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15 décembre 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1239 - 1241

France_moderneEn 1812, les ingénieurs renforcent le réseau routier, ouvrent de nouveaux canaux et impressionnent l’Europe en créant quatre voies carrossables qui traversent les Alpes.

Des projets grandioses doivent aussi changer la face de Paris. L’arc de Triomphe de l’Etoile, et celui du Carrousel proclament bientôt au Monde que la capitale de la france est devenue le centre de l’Europe. Quant à la colonne Vendôme, ses deux architectes, Gondouin et Lepère, s’inspirent de l’antique colonne Trajane, à Rome. Les 1200 canons pris à l’ennemi lors de la campagne de 1805 fournissent le bronze de revêtement, et les faits d’armes glorieux des troupes napoléoniennes sont rappelés par la frise des bas-reliefs qui s’élève en spirale jusqu’au sommet de l’édifice, à plus de 43 mètres du sol. Une statue de Bonaparte en Empereur couronne le tout.

Enfin, Napoléon signe l’acte officiel de la constitution de la comédie Française. Napoléon, en la dotant d’un règlement, lui rend son existence. Il donne à la troupe nationale ce statut unique en France, qui permet aux comédiens français de se charger eux mêmes du recrutement des acteurs ainsi que du choix des spectacles et leur confie la mission de sauvegarder le patrimoine théâtral du pays.

En province, c’est la même chose : à Rennes, est définitivement détruite la dernière tour de l’ancienne abbaye de Saint-Georges. Hors, dans un premier temps, les architectes désignés pour cette opération auscultent les restes de l’édifice primitif. C’est à ce moment là qu’ils croient discerner des influences égyptiennes dans ses formes. Ils supposent donc qu’avant d’être transformé en monastère, ce bâtiment à dû être un temple dédié à Isis ou à Cirès. Et ce qui les laisse perplexes, car dans ce cas, c’est que ses prêtres étaient établis dans le voisinage de l’antique forêt de Rennes ; là où habitaient depuis longtemps des Druides Celtes. Ils se demandent alors si ceux-ci ne communiquaient pas avec par l’intermédiaire de souterrains situés sous la cité dès cette époque.

Puis, des maçons creusent les sous sols de quelques rues de Limoges ; ils retrouvent alors de nombreux vestiges de forts vitrifiés à deux mètres de profondeur. Et le plus étrange, constate un apprenti, c’est que l’un d’eux ressemble aux ruines d’un temple souterrain.

L’apprenti mesure les décombres ; elles ont une forme rigoureusement sphérique de 14 mètres de diamètre. Elles ont été taillées dans le roc le plus dur. Mais leurs voies d’accès ne sont pas dégagées.

Quelques semaines plus tard, celles-ci le sont. Et à la périphérie de ce qu’ils supposent être un Sanctuaire, les ingénieurs voient apparaître l’emplacement d’un amphithéâtre Romain. Un peu plus loin, ils déblayent l’entrée d’une galerie ; d’après leurs calculs, elle semble s’étendre sur plus de vingt kilomètres. Ils en déduisent donc que cet ensemble a formé une ville cachée à plusieurs étages, aux abris spacieux, et à laquelle on accédait depuis la surface grâce à des escaliers en colimaçon. 

Sous l’Empire, la reproduction des chefs d’œuvres gréco-romains, l’importance accordée à la rectitude du dessin et à la composition géométrique deviennent les grandes bases du style de l’époque. Trois artistes symbolisent les caractéristiques de cette doctrine : le peintre David et les architectes Percier et Fontaine. Ce n’est pas un hasard si Napoléon choisit le premier pour brosser la grande fresque de son sacre dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, transformée en temple romain par les deux derniers.

Ce retour à l’antique est également très sensible dans la décoration : la marqueterie disparaît pour laisser place à des meubles rectiligne, en acajou, en citronnier ou en loupe de bois fruitier, richement ornés de bronze ou de sculptures dorées représentant des sphinx, des griffons, des Victoires ailées ou des couronnes de lauriers. Les abeilles, prises comme emblèmes par Napoléon, constituent aussi un élément important de ce décor, parfois solennel jusqu’à la lourdeur.

Le même goût de l’Antique se remarque dans l’habillement des dames, dont les fourreaux à taille très haute et les cheveux coupés à la « Titus » veulent rappeler la tenue des élégantes Romaines. 

A cette époque toujours, en littérature, le goût de l’Egypte des Pharaons est nourri par le livre de Vivant Denon, qui participe à l’expédition de Bonaparte dans ce pays. De retour en France, celui-ci décrit en détail les curiosités archéologiques et ethnographiques qu’il a pu observer. Le succès étonnant de ce livre incite même Napoléon à envoyer en Egypte deux commissions de savants chargés de faire le relevé de tous les monuments existants. En neuf volumes de textes et onze de planches dessinées, cette vaste « Description ou Recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Egypte » dresse un état complet de tout ce que les Français ont découvert dans le pays depuis qu’ils y ont posé le pied.

Mais, à cette époque, le romantisme n’est pas un mouvement cohérent, c’est plutôt une sensibilité mal définie, dont les expressions sont très variées. L’œuvre de Jean-Jacques Rousseau remet à l’honneur le goût pour la « sensibilité », la nature sauvage et l’introspection ; son influence sur les premiers romantiques est décisive.

De fait, c’est au cours de cette période que le mot « romantique » entre dans le vocabulaire esthétique français. Madame de Staël, qui est l’égérie des premiers romantiques français, en donne une définition significative : « le nom de romantique a été introduit nouvellement en Allemagne pour désigner la poésie dont les chants des troubadours ont été à l’origine, celle qui est née de la chevalerie et du christianisme. ».

A la suite de Madame de Staël, il s’abreuve à la source germanique et, sous l’influence de Chateaubriand, à celle du christianisme et du mythe de l’Europe médiévale. Car Chateaubriand doit sa célébrité à l’éclatant succès du « Génie du Christianisme », et, à sa suite, le premier romantisme reste très attaché à la religion chrétienne. Seul Etienne Senancour fait exception dans son roman autobiographique « Oberman ».

En 1812 enfin, Napoléon convoque un concile religieux à Paris, par lequel il fait modifier le mode de désignation des évêques ; néanmoins, le concile subordonne sa décision à l’accord du pape, qui refuse. Napoléon ordonne alors l’arrestation ou l’exil des prêtres français, espagnols et italiens.

La même année, Pie VII est transféré à Fontainebleau ; épuisé et gravement malade, il accepte quelques concessions, qui sont bientôt publiées, sous le nom de « Concordat de Fontainebleau » et qu’il désavoue rapidement.

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