarque. Ils leur associent le dieu Seth – le « Typhon » -, mais qui a aussi pour patronyme : « le Diable » chez les profanes ; « Pan », chez les Hermétistes ; « le dieu des Théurges et des Mystiques » chez les Philosophes d’Alexandrie ; « le dieu des Ecoles Gnostiques Primitives » chez les Platoniciens ; « l’Archimage » chez les Perses ; « le Serpent » chez les anciens Hébreux ; et « le Baphomet » chez les Templiers.

Tous, malgré tout, sont sûrs que les Enseignements dont les Rose-Croix sont les détenteurs, ont été importés en Europe à partir de l’Egypte. Sous couvert de Symboles Alchimiques ou Astrologiques que leurs Initiés revenus d’Orient au XIIème siècle ont inscrits sur les murs de Cathédrales telles que Chartres, ils les ont transmis à leurs Frères. Et ils ont pu les conserver à l’abri des regards des néophytes.

Puis, l’année suivante, la légende de l’Immortalité de Nicolas Flamel persistant, le Premier ministre ordonne qu’on fouille la maison principale de celui-ci de fond en comble. Le moine capucin à qui il a confié cette mission inspecte minutieusement le bâtiment. Et ce dernier n’y découvre rien d’autre que d’innombrables urnes dissimulées un peu partout sous son plancher.

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