Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
26 février 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1288 - 1290

am_rique_centraleEn 1830, l’ensemble de l’Amérique latine est séparé de la vieille Europe. Dans un premier temps, les jeunes nations américaines obtiennent d’être acceptées par la communauté internationale. En effet, l’Angleterre et les Etats-Unis ont tout à gagner de l’effondrement du Pacte Colonial et de la naissance de nouveaux Etats. Dès lors, les Etats-Unis reconnaissent officiellement la grande Colombie et le Mexique. Ils sont suivis par l’Angleterre et les autres nations européennes. L’Espagne et le Saint-Siège finissent eux aussi par se résigner, la grande-Bretagne ayant fait savoir qu’elle ne tolérerait pas une tentative de réimplantation espagnole en Amérique. Les président des Etats-Unis, James Monroe, adresse au Sénat un message qui fixe les grands principes de la diplomatie américaine dans cette partie du Monde : la « doctrine Monroe » s’oppose à toute intervention européenne dans les affaires du jeune Continent et affirme la nécessité d’une solidarité interaméricaine. Réciproquement, les Etats-Unis déclarent se désintéresser de l’Europe.

L’indépendance des nouvelles nations latines est ainsi garantie vis à vis de l’Europe, mais celles-ci deviennent en réalité bientôt un terrain d’expansion économique privilégié pour les Etats-Unis et l’Angleterre. C’est à eux, non à la métropole, que les jeunes Etats cèdent désormais leurs productions, mais l’échange n’en devient pas plus juste.

Pourtant, malgré cela, le Continent pense pouvoir sortir de sa léthargie ; sa population est jeune et l’avenir lui semble ouvert. Hors, des signes inquiétants l’obscurcissent déjà. Les 19 nouvelles républiques sont disparates et de puissance inégale : ainsi, tout sépare le minuscule Salvador de l’immense Brésil. De plus, la diversité des climats, les fleuves et les massifs montagneux sont autant d’obstacles aux communications. Bien que déjà irréductiblement partagés entre conservateurs et libéraux, les créoles dominent partout ; grâce à leurs « haciendas », ils possèdent le pouvoir et la puissance économique. Quant aux Indiens et aux Noirs, ils sont privés de terres. A cause de cette inégale répartition des richesses, les sociétés latino-américaines deviennent rapidement des poudrières. Et, de fait, pour établir un semblant d’ordre et se défendre contre l’extérieur, elles se dotent de forces armées importantes. 

Etats-Unis, première moitié du XIXème siècle :

En 1801, le vieux moulin à blé de Dunwich, depuis longtemps abandonné, brûle entièrement.

En 1803, les familles Pierce, Waite et Southwick, entre autres, diversifient leurs activités aux alentours d’Innsmouth et implantent plusieurs filatures le long du Manuxet.

En 1804, le barbu Ezra Whateley des collines de Dunwich, portant un bâton recouvert d’étranges signes, descend pour faire une visite au village. Allant directement à la maison de son cousin Georges, située sur le Common, il insiste fortement pour que celui-ci lui restitue un certain objet de joaillerie, une ferronnière trouvée par un fermier sur la propriété Whateley et qui est maintenant entre ses mains. La requête d’Ezra est rejetée. Il repart, menaçant, vers les collines.

Au printemps 1804, le président des Etats-Unis confie à son secrétaire particulier, Meriwether Lewis, et à un officier, William Clark, la périlleuse mission d’explorer l’Ouest et de reconnaître le tracé d’une éventuelle voie transcontinentale jusqu’au Pacifique. De  Mai 1804  à Septembre  1806,  les « grands capitaines »  parcourent près  de 13 000 kilomètres d’un monde nouveau, fait de plaines infinies et de déserts ocre : une nature puissante, à la mesure de ses habitants, les Indiens. Sous la plume de Lewis, l’exploration devient la « piste merveilleuse ». La richesse et la fertilité de l’Ouest ne tardent pas à enflammer les esprits, et l’Oregon lointain apparaît comme une nouvelle « terre promise ».

De fait, soutenu par l’optimisme de l’opinion publique et la presse, le gouvernement américain engage de nouvelles explorations. Zebulon Pike et Stephen Long parcourent le Sud-ouest et les plaines centrales. Leurs rapports ne suscitent guère l’enthousiasme : l’absence d’arbres et l’aridité les conduisent à penser qu’une partie de l’Ouest demeure impropre à la colonisation, un grand désert se dressant au cœur du Continent, comme une barrière. Malgré ces vues pessimistes, le courant expansionniste ne renonce pas. Il trouve un ardent défenseur dans l’explorateur John Frémont qui, après avoir parcouru les Rocheuses et la californie, devient le chantre d’un Ouest paradisiaque aux verts pâturages. En 1844, Frémont ravit ses lecteurs en leur donnant à voir l’Oregon où semblent déjà onduler les champs de blé. Certains colons n’ont d’ailleurs pas attendu les récits alléchants des explorateurs pour se hasarder dans l’Ouest.

En 1806, Georges Whateley achève la construction d’une scierie à deux roues et quatre scies qui promet d’apporter la prospérité aux gens de Dunwich. Deux jours avant l’inauguration du moulin, quatre garçons, explorant de nuit cet endroit inconnu, meurent dans un tragique accident. Leurs cris sont entendus, mais avant que quiconque puisse arriver, les garçons sont morts. Inexplicablement, ils sont découverts allongés sous les scies, nettement coupés en deux. Ils ne sont pas attachés et il n’y a aucune trace de lutte. Quelqu’un dit avoir vu Avern Whateley, le fils d’Ezra, s’enfuir de la scierie. Quatre jours après, Avern est enlevé par une foule en colère et pendu à un arbre de Common. Plus tard, l’arbre est complètement brûlé. Plusieurs personnes, accusées de meurtre, vont en prison. 

En conséquence de quoi, Georges Whateley sombre dans la déprime. Sa famille essaie de gérer ses biens mais les ouvriers n’aiment pas travailler là où les quatre garçons sont morts et au bout de deux ans, la scierie ferme ses portes. Beaucoup de familles, troublées par la tragédie, quittent le village et l’effondrement économique de Dunwich commence.

En 1808, Tracer Bishop meurt en laissant sa maison à la communauté de Dunwich. La vieille maison communale de la colline est abandonnée et les archives, ainsi que les réunions, sont transférées dans la neuve, près de Common.

En 1811, Joseph Smith fonde « l’Eglise des Mormons » après avoir eu une Révélation lui permettant de corriger la bible. Il écrit donc son « Livre », aidé en cela par un Ange descendu du Ciel. Mais, en fait, l’essentiel de ses rectifications concerne le rassemblement des dix tribus d’Israël qui, pour lui, doit se faire aux Etats-Unis ; le pays où il va bientôt bâtir une nouvelle Sion.

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 660
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité