Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
9 décembre 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1227 - 1229

egypte_contemporaineEn 1836, un demi-siècle après James Bruce, H. Vyse est le second chercheur à vouloir étudier minutieusement la grande Pyramide de Guizèh. Or, au moment où il décide d’entamer ses investigations, il est rejoint par le fameux Archéologue Karl Lepsius. 

De fait, H. Vyse et Karl Lepsius commencent par découvrir, juste devant le monument,  plusieurs boyaux dans le sol. Ils réalisent vite que ceux-ci ont jadis été creusés par des voleurs, qu’ils ont extraits certains blocs des parois extérieures de la pyramide, mais qu’ils ont été empêchés – pour une raison ou pour une autre – d’aller plus avant. Par contre, ils ne comprennent pas comment les pillards ont pu dégager leurs blocs, car, si ils les ont enlevé ou brisé, Vyse et Lepsius supposent que leurs fragments devraient apparaître dans les environs. Ce qui n’est pas le cas.

Par ailleurs, une autre question se pose à eux : à certaines encoignures des tunnels, ils ont distingué des restes de plâtre mastiqué. Or, ils ne savent pas de quelle manière ce plâtre a été retiré avec les blocs ?   

Malgré toutes ces interrogations, H. Vyse et Karl Lepsius finissent par se décider à entrer dans le grand Vestibule de la pyramide. Ils pénètrent à l’intérieur de son hall officiel. Ils voient que celui-ci est, en fait, la galerie des Ancêtres du roi Kheops. Ils examinent les 27 statues royales qui sont disposées tout le long de son parcours. Ils imaginent donc que Kheops a été compté comme le 28ème Souverain d’Egypte depuis l’avènement de Ménès. D’ailleurs, l’absence d’une 28ème statue à l’emplacement du dernier puits de la salle, leur confirme cette hypothèse. Et, au-delà, ils observent un raccordement de cette galerie avec un souterrain qu’ils longent, et qui les conduit à la chambre du Roi.

Le jour suivant, non loin de la façade Est de la grande Pyramide, ils ouvrent 97 caveaux gradués, car, décalés les uns par rapport aux autres. Ils observent que chacun de ces derniers est orné d’inscriptions hiéroglyphiques et de sculptures très étranges. Ils datent ces décorations de la 6ème dynastie. Et ils pensent alors – à tort - qu’ils sont en face des plus anciens textes religieux découverts à ce jour dans le Monde.

En 1837, H. Vyse et Karl Lepsius n’ont toujours pas terminé leur examen de la grande Pyramide du plateau de Guizèh. Pourtant, peu à peu, Karl Lepsius est de plus en plus intrigué par la pyramide de Mykérinos. Il veut s’attaquer à sa prospection. Et, dès lors, avec l’autorisation de son collègue, pendant quelques semaines, il scrute son antichambre. Il y distingue une série de niches, ainsi que des fausses portes étroites et longues. Mais surtout, il y surprend un couloir qui en part, et qui est bloqué par trois herses de pierre.

En Septembre 1839, H. Vyse – qui a quitté Karl Lepsius depuis peu – s’intéresse désormais de près à la pyramide rouge de Saqqarah. Adossés à sa face orientale, il met au jour cinq mastabas, ainsi qu’un Temple inachevé. Il se rend compte que la pierre qui a servi à construire ce dernier Sanctuaire a été travaillée de façon nettement grossière. Et il se demande si son édification n’a pas été abandonnée à la hâte.

Il explore ensuite l’entrée de la pyramide rouge. Là, il distingue une niche de chaque coté de son ouverture. Il réalise que le boyau qui l’accompagne a été creusé au cœur de la roche. Le tunnel se poursuit alors sur une dizaine de mètres, jusqu'à un puits qui s’enfonce à six mètres de profondeur. Mais, soudainement, H. Vyse décide de ne pas pousser ses investigations plus loin, et retourne sur ses pas.

Quelques mois plus tard, H. Vyse explore un site à l’Est de la dépression du Fayoum, qui vient juste d’être découvert par un de ses collègues. Puis, en compagnie de celui-ci, il Y observe une sorte de tour de 75 mètres de hauteur. Elle surgit du sable sans que rien de distinctif ne l’entoure. Et il l’étudie pendant trois jours, sans se reposer un instant.   

Grèce, première moitié du XIXème siècle :

A cette époque, l’autorité séculaire de l’Empire Ottoman est inexorablement sapée dans la péninsule des Balkans. Face au réveil des nations chrétiennes, le sultan ne peut réagir efficacement, car le fondement militaire de son pouvoir achève de se désagréger. Avant de remettre de l’ordre dans son Empire, il doit d’abord mater l’armée des janissaires – ses troupes d’élite -, devenue de plus en plus indisciplinée et désormais entrée en rébellion ouverte. Les Français, les Russes et les Anglais, désireux de démanteler le vaste Empire, profitent de son affaiblissement pour occuper les Iles Ionienne après 1799 ; ces petites possessions, situées entre la grèce et l’Italie, deviennent alors le refuge des patriotes grecs du Continent.

En même temps, les principes de la révolution Française commencent à se répandre dans les milieux de la bourgeoisie grecque. Les Lumières provoquent une prise de conscience au sein des élites. Des intellectuels émigrent dans différents pays européens et inspirent des comités philhellènes. Certains d’entre eux jouent un rôle déterminant dans la préparation de la guerre d’insurrection : Adamantios Coraï travaille en France à l’élaboration d’une langue littéraire grecque ; le poète Rhigas Phéraios est le premier à concevoir l’idée d’un mouvement national dans les Balkans. Le tsar a même ses conseillers grecs : Capo d’Istria et Ypsilanti.

Fondée à Odessa en 1814, à l’instigation d’Ypsilanti, une société secrète, la « Philiki Hetairia » - Société Amicale – regroupe des membres appartenant à tous les groupes sociaux. Les forces militaires qu’elle réunit sont loin d’être négligeables : la philiki Hetairia constitue, en effet, des bataillons de dizaines de milliers de « klephtes » et « d’armatoles », ces bandes de hors la loi qui vivent de pillages et luttent depuis toujours contre le sultan. Beaucoup d’entre eux se sont entraînés au combat pendant les guerres napoléoniennes, ce qui est un atout notable face aux armées décadentes et mal équipées de l’Empire Ottoman.

De fait, en Mars 1821, Ghermanos, l’archevêque de Patras, et Diakos Papaflessas, un membre de la philiki Hetairia, appellent les Grecs à l’insurrection. Le mouvement gagne Athènes et les îles. Tandis que les klephtes luttent sous la direction de Kolokotronis et profitent de leur bonne connaissance du terrain pour mettre en œuvre les techniques de la guérilla, une flotte de guerre se forme, commandée par deux grands marins : Constantin Kanaris et Andréas Miaoulis. Les insurgés prennent Tripolis. Un congrès national se réunit alors à Epidaure et proclame, le 12 Janvier 1822, l’indépendance de la grèce. Cependant, les Turcs ne tardent pas à reprendre l’avantage. Ali, le puissant pacha d’Ioannina, en Albanie, se joint aux insurgés. Mais il est capturé et exécuté par les Turcs, qui s’engagent dans une politique de sanglante répression et massacrent sans pitié toute la population de l’île de Chio.

La révolution des Grecs, divisés en plusieurs gouvernements locaux, est aussi menacée par des dissensions internes, les notables du Péloponnèse et des îles étant entrés en conflit avec les chefs militaires et les bandes de klephtes. Les Turcs veulent profiter sans tarder de ces divisions et font appel au pacha d’Egypte, Méhémet-Ali, qui a déjà écrasé une révolte en Arabie. Avec ses troupes et sa flotte entraînées et équipées à l’européenne, Méhémet-Ali maîtrise la grèce en deux ans. La ville de Missolonghi, après un siège héroïque d’une année à l’issue duquel les défenseurs réfugiés dans la citadelle se donnent la mort, est prise en 1826 ; l’année suivante, l’armée de Méhémet-Ali pénètre dans l’Acropole, à Athènes. Tout semble donc perdu pour l’indépendance grecque.

Hors, dès le début de la guerre d’indépendance, la cause grecque a trouvé un écho favorable en Europe, et des comités se sont constitués pour envoyer aux combattants des armes et de l’argent. De nombreux volontaires sont partis pour lutter aux cotés des Grecs ; le plus célèbre d’entre eux, le poète anglais Byron, est mort à Missolonghi en 1824. En 1827, c’est un colonel français, Charles Fabvier, qui dirige la défense d’Athènes. Malgré ces exemples héroïques, les gouvernements européens sont lents à intervenir dans la guerre, car leurs intérêts dans la région sont divergents. Cependant, le nouveau tsar, Nicolas Ier, prend l’initiative de signer avec la france et l’Angleterre un compromis qui exige l’autonomie de la grèce. Après le refus prévisible du gouvernement Ottoman, les trois puissances interviennent dans le conflit. A Navarin, le 20 Octobre 1827, leurs vaisseaux anéantissent la flotte turco-égyptienne. La sublime Porte déclare alors la guerre à la russie. En 1829, le sultan est contraint de signer le traité d’Andrinople qui reconnaît l’indépendance de la grèce. 

Après 1830, il s’agit d’une période féconde pour la littérature grecque. Ainsi, le poète Solomos met tout son lyrisme à décrire les luttes acharnées de ses compatriotes ; son « Hymne à la liberté » devient célèbre.

Mais, surtout, c’est la tradition populaire qui s’empare des héros de l’indépendance ; certains klephtes deviennent même de véritables personnages mythiques dont on chante les exploits. Les théâtres d’ombres, le « karagöz » renouvelle l’héroïsme des combats : sur un accompagnement de flûte et de tambourin, des silhouettes translucides éclairées par derrière, racontent les aventures de Karaghiosis. Cet Ulysse moderne triomphe toujours des occupants turcs grâce à son intelligence et à ses ruses.

De ville en ville, des camelots ambulants transportent ce petit théâtre d’ombres où les Grecs et les Turcs s’affrontent dans la fantaisie la plus complète. 

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 615
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité